N° d'inv. 285. Prix : nous contacter. Photo : O. D.
Yves Juhel n'est pas entré en peinture pour le beau, pour le joyeux, pour l'élévation... Il y est entré par une voie sombre. Et les plus anciennes œuvres qu'il a laissées ne sont guère faciles d'accès. Des personnages dans la misère, dans la souffrance, voire même morts...
Ce dessin au fusain, à la sanguine et à la craie grasse est un de ceux qui marquent cette période. Difficile de dire s'il représente un cadavre ou un homme à l'agonie. La tête à la renverse, les côtes saillantes, les yeux inexpressifs, le teint blafard accentué par les nuances sanguines... Le personnage n'est assurément pas au mieux... Il fait écho à d'autres œuvres présentées ici, inventoriés sous le N° 463 et le N° 338.
Ces deux tableaux ont été peints en 1990, comme tous ceux de cette série. De même, l'artiste a laissé quelques fusains et sanguines, réalisés cette même année. Mais s'il fait incontestablement partie de cette même série, le dessin présenté ici, de même que trois autres qui ont été conservés, est daté de 1991 et marque la fin de cette thématique. Peut-être parce qu'Yves Juhel ne les considérait pas comme de simples travaux préparatoires débouchant sur des tableaux plus aboutis, mais comme des œuvres à part entière. Ou peut-être aussi parce que les huiles qui auraient pu en naître n'ont jamais vu le jour.
O. D.