N° d'inv. 485. Prix : nous contacter. Photo : O. D.
Ici, un message, écrit de la main d'Yves Juhel : "Je veux aller très loin dans l'alcool ce soir. Je me soule (sic) pour vous, peuple indigne". Ecœurement, révolte, colère... Le coup de blues de l'artiste est-il passager ou durable ? Ce qui est certain, c'est qu'au tournant des années 80 et 90 (et même sans doute au-delà), il porte un regard noir et sans concession sur le monde. Et comme en écho à cet état d'esprit, à cette sombre lucidité, l'œuvre d'Yves est complexe, souvent torturée et pessimiste. Ce petit dessin (29x23) réalisé sur carton gris à l'encre et à la gouache s'inscrit pleinement dans ce contexte ombrageux. L'écriture est rapide, et le trait spontané, expédié, fluide et saccadé en même temps. On distingue une sorte de faux cadre à l'encre, comme une porte métallique et rivetée, et un corps, sans doute féminin, le tout rehaussé de gouache rouge et blanche. Difficile de faire le lien entre mots et dessin. Pour le reste, à chacun son regard, son interprétation, se cheminement face à ce qu'a exprimé l'artiste.
Ce petit dessin fait partie d'une petite série de trois, où figure aussi le N° 489, qui a toutefois été réalisé sur un carton plus bleuté. Il est, comme les autres, très abîmé par l'humidité, côté gauche. Et il renvoie à une série plus vaste de nus peints à l'huile sur toile, à la même époque, à l'image du N° 82. Il n'est hélas pas signé. Mais il est daté, en haut à gauche, du 27 janvier 1992.
O. D.
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Catégories : 1992, Encres, Gouaches, Personnages
Tags : yves juhel, art, peintre, peinture, l'œuvre de la semaine, encre, gouache, carton, 1992, personnagesl
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