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Yves Juhel (1969-2003), peintre - Page 48

  • L'œuvre de la semaine (114) : la douleur ou la mort

    Yves Juhel 285-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 285. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Yves Juhel n'est pas entré en peinture pour le beau, pour le joyeux, pour l'élévation... Il y est entré par une voie sombre. Et les plus anciennes œuvres qu'il a laissées ne sont guère faciles d'accès. Des personnages dans la misère, dans la souffrance, voire même morts...

    Ce dessin au fusain, à la sanguine et à la craie grasse est un de ceux qui marquent cette période. Difficile de dire s'il représente un cadavre ou un homme à l'agonie. La tête à la renverse, les côtes saillantes, les yeux inexpressifs, le teint blafard accentué par les nuances sanguines... Le personnage n'est assurément pas au mieux... Il fait écho à d'autres œuvres présentées ici, inventoriés sous le N° 463 et le N° 338

     

    yves juhel, peintre, peinture, art, l'œuvre de la semaine, sanguine, fusain, craie blanche, craie grasse, papier, 1990, misère, personnagesN° 463

    yves juhel,peintre,peinture,art,l'œuvre de la semaine,sanguine,fusain,craie blanche,craie grasse,papier,1990,misère,personnagesN° 338

     

    Ces deux tableaux ont été peints en 1990, comme tous ceux de cette série. De même, l'artiste a laissé quelques fusains et sanguines, réalisés cette même année. Mais s'il fait incontestablement partie de cette même série, le dessin présenté ici, de même que trois autres qui ont été conservés, est daté de 1991 et marque la fin de cette thématique. Peut-être parce qu'Yves Juhel ne les considérait pas comme de simples travaux préparatoires débouchant sur des tableaux plus aboutis, mais comme des œuvres à part entière. Ou peut-être aussi parce que les huiles qui auraient pu en naître n'ont jamais vu le jour.

    O. D. 

  • L'œuvre de la semaine (113) : la chèvre au regard triste

    Yves Juhel 691-Photo OD.JPG

    N° dinv. 691. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Nous sommes ici à nouveau dans la frénésie de l'été 2002, lorsqu'Yves Juhel a peint une foule d'animaux. Au cœur du mois d'août, le 13, comme indiqué en haut à droite, juste à côté de la corne grise.

    Mais que veut exprimer cette chèvre, avec son regard désabusé, voire triste ? Une humeur rehaussée par la composition de cette œuvre. En effet, contrairement à tous les autres "portraits" d'animaux peints durant cette période, ici, les contours sont particulièrement flous. La gouache, très diluée, a dans un premier temps donné la forme globale. Une gouache qui s'est en outre dispersée, éclatée, rayonnant autour de l'animal, comme autant de poils laineux.

    Sans les deux cornes grises, difficile de dire, à ce stade, à quel animal on a affaire. Comme si l'artiste avait lui-même hésité un temps. Quelques traits à l'encre, deux oreilles amples, un fin museau et deux petits yeux, lèveront finalement tout doute. 

    A noter que cette œuvre, peinte sur papier (65,5x50) n'est, hélas, pas signée. 

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (112) : "Le sens interdit du coq"

    yves juhel, art, peintre, peinture, l'œuvre de la semaine, huile, contreplaqué, 1992, animaux, oiseau

    N° d'inv. 81. Prix : nous contacter. Photo : Pierre Juhel

     

    Durant sa carrière de peintre, Yves Juhel a essentiellement peint sur de la toile et du papier. Mais il s'est aussi essayé à d'autres supports. Au printemps 1992 notamment, il a ainsi peint quelques tableaux sur contreplaqué, un matériaux qu'il connaissait bien, de part son autre activité de "travailleur du bois".

    Il a ainsi laissé cette œuvre écarlate, qu'il a intitulée (inscription au verso) : "Le sens interdit du coq". Du rouge partout, pour le fond, pour le panneau, sans doute aussi pour la crête de l'animal, qui semble regarder l'observateur, avec son air fou et farouche. Et un plumage noir, qui n'est pas sans rappeler un autre oiseau peint sur toile quelques mois plus tard, en 1993, le N° 173.

    Le tableau est signé, en bas à droite, au recto. Il l'est aussi au dos, au côté du titre de l'œuvre et d'une date, sans doute celle de son achèvement, le 8 mai 1992. Soit quelques jours avant une autre œuvre déjà présentée ici, peinte elle aussi sur contreplaqué, la N° 79. Avec un autre point commun, leur dimension : 153x122.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (111) : un portrait parmi tant d'autres

    Yves Juhel 417-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 417. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Mais quel est donc ce personnage qu'Yves Juhel a peint près d'une soixantaine de fois, entre mars et juillet 2003 ? Toujours ce plumet au côté... Encore cet oeil unique, qui apparaît ici sur le bleu du visage... Et puis cette forme de 2... C'est maintenant le dixième portrait de cette série que nous présentons sur ce blog (voir, entre autres, les N° 373, 407 ou 411), et toujours le même mystère...

    Tous ont été peints à la gouache, sur papier au format Raisin (65x50), et la série propose une extraordinaire diversité de nuances, de variations, d'approches, tout en maintenant une ligne claire aux formes et accessoires récurrents. Pour cet exemplaire, pas de signature de l'artiste, mais plusieurs dates, s'entrecroisant avec celles de nombreuses autres oeuvres, et donc rappelant qu'Yves se plaisait à laisser une œuvre de côté et à y revenir quelques jours, voire quelques semaines plus tard, même pour des gouaches. Celle-ci est ainsi datée des 18, 21 et 22 mai 2003, puis du 25 juin de la même année.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (110) : un fruit, mais pas de date

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    N° d'inv. 49. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    En 1997, Yves Juhel s'est penché sur un thème traditionnel de la peinture : la nature morte. A programme de l'artiste, des fruits, peints à l'huile sur toile, dans les formats les plus divers. Des fruits de toutes sortes, seuls ou en grappe, frais ou gâtés... Ici, le format, atypique dans son œuvre, correspond sans conteste à l'une des plus petites toiles laissées par l'artiste : 10x18. 

    Petite particularité : alors que la plupart des toiles de la série peintes par Yves proposent un sujet sombre sur fond clair, ici le contraste est inversé. D'ailleurs, le fruit est difficile à identifier.

    Autre originalité : si ce petit tableau est bien signé, en bas à droite (Y. Juhel), il n'est pas daté, ni au recto, ni au verso. Le style et le sujet ne laissent pourtant aucun doute : ce tableau ne peut dater que de 1997.

    O. D.