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peinture - Page 20

  • L'œuvre de la semaine (249) : sept fleurs de sang

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    N° d'inv. 13. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Difficile de faire plus éclaté que ce boulet peint par Yves Juhel en 2000. Ce tableau appartient à une série majeure peinte par l'artiste, durant les deux premières années du millénaire. Série dans laquelle, à partir d'un fond très travaillé et d'un noyau magmatique, il fait exploser des gerbes de fleurs, essaimant pétales et tiges sur la toile. Les œuvres sont ici pleines de matière, en trois dimension, et le plus souvent peintes sur de grands châssis de forme carrée.

    Sur cette toile, peinte en 150x150, le fond, d'un ton pastel saumoné, contraste peu avec le noyau jaune. Ce qui fait d'autant plus jaillir les sept fleurs de sang coagulé, sombres, l'une d'entre elle sortant même quasiment du tableau, dans sa partie supérieure. Au cœur du magma, elles semblent avoir laissé la trace colorée, orangée, du bouquet initial.

    Six dates figurent au dos de la toile, concentrées au mois d'août 2000 : les 8, 9, 12, 14, 15 et 27. Un tableau qui, hélas, ne présente aucune signature apparente de l'artiste.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (248) : l'Indien bleu

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    N° d'inv. 379. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Peint le 18 mai 2003, ce portrait fait partie de cette grande galerie dressée par Yves Juhel quelques mois avant sa mort, en Corse. Comme pour toute la série, il a été peint à la gouache sur papier, en format 65x50, et en présente quelques-unes des caractéristiques récurrentes : un plumet lui donnant un air d'Indien, un œil unique et un profil en forme de 2.

    D'un bleu et d'un noir profonds, les contours de ce portrait sont d'une grande finesse. Ils se détachent en contraste sur un fond mêlant le rose, le beige et l'orangé, et ne recouvrant pas toute la feuille afin de dessiner  autour un faux cadre blanc. 

    Cette oeuvre porte la signature de son auteur, à côté de la date.

    O. D.

     

  • L'œuvre de la semaine (247) : le papillon vert et bordeaux

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    N° d'inv. 535. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Voici l'un des exemplaires de la série des papillons, peinte entre le 1er et le 13 juillet 2001. Une série lumineuse, légère, composée pour l'essentiel d'une vingtaine de gouaches (peintes sur papier au format 64x50), dans laquelle l'artiste a joué avec les symétries et les couleurs, mais allant aussi jusqu'à malmener les insectes, ou s'en tenant à les dessiner au crayon. 

    Ici, Yves Juhel a appuyé sur les contours et les dessins des ailes du papillon, entre vert et bordeaux. La touche de légèreté est apportée par ce vert pâle, plus dilué, qui prend le pas dans la partie inférieure droite, voire par l'absence même de couleur, dans l'aile inférieure gauche.

    Hélas, il n'a pas signé son œuvre. Quant à la date, elle est intégrée, fait assez rare, voire unique, dans la composition elle-même. Elle est peinte, à la gouache bordeaux, au-dessus de l'aile droite : le 8/7/01.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (246) : en deuil

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    N° d'inv. 844. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Les premières œuvres d'Yves Juhel sont particulièrement sombres, voire morbides. Une tendance qui s'observe dès la fin des années 80, et qui va se confirmer, en 1990 notamment. Le tableau présenté cette semaine est le dernier de cette série mettant clairement en scène la mort, la souffrance, la misère. Il est le seul daté de l'année 1991. L'artiste, alors âgé de 21 ans, ne quittera ensuite pas encore tout à fait les univers sombres, avec des portraits lugubres et des scènes de rue, mais il y trempera ses pinceaux de manière moins frontale.

    Aucune ambiguïté dans cette huile sur toile (130x97) : le personnage inconscient, semble reposer dans son linceul, le corps happé par une noirceur profonde. Quelques traits au crayon apparaissent, sur le visage, et un morceau de ruban adhésif noir a été collé, en travers du coin supérieur gauche, et recouvert de peinture tout aussi noire, dégoulinante, tel un crêpe de deuil.

    La posture du personnage est récurrente dans l'œuvre d'Yves Juhel. Elle s'apparente à certaines peintes en 1990, à l'image des tableaux N° 338 et 463. Plus encore, on la retrouve dans un dessin au fusain, à la sanguine et à la craie réalisé lui aussi en 1990 (N° 285). Dessin qui pourrait être une étude ayant conduit à ce tableau plus abouti.

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  • L'œuvre de la semaine (245) : la forêt au bout du champ

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    N° d'inv. 324. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Cette huile sur toile en grand format (180x180) appartient à une petite série d'œuvres peintes au tournant de 1999 et 2000. Quelques paysages réalisés sur des toiles de vaste dimension, parmi lesquels on retrouve notamment ceux inventoriés sous les numéros 76, 180 et 182, ou bien encore le 331, commencé en février 2000 mais achevé plus d'un an plus tard.

    Avant cette série, Yves Juhel s'était déjà essayé aux paysages, à travers des dessins au fusain et à la sanguine, dans un premier temps, en 1996, puis ses petites huiles, commencées la même année. Et d'autres séries suivront.

    Là, c'est au sortir de sa série sur les bouquets en pot que l'artiste se penche sur de grands paysages, vastes étendues de nature. Avec ce tableau, on est toutefois loin des univers à la Turner qui émergent de quelques-unes des toiles de la série. Un ciel bleu, un vert flamboyant qui pourrait laisser penser à un bois au début de l'été et, au premier plan, comme un champ mêlant une terre jaune ou beige et une végétation verte... La composition semble simple, ici. Sans doute plus qu'elle ne l'est en réalité.

    Ce tableau a été commencé, comme le N° 180, le 18 octobre 1999.  Il inaugure la série, et sera le premier à être achevé, le 1er novembre. Deux autres dates sont également inscrites au dos de l'œuvre, à côté de la signature de l'artiste : les 20 et 22 octobre. 

    O. D.