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Yves Juhel (1969-2003), peintre - Page 29

  • L'œuvre la semaine (207) : "Mort d'un enfant, haine d'un père"

    Yves Juhel 831-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 831. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Cette toile d'Yves Juhel est, à plus d'un titre, exceptionnelle. Et pour commencer, parce qu'elle appartient à une série de trois œuvres peintes en 1988. Trois tableaux (voir le N° 723) qui nous plongent aux origines  de l'œuvre de l'artiste, âgé de seulement 19 ans au moment où il les peint. Il s'agit donc de ses plus anciennes créations qui aient été conservées.

    Exceptionnelle aussi, car il s'agit de la toute première exposée par l'artiste. En 1989 en effet, il s'inscrit pour présenter deux de ses œuvres dans un salon consacré à des peintres locaux, à Bondy, en Seine-Saint-Denis, à deux pas de la maison familiale, où il peint. Deux tableaux d'une beauté sombre sont ainsi exposés à l'espace Marcel-Chauzy, et se distinguent, tranchent, au milieu des marines, natures mortes et autres portraits de peintres amateurs. C'est là que, pour la première fois, il m'a été donné de découvrir les talents artistiques d'Yves Juhel...

    Autre particularité enfin : ce tableau est une reproduction, voire une réinterprétation d'une photo de Sebastião Salgado, le grand photographe franco-brésilien. Il y a déjà plusieurs années, j'avais retrouvé un cliché dont s'était inspiré Yves Juhel pour peindre l'autre œuvre de la série, que nous n'avons pas encore présenté sur ce blog. Et récemment, en préparant cette petite présentation, je me suis replongé dans l'œuvre de Salgado, et notamment une série réalisée au milieu des années 1980, au Soudan, alors touché par une famine de grande ampleur. Et là, bingo... Je me suis retrouvé face à ce père, portant cet enfant agonisant dans ses bras. 

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    Photo Sebastião Salgado

     

    La scène est violente... Certes, ce tableau de jeunesse d'Yves Juhel n'a pas la force du cliché en noir et blanc. Mais il a su retranscrire ce drame, qui se lit dans le regard de ce père, à la fois dur et douloureux. Le camp, en arrière-plan, a disparu, et le ciel immaculé s'est transformé en un tumulte de contrastes, entre nuée menaçante et couleurs du couchant.

    Le tableau est de dimensions moyennes (92x73). Au recto, dans le coin inférieur gauche, Yves Juhel a apposé sa signature et inscrit une date, août 1988. Au dos, il a noté un titre, "Mort d'un enfant, haine d'un père", ainsi que son nom et son adresse, sans doute en vue de l'exposition.

    O. D.

     

     
  • L'œuvre la semaine (206) : aux origines du bestiaire de 2001

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    N° d'inv. 814. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Le 1er juin 2001, Yves Juhel réalise une douzaine de dessins sur papier, au fusain, représentant tous des animaux. Cette série express va lancer celle, beaucoup plus vaste et riche, du bestiaire peint à l'huile sur toile, de l'été 2001.

    Ces douze dessins, réalisés dans des formats modestes et variés, ont quelque peu souffert de l'humidité. A l'image de celui-ci, premier de la série que nous présentons sur ce blog. Il représente deux rongeurs, qui pourraient être des lapins ou des écureuils. Le trait est vif, rapide, spontané, à l'image de la manière dont Yves Juhel a travaillé tout au long de sa carrière d'artiste. Ses dimensions : 26x35. Une particularité : comme les autres de la série, ce dessin n'est pas signé.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (205) : papillon dilué

    Yves Juhel 539-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 539. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Ce papillon mêle le fusain, pour quelques contours, et une gouache très diluée. Si l'irrégularité des taches apporte un caractère assez brut à cette représentation, les transparences générées par les jeux de dilution entre le blanc, le noir et le rouge-orangé lui redonnent sa légèreté. 

    Peint le 7 juillet 2001 sur papier (50x65,5), il fait partie d'une série composée d'une vingtaine d'œuvres représentant des papillons, réalisées du 1er au 13 juillet, à l'image de ceux que nous avons inventoriés sous les N° 537, 543 ou 619.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (204) : un paysage aride sous un ciel menaçant

    Yves Juhel 145-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 145. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Le 7 août 2000, alors qu'il travaille essentiellement sur sa grande série des bouquets éclatés, Yves Juhel fait une pause et commence quatre tableaux, quatre paysages, sur des formats identiques, en 46x38. Que se passe-t-il ensuite ? Mystère... Ce qui est certain, c'est que ces quatre toiles, il ne les achève que trois mois plus tard, le 9 novembre 2000. Ce sont du moins les deux seules dates inscrites au dos de ces œuvres, aux côtés de la signature de l'artiste. Un délai étonnant, tout comme la date d'achèvement. Peu de d'œuvres d'Yves Juhel ont en effet réalisées en automne et en hiver.

    Deux d'entre elles ont déjà été présentées sur ce blog, répertoriées sous les numéros 96 et 97. En voici une troisième. Un paysage qui se découpe en trois parties, entre un premier plan jaune aride, un second plan d'un vert lumineux, éblouissant, et un ciel en contraste, orageux, d'un gris vert menaçant. 

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (203) : le dos tourné

    Yves Juhel 495-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 495. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    En 1990 et 1991, Yves Juhel développe son œuvre autour d'une thématique sociale. Il peint et dessine des personnages en souffrance ou en difficulté, dans la rue, au bistrot ou dans des intérieurs austères. Les ambiances sont sombres, voire douloureuses ou même morbides. 

    Cette série se compose de tableaux, à l'image de ceux numérotés 362, 462 et 463, mais aussi de dessins, comme par exemple les N° 279, 285 et celui présenté cette semaine.

    L'homme est ici solitaire, le dos tourné, accoudé à ce qui ressemble un comptoir de bar ou à la fenêtre de son appartement, regardant vers l'extérieur. Le corps se dessine en une courbe étrange, presque inconfortable. L'artiste a ici utilisé sanguine, fusain et craie blanche, et surtout un support assez rare dans son œuvre, un papier gris. Le tout dans un petit format : 24x18.

    Comme pour toute cette série, l'artiste a signé au verso, avec pour toute date la seule mention de l'année, 1990.

    O. D.