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sebastião salgado

  • Série : 1988, les premières œuvres

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    N° 830. Juin 1988

     

    Impossible de dire quand Yves Juhel a commencé à peindre. Seule certitude : les œuvres les plus anciennes qui nous soient parvenues datent de 1988. Il a alors 19 ans. Trois huiles composent cette toute première série, dont deux furent exposées l'année suivante à l'espace Marcel-Chauzy, à Bondy, non loin du domicile familial, où il avait aménagé son tout premier atelier.

    Il ne fait aucun doute que ces trois tableaux sont des survivants. A cette époque en effet, Yves Juhel a beaucoup essayé, et détruit, voire recouvert ce qui ne lui plaisait pas. Une exigence envers lui-même qui l'a conduit à brûler certaines de ses premières œuvres, au fond de son jardin. A-t-il conservé ces trois-là parce qu'il les estimait réellement abouties ? Ou comme des témoignages d'une période importante pour lui ? Nul ne le sait.

    Ces trois huiles renvoient à des actualités sombres, douloureuses, terribles. Deux d'entre elles s'inspirent librement de clichés en noir et blanc du célèbre photographe franco-brésilien Sebastião Salgado. 

    Pour en savoir plus sur chacune et avoir accès à leur fiche complète, il suffit de cliquer sur l'image.

    O. D.

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    N° 831. Août 1988

     

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    N° 723. Novembre 1988

  • L'œuvre la semaine (207) : "Mort d'un enfant, haine d'un père"

    Yves Juhel 831-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 831. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Cette toile d'Yves Juhel est, à plus d'un titre, exceptionnelle. Et pour commencer, parce qu'elle appartient à une série de trois œuvres peintes en 1988. Trois tableaux (voir le N° 723) qui nous plongent aux origines  de l'œuvre de l'artiste, âgé de seulement 19 ans au moment où il les peint. Il s'agit donc de ses plus anciennes créations qui aient été conservées.

    Exceptionnelle aussi, car il s'agit de la toute première exposée par l'artiste. En 1989 en effet, il s'inscrit pour présenter deux de ses œuvres dans un salon consacré à des peintres locaux, à Bondy, en Seine-Saint-Denis, à deux pas de la maison familiale, où il peint. Deux tableaux d'une beauté sombre sont ainsi exposés à l'espace Marcel-Chauzy, et se distinguent, tranchent, au milieu des marines, natures mortes et autres portraits de peintres amateurs. C'est là que, pour la première fois, il m'a été donné de découvrir les talents artistiques d'Yves Juhel...

    Autre particularité enfin : ce tableau est une reproduction, voire une réinterprétation d'une photo de Sebastião Salgado, le grand photographe franco-brésilien. Il y a déjà plusieurs années, j'avais retrouvé un cliché dont s'était inspiré Yves Juhel pour peindre l'autre œuvre de la série, que nous n'avons pas encore présenté sur ce blog. Et récemment, en préparant cette petite présentation, je me suis replongé dans l'œuvre de Salgado, et notamment une série réalisée au milieu des années 1980, au Soudan, alors touché par une famine de grande ampleur. Et là, bingo... Je me suis retrouvé face à ce père, portant cet enfant agonisant dans ses bras. 

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    Photo Sebastião Salgado

     

    La scène est violente... Certes, ce tableau de jeunesse d'Yves Juhel n'a pas la force du cliché en noir et blanc. Mais il a su retranscrire ce drame, qui se lit dans le regard de ce père, à la fois dur et douloureux. Le camp, en arrière-plan, a disparu, et le ciel immaculé s'est transformé en un tumulte de contrastes, entre nuée menaçante et couleurs du couchant.

    Le tableau est de dimensions moyennes (92x73). Au recto, dans le coin inférieur gauche, Yves Juhel a apposé sa signature et inscrit une date, août 1988. Au dos, il a noté un titre, "Mort d'un enfant, haine d'un père", ainsi que son nom et son adresse, sans doute en vue de l'exposition.

    O. D.