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huile - Page 6

  • L'œuvre de la semaine (283) : paysage tourmenté

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    N° d'inv. 92. Prix : nous contacter. Photo O. D.

     

    Nous sommes ici le 4 mars 2001, comme indiqué au dos du tableau de cette œuvre non signée. Yves Juhel arrive au terme de sa belle série des bouquets éclatés et d'une autre série de paysages en grand format. Tout en travaillant sur ces grandes toiles, en ce mois de mars, il se penche sur de petits paysages assez tourmentés et complexes.

    Certains ont été commencés quelques mois plus tôt. Il y a le N° 88, peint entre le 4 mars et le 4 avril; le N° 93 (du 5 septembre 2000 au 23 mars); le N° 95 (de 4 au 29 mars); le N° 44 (mars)... Pour la plupart, ils ne sont pas signés. S'agit-il d'études pour ses grands formats ? Ils n'en restent pas moins d'une grand richesse et d'une extrême complexité. Ici, peint en 30x30, entre un ciel chaotique et un sol aux apparences gelées, semble vivre une végétation lointaine. La matière apporte une dimension supplémentaire à la composition déjà luxuriante.

    O. D.

     

  • L'œuvre de la semaine (279) : "Déshydratation"

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    N° d'inv. 830. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    La collection des œuvres d'Yves Juhel débute en 1988. Trois tableaux de cette année décisive, dans la carrière du peintre, nous sont parvenus (voir les N° 723 et 831). Avec une unité thématique : celle de la misère, de la souffrance, de la mort frappant en des lieux dramatiquement touchés par la sécheresse.

    De cette série de trois, voici la plus ancienne, datant de juin 1988. Une huile sur toile de 81x65 s'inspirant librement, comme celle inventoriée sous le N° 831, d'un cliché du célèbre photographe franco-brésilien Sebastião Salgado. 

     

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    Photo Sebastião Salgado - Copyright Sebastião Salgado - Amazonas Images

     

    Cette photo a été prise quelques années auparavant, en 1985, au Mali. Yves Juhel en a repris l'attitude, la posture, ces mains disproportionnées tenant cette tête, ce visage exprimant une extrême lassitude, le drapé du tissu couvrant cette personne. Dans sa toile, il a replacé le personnage dans un contexte plus onirique. Le lit (d'hôpital ?) qui semble apparaître en arrière-plan de la photo a disparu. Cette femme semble émerger, tel un esprit, du pied d'une montagne. Surtout, le peintre offre sa libre interprétation chromatique de la scène, se libérant du noir et blanc puissant de l'œuvre originale, pour proposer ses propres nuances, ses propres contrastes : le teint vert olive, le tissu bleu, la montagne mêlant pourpre, bordeaux et noir, et le ciel torturé, à la fois sombre et flamboyant.

    Il s'agit bien là d'une œuvre de jeunesse d'Yves Juhel. Un tableau peint alors qu'il n'a pas atteint les sommets de son art et qu'il ne s'est pas encore totalement libéré. Mais il l'a considéré comme suffisamment abouti pour le présenter, avec un autre de la série, dans une exposition de peintres amateurs à l'espace Marcel-Chauzy, à Bondy, non loin du domicile familial où il a installé son tout premier atelier. 

    Cette toile est signée et porte la date à laquelle elle a été peinte. Au verso, outre l'adresse de l'artiste figurent son titre, "Déshydratation", et la mention "Chauzy", en écho au lieu où elle fut exposée.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (276) : bouquet flou, pot décentré

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    N° d'inv. 840. Prix : nous contacter. Photo O. D.

     

    Si la chronologie de la série des bouquets en pot peints par Yves Juhel reste floue, 1999 est bien l'année principale à laquelle elle peut être rattachée. Cette œuvre porte ainsi, au verso, deux dates : décembre 1998 et janvier 1999. Au recto, seule l'année 1999 apparaît, au côté de la signature de l'artiste, dans le coin supérieur droit.

    Cette huile porte les caractéristiques de cette série. Le pot est de forme géométrique et contraste avec l'agencement des fleurs, éparses et sans doute fanées. Cette nature morte baigne dans un flou qui imprègne l'ensemble de cette collection.

    Mais elle s'en détache aussi, par certains aspects. D'une part, le pot n'est pas au centre du tableau, mais décalé sur la gauche, permettant au bouquet de s'épancher à sa droite, sur la plus grande partie du support. Et puis la technique utilisée est rare, dans l'œuvre d'Yves. Ce bouquet a en effet été peint sur papier, marouflé sur toile. A notre connaissance, seule une autre œuvre présente cette particularité : elle aussi est au format carré de 100x100; elle aussi est datée de décembre 1998 et janvier 1999; elle aussi met en scène un pot, décalé sur la gauche. Quant à son contenu, il est à la frontière entre la série des bouquets et celle des fruits.

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    C'est le N° 828. Assurément, nous sommes là en présence de deux toiles sœurs, peintes ensemble, dans un même élan, dans un même esprit.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (273) : la femme rouge

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    N° d'inv. 365. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    C'est une des premières séries d'Yves Juhel. De fin 1991 au mois de mars 1992, l'artiste peint une dizaine de tableaux représentant des femmes nues. Toujours beaucoup de mouvement, de liberté, de matière, dans sa manière de représenter corps, visages, attitudes.

    Cette huile sur toile, peinte en 116x89, est datée de mars 1992, comme indiqué en haut à gauche avec la signature du peintre, le tout étant gravé dans la peinture, presque invisible, en blanc sur blanc. Au verso, seule la la signature de l'artiste a été inscrite. 

    Ce tableau est à rapprocher des autres de la série que nous avons déjà présentés ici et inventoriés sous les numéros 838, 835, 847 et 82.

    O. D. 

  • L'œuvre de la semaine (266) : la mort du tigre ?

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    N° d'inv. 40. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Le grand bestiaire d'Yves Juhel rassemble une grande diversité d'animaux : sauvages ou domestiques; insectes, poissons, oiseaux, mammifères; familiers de nos latitudes ou évoluant sous d'autres cieux... Avec quelques belles séries, et des récurrences. 

    La période faste en la matière, c'est l'été 2001. Des dessins au fusain en juin, puis des gouaches, et de nombreuses huiles, dont certaines débutées dès 2000 mais que l'artiste va achever durant cet été sauvage. Dans ce foisonnement animalier, Yves Juhel peint, en août, une poignée de tigres. Une gouache d'abord, le 14. Puis quelques huiles. Celle-ci, non signée, date du 20, comme indiqué au verso de l'œuvre. Tout comme la N° 28, un tigre couché. Une autre (N° 37) est datée du lendemain, le 21 août 2001.

    Les formats sont réduits, souvent atypiques, comme cette toile en 27x46. Difficile d'interpréter ici l'attitude et la posture de l'animal, dont la partie antérieure s'estompe hors du cadre. Exprime-t-il un contentement ? Est-il endormi ? Est-il en souffrance ? Est-il mort, comme semblent le suggérer ces rayures qui paraissent suivre la ligne des côtes décharnées, soulignant le squelette du félin ? Pas de réponse, à ces questions...

    O. D.