L'œuvre de la semaine (308) : deux arbres sur une colline rouge

N° d'inv. 825. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

 

Huit tableaux composent une série peinte par Yves Juhel dans la première moitié des années 1990. Des huiles sur toile toutes achevées en 1994 ou 1995, et mettant en scène des arbres aux couleurs flamboyantes.

Ici, les tons sont plus ternes. Seule la colline sur laquelle sont plantés ces deux arbres est d'un rouge vif, tranchant avec le beige des troncs et le feuillage blanc de l'un d'eux. S'il n'y avait un lien évident avec les autres toiles de la série, l'on pourrait y voir deux champignons. Voire même, concernant celui de gauche, un personnage à la grosse tête et aux yeux immenses, à l'image de ceux que l'artiste aimaient peindre, à la même époque. Ce tableau fait d'ailleurs écho à un autre (N° 826) composé de la même manière : petit arbre à figure presque humaine à gauche; grand arbre au feuillage blanc à droite; colline rouge...

Cette toile présente des dimensions de 100x81. Au recto, gravés dans la peinture, l'artiste a inscrit son nom, ainsi que deux dates : mai 94 et juin 94. Au verso, une étiquette porte la mention suivante : Yves Juhel, sans titre. 

O. D.

Série : les personnages de 2003

N° d'inv. 390

Mars 2003

 

2003... Durant les quelques mois qui ont précédé sa mort, Yves Juhel a peint  une vaste galerie de portraits, dans la lignée de toutes celles qu'il avait produites les années précédentes.

Cette série a intégralement été peinte à la gouache sur papier, en format 65x50. Plumets, feuillages, perles, œil unique, profil en forme de 2... Autant d'éléments récurrents, disséminés au fil des œuvres. 

On compte ainsi près de 70 gouaches, pouvant être regroupées en trois sous-séries qui visuellement, présentent de grandes similitudes, mais que la chronologie et quelques nuances permettent de distinguer : une première peinte en mars 2003, compte 27 personnages référencés (dont deux non datés); une deuxième commencée en mai et qui s'achève en juin (seize œuvres); et une troisième (25 œuvres, avec les perles en plus et moins de plumes) en juillet, s'achevant le 25, soit quelques jours avant l'accident de l'artiste. Voici toutes celles que nous avons d'ores et déjà présentées sur ce blog. Il suffit de cliquer sur l'image pour retrouver la fiche complète...

 

N° d'inv. 436

Mars 2003

 

N° d'inv. 399

7 mars 2003

 

N° d'inv. 398

16 mars 2003

 

N° d'inv. 441

17 mars 2003

 

N° d'inv. 190

17 mars 2003

 

N° d'inv. 393

18 mars 2003

 

N° d'inv. 411

21 mars 2003

 

N° d'inv. 409

22 mars 2003

 

N° d'inv. 445

22 mars 2003

 

N° d'inv. 397

22 mars 2003

 

N° d'inv. 412

23 mars 2003

 

N° d'inv. 407

27 mars 2003

 

Deuxième sous-série : mai-juin 2003

 

N° d'inv. 379

18 mai 2003

 

N° d'inv. 401

29 mai 2003

 

N° d'inv. 402

29 mai 2003

 

N° d'inv. 404

30 mai 2003

 

N° d'inv. 373

Juin 2003

 

N° d'inv. 376

7 juin 2003

 

N° d'inv. 417

25 juin 2003

 

Troisième sous-série : juillet 2003

 

N° d'inv. 442

3 juillet 2003

 

N° d'inv. 427

9 juillet 2003

 

N° d'inv. 405

13 juillet 2003

 

N° d'inv. 420

13 juillet 2003

 

N° d'inv. 432

18 juillet 2003

 

N° d'inv. 431

20 juillet 2003

 

N° d'inv. 415

25 juillet 2003

Son œuvre dans les collections privées (22) : sept fleurs éclatées

N° d'inv. 465. Collection privée. Photo : O. D.

 

Cette œuvre est l'un des 33 "bouquets éclatés" peints par Yves Juhel entre avril 2000 et avril 2001. Une immense série en grand format que l'artiste a décliné sur bien des tons.

Parfois, sa première série de bouquets, plus académique, en pot, réalisée essentiellement en 1999, s'esquisse un an plus tard. C'est le cas ici : en bas, à gauche de cette toile, le contenant se dessine et semble s'estomper, se mêlant au fond brun orangé. On est ici au début de la série. Ensuite, les pots disparaîtront et les fleurs naîtront d'un magma explosif beaucoup plus informe.

