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Yves Juhel (1969-2003), peintre - Page 44

  • L'œuvre de la semaine (133) : la journée des chiens

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    N° d'inv. 652. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    On savait l'année 2001 (et surtout l'été) particulièrement riche, dans la carrière d'Yves Juhel. Et au cœur de cet été, certains jours sont très représentés. Comme le 13 juillet, qui apparaît sur pas moins d'une dizaine d'œuvres : deux fois pour des gouaches qui seront achevées quelques jours plus tard, et huit fois pour des peintures mêlant encre et gouache très aquarellée. On retrouve ainsi deux papillons, un félin pouvant s'apparenter à une panthère, et cinq chiens, parmi lesquels l'œuvre numérotée 382, et celle présentée ici. Des œuvres sur papier (ici 50x65,5) constituant une belle série, où les traits de l'encre se marient à une peinture très diluée

    Au bas de cette œuvre, outre la date et sa signature, l'artiste a inscrit un titre :"Chien basset jambe torse". Sachant que sur les deux derniers mots, j'ai un doute...

    O. D.

     

  • Un petit trésor en 107 encres

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    Photos O. D.

     

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    La collection d'oeuvres laissée par Yves Juhel semble parfois inépuisable. Il y a bien sûr ces centaines de gouaches, d'huiles, d'encres, de dessins au fusain, achevés ou inachevés, que nous avons déjà inventoriés ou qui nous reste à répertorier, et que nous présentons ici, au fil des semaines. Et puis il y a parfois d'étonnantes surprises. C'est ainsi qu'il y a quelques semaines, Pierre Juhel, le frère de l'artiste, nous a confié un carton, afin d'avancer dans notre travail. Dans ce carton, une petite boîte blanche, fermée par un cordon taillée dans une chute de toile.20170614_150758.jpg Comme une promesse de trésor... Premier geste bien sûr, dénouer ce ruban. Et là, sur la boîte, une inscription de l'artiste : "107 encres". Jeu de mots autour de l'expression "107 ans" ? Peut-être... A voir... Et donc ouvrir la boîte. L'ouvrir sur une belle surprise... Des dizaines de "cartes", grossièrement découpées en 15x15 dans un papier cartonné style Bristol. Des encres représentant des animaux, des personnages, des paysages, des jeux de taches, certaines avec un nom, d'autres datées (essentiellement de l'été 2000). Les compter, les passer en revue, une à une, et s'assurer qu'il y en a bien... 107.

    Quel sens donner à cette mini-série (mini par la taille, et non par le nombre) ? Quelle place lui attribuer dans l'oeuvre de l'artiste ? Il nous faudra un peu de temps pour nous pencher sur la question et pour intégrer ces "107 encres" au long travail d'inventaire que nous effectuons, lentement... Mais ce qui compte, pour l'instant, c'est cette sensation de toucher une fois encore à quelque chose d'unique. Et ce désir de le faire découvrir, sans relâche, ni lassitude, au plus grand nombre...

    Olivier Desveaux

     

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  • L'œuvre de la semaine (132) : tout en finesse et en légèreté

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    N° d'inv. 541. Prix : nous contacter. Photo : 0. D.

     

    Voici l'un des 17 papillons dessinés et peints sur papier par Yves Juhel entre le 1er et le 17 juillet 2001. Une série réalisée pour l'essentiel en quatre jours, treize de ces œuvres étant datées entre le 5 et le 8 juillet. Ce papillion date lui-même du 6 juillet, comme indiqué en bas à gauche de l'œuvre.

    Dans cette série, l'artiste mêle le fusain et la gouache, la finesse et la transparence, le trait assuré et la légèreté. Autant de caractéristiques présentes dans l'œuvre présentée ici, qui contraste elle-même avec deux autres papillons déjà montrés, numérotés 537 (très coloré) et 548 (exclusivement dans la finesse du fusain).

    Là, la gouache est très diluée, presque aquarellée, évoquant l'extrême fragilité de l'animal, tandis que contours et mouvements sont révélés par quelques traits de charbon et de peinture.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (131) : l'art de la dilution

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    N° d'inv. 137. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Cette petite toile (16x24) appartient à la vaste série des huiles animalières peintes de juillet à septembre 2001. Au total, environ 80 tableaux de toutes dimensions, représentant autant des animaux sauvages que domestiques.

    Là, difficile d'identifier l'animal représenté, entre la chèvre et le bouquetin. Seuls les contours, une oreille et une corne permettent de le classifier. Pour le reste, l'artiste a joué avec une peinture très diluée, épousant la trame de la toile, allant même jusqu'à parsemer son sujet de gouttelettes, comme autant de cratères disséminés sur une surface lunaire. Est-il parti du contour noir, ou de ces dégradés de gris pour donner vie à cette animal ?

    Durant cet été 2001, Yves Juhel est particulièrement actif. Ainsi, au verso, à côté de sa signature, il mentionne une date, le 17 septembre. Nous comptons pas moins de cinq œuvres achevées cette seule journée, dont quatre, comme celle-ci ou la toile inventoriée N° 42, ne portent mention que de cette seule date, et donc laissent à croire que l'artiste les a réalisées dans un même élan. 

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (130) : "La proie (marine)"

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    N° d'inv. 311. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    De l'année 1996, en l'état actuel de notre travail d'inventaire, il ne reste que quelques fusains, études et paysages, dans des cartons à dessin, et une dizaine d'huiles. Dont cette toile aux dimensions imposantes (195x130). Difficile d'imaginer qu'Yves Juhel, dont le travail est jalonné de séries, s'en est tenu à ces quelques exemplaires qui, pour l'essentiel, semblent assez isolés dans l'œuvre générale de l'artiste. S'agit-il d'expériences uniques ? Je pencherais plutôt pour l'hypothèse d'exemplaires conservés par l'artiste (soit par goût, soit par désir de garder des traces de ses différentes périodes), alors que l'essentiel  de certaines séries étaient détruits, comme j'ai pu le voir faire au début des années 90. Ici toutefois, le cas est un peu différent. En effet, si seules deux huiles semblent constituer ce qu'il reste de cette série de 1996, elle fait étonnamment écho à d'autres tableaux peints quatre ans plus tôt. Nous reviendrons plus tard sur cet étrange saut dans le temps...

    Pour ce tableau, Yves Juhel n'a laissé, au côté de sa signature, en bas à droite, qu'une seule mention de date, une année, 96. Au verso, il lui a attribué un titre : "La proie (marine)". Difficile, sans explication de l'artiste, d'interpréter ce titre, à la seule vue du tableau. Où est la proie ? Où est le prédateur ? En quoi la scène est-elle "marine", dans ce sujet en nuances de rouges et de noirs, semblant opposer la forme massive et vermillon à celle, plus élaborée, située à gauche ? Je n'ai pas de réponse, à ces questions...

    O. D.