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Yves Juhel (1969-2003), peintre - Page 69

  • Son œuvre dans les collections privées (11)

    collection privée, huile, toile, 1990, misère

                                                                N° d'inv. 462. Col. privée. Photo OD

     

    Un tout récent séjour à Paris m'a permis de répertorier sept œuvres d'Yves Juhel faisant partie de collections privées. Un grand merci aux propriétaires de ces tableaux pour leur accueil, et pour m'avoir autorisé à verser ces toiles au grand inventaire que je constitue, petit à petit.

    Parmi ces œuvres, cette huile sur toile de 146x98, que l'on peut considérer comme une "œuvre de jeunesse" d'Yves. En effet, elle est datée, en bas à droite, de 1990, ce qui en fait l'une des plus anciennes encore existantes.

    Un homme nu, assis dans une bassine, comme prostré, de dos, et à ses côtés, un personnage qui semble s'occuper de lui, le laver peut-être... Tous les tableaux conservés datant de 1990 (une petite dizaine) constituent une seule et même série, que l'on pourrait qualifier de "sociale", ayant pour thèmes la solitude, la misère, la rue... De la même année, une quinzaine de dessins au fusain, conservés eux-aussi, portent sur les mêmes thématiques.

    Nul doute qu'à la fin des années 80 et au début des années 90, lorsque la peinture commence à l'habiter pleinement, une des préoccupations premières d'Yves est la condition humaine. Une préoccupation qu'il va traduire, dans sa vie, par un militantisme social, libertaire, antimilitariste, par une forme de pessimisme cynique, et qu'il va exprimer sur ses toiles de manière réaliste, sombre, directe, parfois même violente. Je me souviens qu'à l'époque, cette manière qu'avait Yves d'exprimer sa vision noire et lucide du monde à travers sa peinture pouvait bouleverser, choquer, révolter, mais laissait rarement indifférent...

    Olivier Desveaux

     

  • L'œuvre de la semaine (29)

    Yves Juhel 42-Photo PJ.jpg

                                   N° d'inv. 42. Prix : nous contacter. Photo Pierre Juhel

     

    En 2001, alors qu'il donne naissance, au fil des mois d'été, à un incroyable bestiaire qui constituera à l'arrivée une des plus belles et plus riches séries de son œuvre, Yves Juhel joue avec les formats. Il passe ainsi avec le même talent de toiles imposantes, comme la vache et son veau déjà présentés ici (N° d'inv. 333) ou le grand chimpanzé (N° d'inv. 319), à des dimensions beaucoup plus petites. Ainsi, un grand nombre de ses œuvres animalières ont été peintes à l'huile sur une toile de taille standard de 24 cm par 16. C'est le cas de ce cheval (à moins qu'il ne s'agisse d'un zèbre, avec ses rayures...). Un petit tableau signé au verso, et daté du 17 septembre 2001.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (28)

    Yves Juhel 180-Photo PJ.JPG

                                                            N° d'inv. 180. Prix : contacter la Galerie de Bretagne. Photo Pierre Juhel

     

    Cette œuvre est une des sœurs de la première toile que nous avons présentée sur ce blog, en décembre 2014 (n° 182). Il s'agit d'un de ces paysages grand format (180x180) qui figuraient en bonne place au sein de l'exposition organisée il y a déjà maintenant deux ans au domaine de  Kerbernez, à Plomelin (29).

    Comme la précédente, qui avait servi de visuel à l'affiche de présentation de l'exposition, cette huile sur toile a été peinte à l'automne 1999, du 18 octobre au 2 novembre (six dates, représentant les six étapes de la réalisation de cette œuvre, figurent au verso du tableau). La signature d'Yves Juhel apparaît au dos, mais également au recto, gravée dans la peinture.

    Beaucoup ont vu dans cette série de paysages, et notamment dans celui-ci, l'influence de Turner. Un peintre que, justement, Yves appréciait et dont il avait particulièrement étudié le travail.

    Ce tableau reste visible au public à la Galerie de Bretagne, à Quimper (29).

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (27)

    Yves Juhel 451-Photo OD.JPG

                                                             N° d'inv. 451. Prix : nous contacter. Photo O. D.

     

    Cette gouache sur papier est certainement une des toutes dernières œuvres animalières qu'Yves Juhel a peinte. Elle est en effet datée, au verso, en bas à droite, du 27 juin 2003. Une période où l'artiste s'était plutôt lancé dans une série de portraits d'étranges personnages. Cette gouache est d'ailleurs conservée dans un carton, au beau milieu de cette vaste série de portraits de mêmes dimensions (65x50), certains étant inachevés, voire à peine ébauchés, à l'état de simples fonds.

    Cet animal indéterminé (chien ? ours ? hyène ?) en dit donc long sur la capacité qu'avait Yves à renouveler son inspiration, à se plonger dans de nouveaux thèmes, à mêler les techniques. Avait-il l'intention d'étoffer son immense bestiaire à partir d'une nouvelle série ? S'agissait-il d'un essai fulgurant, avant un retour à son univers de personnages ? A-t-il croisé le regard de ce chien, un matin, dans les petites rues de Moïta ?

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (26)

    Yves Juhel 357-Photo OD.JPG

                                                                                              N° d'inv. 357. Prix : nous contacter. Photo O. D.

     

    Au milieu des années 90, Yves Juhel a peint d'étranges personnages à grosses têtes, à l'image de cette huile sur toile intitulée "Mari et femme". Ce tableau de 42x42 est signé et daté, au recto, du 11 décembre 1993. Au verso apparaissent, écrits sur contreplaqué, le titre de l'œuvre et une seconde signature de l'artiste.

    Il reste peu d'œuvres issues de ces séries de personnages. Yves semblait toutefois accorder un certain attachement à celle-ci, qui est encadrée, et placée sous verre. 

    Cette huile semble exprimer une préoccupation qui habite bon nombre d'artistes, et à laquelle Yves n'a pas échappé, tout au long de son parcours : celui du cadre, et des limites dans lesquelles s'exprimer. Ainsi, dans nombre de ses œuvres, comme dans celle-ci, un cadre est peint directement sur la toile, comme une fenêtre ouverte sur le sujet. On se souvient qu'à la même époque, Yves avait utilisé le même procédé pour son "Oiseau à deux têtes". Cette "bordure", faisant partie de l'œuvre elle-même, apparaît ici comme une forme de limite que l'artiste s'impose, à défaut de vouloir se la voir imposée par la limite de la toile. 

    O. D.