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misère

  • Série : 1988, les premières œuvres

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    N° 830. Juin 1988

     

    Impossible de dire quand Yves Juhel a commencé à peindre. Seule certitude : les œuvres les plus anciennes qui nous soient parvenues datent de 1988. Il a alors 19 ans. Trois huiles composent cette toute première série, dont deux furent exposées l'année suivante à l'espace Marcel-Chauzy, à Bondy, non loin du domicile familial, où il avait aménagé son tout premier atelier.

    Il ne fait aucun doute que ces trois tableaux sont des survivants. A cette époque en effet, Yves Juhel a beaucoup essayé, et détruit, voire recouvert ce qui ne lui plaisait pas. Une exigence envers lui-même qui l'a conduit à brûler certaines de ses premières œuvres, au fond de son jardin. A-t-il conservé ces trois-là parce qu'il les estimait réellement abouties ? Ou comme des témoignages d'une période importante pour lui ? Nul ne le sait.

    Ces trois huiles renvoient à des actualités sombres, douloureuses, terribles. Deux d'entre elles s'inspirent librement de clichés en noir et blanc du célèbre photographe franco-brésilien Sebastião Salgado. 

    Pour en savoir plus sur chacune et avoir accès à leur fiche complète, il suffit de cliquer sur l'image.

    O. D.

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    N° 831. Août 1988

     

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    N° 723. Novembre 1988

  • L'œuvre de la semaine (316) : seul sur un banc

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    N° d'inv. 284. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Les premières années de création d'Yves Juhel, entre 1988 et 1991, sont marquées par une thématique sociale et sombre, entre solitude et misère, mort et douleur. En 1990 et 1991, ce thème s'inscrit dans une série d'œuvres composée d'études et d'huiles plus abouties.

    Ce dessin a été réalisé sur une feuille au format 65x50 au fusain, à la sanguine et à la craie blanche. Comme souvent, les épaules du personnage sont voûtées. Elles sont disproportionnées au regard du reste du corps, tout comme les bras, qui présentent une forme étrange, improbable. Le tronc est massif, mais une grande fragilité semble émaner de cet homme aux traits soucieux. Seul, il est assis sur un banc.

    Au recto, dans le coin inférieur gauche, l'artiste a apposé sa signature, "Y. Juhel", suivie de l'année de réalisation, "90".

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (295) : seul, abattu, accoudé

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    N° d'inv. 277. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    L'homme est seul, épaules voûtées, abattu, accoudé à une table ou à un comptoir, sans visage, ses traits se fondant dans un décor gris et neutre. Ce dessin, réalisé en 65x50 au crayon ou au fusain, s'inscrit dans une série datée de 1990. Yves Juhel est alors l'auteur de plusieurs œuvres qui dépeignent misère, solitude, déchéance, harassement, mettant en scène des personnages aux contours grossiers. 

    Difficile de savoir si les dessins sont ici des travaux préparatoires aux huiles qu'il peint dans le même temps. Beaucoup semblent s'interpeler et se répondre. Ce dessin n'en reste pas moins signé et daté de l'année 1990.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (279) : "Déshydratation"

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    N° d'inv. 830. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    La collection des œuvres d'Yves Juhel débute en 1988. Trois tableaux de cette année décisive, dans la carrière du peintre, nous sont parvenus (voir les N° 723 et 831). Avec une unité thématique : celle de la misère, de la souffrance, de la mort frappant en des lieux dramatiquement touchés par la sécheresse.

    De cette série de trois, voici la plus ancienne, datant de juin 1988. Une huile sur toile de 81x65 s'inspirant librement, comme celle inventoriée sous le N° 831, d'un cliché du célèbre photographe franco-brésilien Sebastião Salgado. 

     

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    Photo Sebastião Salgado - Copyright Sebastião Salgado - Amazonas Images

     

    Cette photo a été prise quelques années auparavant, en 1985, au Mali. Yves Juhel en a repris l'attitude, la posture, ces mains disproportionnées tenant cette tête, ce visage exprimant une extrême lassitude, le drapé du tissu couvrant cette personne. Dans sa toile, il a replacé le personnage dans un contexte plus onirique. Le lit (d'hôpital ?) qui semble apparaître en arrière-plan de la photo a disparu. Cette femme semble émerger, tel un esprit, du pied d'une montagne. Surtout, le peintre offre sa libre interprétation chromatique de la scène, se libérant du noir et blanc puissant de l'œuvre originale, pour proposer ses propres nuances, ses propres contrastes : le teint vert olive, le tissu bleu, la montagne mêlant pourpre, bordeaux et noir, et le ciel torturé, à la fois sombre et flamboyant.

    Il s'agit bien là d'une œuvre de jeunesse d'Yves Juhel. Un tableau peint alors qu'il n'a pas atteint les sommets de son art et qu'il ne s'est pas encore totalement libéré. Mais il l'a considéré comme suffisamment abouti pour le présenter, avec un autre de la série, dans une exposition de peintres amateurs à l'espace Marcel-Chauzy, à Bondy, non loin du domicile familial où il a installé son tout premier atelier. 

    Cette toile est signée et porte la date à laquelle elle a été peinte. Au verso, outre l'adresse de l'artiste figurent son titre, "Déshydratation", et la mention "Chauzy", en écho au lieu où elle fut exposée.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (268) : assis sur un banc

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    N° d'inv. 773. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Dessinée en 1990, comme indiqué par l'artiste en bas à gauche, cette scène s'inscrit dans une série s'échelonnant sur deux ans, au début des années 90, et mêlant tableaux à l'huile et dessins au fusain, à la sanguine, à la craie, à l'encre ou bien encore au crayon, comme ici. Sans doute une étude de travail, sur une feuille de 24x29. 

    Cette série, la première réellement pensée par Yves Juhel, représente des scènes de misère et de solitude, dans la rue et en intérieur. S'il n'appartenait à cette suite, ce dessin pourrait renvoyer à une forme de bien-être, pause au soleil, sur un banc public, en toute détente. Mais tel n'est pas le fil rouge de la série, plutôt sombre et douloureuse. L'homme est bien seul ici, dans une position quasi christique, et sa tête penchée en arrière pourrait évoquer un abandon plus contraint que serein. 

    O. D.