Il n'en reste pas moins qu'il s'agit bien là d'un de ces bouquets éclatés. Sept fleurs jaune-orange et leurs tiges s'éparpillent sur la toile, sur un fond se déclinant dans des nuances grisâtres, dans la partie supérieure.

Ce tableau, de forme carré, comme la plupart des autres de la série, mesure 150x150. Il n'est pas signé, mais trois dates sont indiquées au verso : les 15 et 16 avril, ainsi que le 14 mai 2000. Il appartient à des amis d'Yves Juhel depuis de nombreuses années.

O. D.

Série : les bouquets en pot (1999)

N° d'inv. 302. 1999

 

En 1999, Yves Juhel a peint une première série de bouquets, représentés en pot ou en vase, toujours de formes géométriques. Des tableaux souvent de grand format (avec même une toile ronde, numérotée 322. Un seul, non daté (N° 51), est de petit format), natures mortes réalisées dans un style assez académique, mais où l'artiste se plait tantôt à jouer avec le flou et la transparence, faisant peser sur ces compositions une ambiance brumeuse, vaporeuse, et tantôt à imprimer une marque plus sombre, plus massive dans sa composition.

Reste que la chronologie de cette série est incertaine, aux limites floues. La toile N° 322 porte la mention de 1996 (pour le châssis de forme originale ?) mais a bien été achevée en mai 1999; la N° 3 porte la date du 11 juin 1997 (pour le fond ?) et a été terminée en avril 1999; quant à la N° 17, elle semble, par le style, faire partie de cette première série, mais par les dates (de juillet 2000 à août 2001) être rattachée à une seconde série, avec toutefois une date supposée d'achèvement bien trop tardive pour ne pas être mise en doute (une erreur de l'artiste ?). Quant à la N° 51, de petite taille, elle n'est pas datée. Serait-elle étude qui a lancé la série ?

Toujours est-il que cette série annonce bien celle, peinte entre 1999 et 2001, des "bouquets éclatés". Là, au début, les pots et vases seront encore présents avant de s'estomper, au fil des mois, et laisser place à une sorte de magma explosif.

Pour rappel, il suffit de cliquer sur chaque image pour avoir accès à la fiche complète de l'œuvre.

 

N° d'inv. 840. Janvier 1999

 

N° d'inv. 187. 1999

 

N° d'inv. 5. 1999

 

N° d'inv. 337. 1999

 

N° d'inv. 51. Non daté (circ. 1999)

 

N° d'inv. 3. Avril 1999

 

N° d'inv. 320. Avril 1999

 

N° d'inv. 322. Mai 1999

 

N° d'inv. 4. Août 1999

 

N° d'inv. 17. 5 août 2001

 

A noter que deux autres tableaux pourraient éventuellement figurer dans cette série, tout autant que dans celle des fruits. Chronologiquement et visuellement, ils font en effet le lien entre les deux : ils ont été achevés en décembre 1998 et janvier 1999, et semblent couverts de fruits ronds tout en laissant apparaitre, très discrètement, un pot voilé dans la brume. 

O. D.

 

N° d'inv. 2. Décembre 1998

 

N° d'inv. 828. Janvier 1999

 

 

L'œuvre de la semaine (307) : policier au teint jaune

N° d'inv. 708. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

 

Les galeries de portraits se succèdent, dans l'œuvre d'Yves Juhel. Entre août et septembre 2002, il peint ainsi une trentaine de personnages, à la gouache, sur des feuilles de papier au format 65x50. Une série qui suit directement sa vaste galerie animalière peinte durant le même été (à retrouver ici).

Ces différents portraits, aux couleurs plus vives que ses cyclopes de 2001  ou ceux de l'été 2003, présentent quelques éléments récurrents, comme les plumes, l'œil unique et, parfois, le chapeau. Le personnage présenté cette semaine offre deux de ses éléments : un léger plumet rouge orne un couvre-chef qui pourrait ressembler à une casquette de policier américain. En revanche, pas d'œil visible, une oreille semblant peinte dans le mouvement d'un visage uniformément jaune, et une bouche blanche, immense, de travers, paraissant flotter sur la face.

Cette œuvre est signée, et cinq dates apparaissent, au verso : les 26, 30 et 31 août 2002, ainsi que les 3 et 6 septembre de la même année. Oui, Yves Juhel est un peintre du mouvement, de la tache et du trait spontané, jetés sur la toile ou sur le papier. Ce qui ne l'empêche pas, comme le prouve cette succession de dates, de revenir maintes fois sur l'ouvrage, signe d'une grande exigence envers lui-même.

O. D.