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Encres

  • L'œuvre de la semaine (320) : au cœur du cadre

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    N° d'inv. 488. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Après celles inventoriées sous les numéros 487 et 496, voici la dernière œuvre d'une série de trois, peintes le 24 novembre 1993. Ces petites œuvres sur papier, au format 29,5x28, mêlent encre et gouache. Une signature, une date, un cadre peint au centre de la feuille et, au sein de ce cadre, une scène ici bien difficile à identifier, contrairement aux deux autres, représentant deux personnages pour l'une, et la pluie pour l'autre. 

    O. D.

  • Série : au commencement de l'œuvre d'Yves Juhel, misère et solitude (1990, 1991)

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    N° 366, 1990

    L'héritage artistique d'Yves Juhel commence au tournant des années 1980 et 1990. Après trois œuvres datées de 1988, sa première véritable série est réalisée entre 1990 et 1991. 

    Il y a là quelques scènes qui renvoient à la famine, à une misère éloignée du monde occidental, où les corps semblent décharnés, à l'agonie. Elles font écho aux trois premières toiles léguées par Yves Juhel, au réalisme violent.  Et puis il y des scènes plus proches de nous, de rue et d'intérieur, où des personnages, le plus souvent solitaires et quelquefois en couple, dorment, s'abandonnent, s'effondrent, dans des postures rappelant plus un sommeil alcoolisé que serein. Parfois, ils sont au labeur, et semblent ployer sous une charge trop lourde. Parfois encore, la mort est au rendez-vous. Ces êtres sont représentés grossièrement, comme modelés dans la terre. Ils sont immobiles, couchés, avachis, assis, dans des bars, sur des comptoirs, sur des trottoirs, sur des bancs, au pied de palissades. Le cadre est souvent oppressant.

    Nul doute qu'à la fin des années 80 et au début des années 90, lorsque la peinture commence à l'habiter pleinement, une des préoccupations premières d'Yves est la condition humaine. Une préoccupation qu'il va traduire, dans sa vie, par un militantisme social, libertaire, antimilitariste, par une forme de pessimisme cynique, et qu'il va exprimer sur ses toiles de manière réaliste, sombre, directe, parfois même violente. Je me souviens qu'à l'époque, cette manière qu'avait Yves d'exprimer sa vision noire et lucide du monde à travers sa peinture pouvait bouleverser, choquer, révolter, mais laissait rarement indifférent...

    La série se compose de dessins s'apparentant clairement à des études. D'autres semblent plus aboutis. L'artiste mêle plusieurs techniques, l'encre, le fusain, la sanguine, le crayon, la craie grasse. Et puis il y a des huiles sur toile, une douzaine au total, dont un certain nombre fait partie de collections privées.

    Cette série, c'est un peu la naissance d'une œuvre qui, pendant une quinzaine d'années, va se déployer dans une foule de directions. 

    Pour accéder à la fiche complète de chaque œuvre, il suffit d'un clic sur l'image. 

     

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    N° 338, 1990

     

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    N° 464, 1990

     

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    N° 462, 1990

     

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    N° 463, 1990

     

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    N° 843, 1990

     

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    N° 362, 1990

     

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    N° 284, 1990

     

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    N° 277, 1990

     

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    N° 773, 1990

     

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    N° 495, 1990

     

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    N° 279, 1990

     

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    N° 282, non daté

     

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    N° 844, 1991

     

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    N° 285, 1991

  • Entre 1991 et 1992, une série de nus

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    N° 838. 24 décembre 1991

     

    Après avoir peint une série très sombre, mêlant scènes de rue, douleur et misère, Yves Juhel commence fin 1991 une petite série de nus féminins, qui s'achèvera début 1992. Les corps, sur lesquels l'artiste travaillent régulièrement, comme en témoignent de nombreuses études, sont ici déformés, tordus, torturés. On est fort loin du nu académique. Ces corps sont souvent mis en scène dans des paysages urbains. Elément récurent, la poutrelle métallique témoigne de ce cadre quasi industriel, contrastant avec les formes rondes que, parfois, l'on peine à reconnaître.

    Cette série compte une dizaine de toiles (dont une sur quatre panneaux fixés les uns aux autres), souvent en format assez grand, ainsi que quelques dessins mêlant encre et gouache sur carton bleu ou gris. L'un de ces dessins porte un message sombre, entre blues et colère : "Je veux aller très loin dans l'alcool ce soir. Je me soule (sic) pour vous, peuple indigne". 

    Voici les œuvres que nous avons déjà présentées sur ce blog. Pour accéder à la fiche détaillée, il suffit de cliquer sur chaque image.

     

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    N° d'inv. 489. 25 janvier 1992

     

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    N° d'inv. 485. 27 janvier 1992.

     

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    N° d'inv. 82. 4 février 1992

     

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    N° d'inv. 847. 9 février 1992

     

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    N° d'inv. 365. Mars 1992

     

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    N° d'inv. 835. 13 mars 1992

     

     

  • L'œuvre de la semaine (291) : le chien attentif

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    N° d'inv. 654. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Durant l'été 2001, la vaste série animalière d'Yves Juhel s'apparente à un immense bestiaire représentant une foule d'espèces. Parmi elles, les chiens sont très présents.   En juillet, il y a une petite série mêlant encre et gouache (voir le N° 382). Du 10 au 29 août, il enchaîne les représentations, à la gouache mais aussi à l'huile (voir ainsi le N° 321). Le 31 août, il cumule les dessins au fusain (voir le N° 525 ou le N° 513).

    Cinq œuvres sont datées de la seule journée du 25 août. On a par exemple déjà vu ici le N° 642 et le N° 648. Celle que nous présentons cette semaine est de la même veine. De l'encre et du fusain pour les contours, de la gouache pour la matière et un fond très dilué, le tout sur une feuille de 65,5x50. L'animal est attentif, interpelé par celle ou celui qui le regarde.

    La date à laquelle elle a été peinte figure au recto, au côté de la signature de l'artiste.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (269) : "Le chien de Jacques mort"

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    N° d'inv. 572. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    "Le chien de Jacques mort"... Drôle de titre pour cette œuvre mêlant encre et gouache sur papier au format 50x65, et qui paraît représenter un chien bien vivant. C'est du moins ce que semble indiquer l'inscription, que nous avons quelque difficulté à décrypter.

    Bien claires sont en revanche la signature de l'artiste et la date : le 13 juillet 2001. Un jour important dans le bestiaire d'Yves Juhel, avec pas moins de huit animaux portant cette mention : deux papillons, marquant la fin de cette série d'insectes, et six mammifères, cinq chiens (N° 381, 382 et 652) et un félin, peints selon la même technique, entre contours à l'encre noire et taches très diluées faites à l'encre ou à la peinture. 

    A noter que dans l'immense bestiaire d'Yves Juhel, le chien est souvent présent, sous différentes formes : huiles, dessins, gouaches, etc. 

    O. D.