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sanguine - Page 2

  • L'œuvre de la semaine (203) : le dos tourné

    Yves Juhel 495-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 495. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    En 1990 et 1991, Yves Juhel développe son œuvre autour d'une thématique sociale. Il peint et dessine des personnages en souffrance ou en difficulté, dans la rue, au bistrot ou dans des intérieurs austères. Les ambiances sont sombres, voire douloureuses ou même morbides. 

    Cette série se compose de tableaux, à l'image de ceux numérotés 362, 462 et 463, mais aussi de dessins, comme par exemple les N° 279, 285 et celui présenté cette semaine.

    L'homme est ici solitaire, le dos tourné, accoudé à ce qui ressemble un comptoir de bar ou à la fenêtre de son appartement, regardant vers l'extérieur. Le corps se dessine en une courbe étrange, presque inconfortable. L'artiste a ici utilisé sanguine, fusain et craie blanche, et surtout un support assez rare dans son œuvre, un papier gris. Le tout dans un petit format : 24x18.

    Comme pour toute cette série, l'artiste a signé au verso, avec pour toute date la seule mention de l'année, 1990.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (187) : deux formes dans la brume

    Yves Juhel 671-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 671. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Ce dessin d'Yves Juhel, mêlant craie blanche, sanguine et fusain, s'inscrit dans une petite série de quatre œuvres datant d'août 1996, à l'image de celles numérotées 668 et 670. Elle peut aussi être rattachée à une série un peu plus importante, six autres dessins similaires semblant un peu antérieurs (ils portent la seule mention de l'année 1996, sauf un, daté d'avril), à l'image des 266270 et 271.

    S'il ne porte ni signature, ni mention de lieu, contrairement à d'autres dessins de la série, nous sommes bien ici en Corse, et certainement en présence de deux fantômes de châtaigniers, tels ceux qui peuplent les forêts où niche le village familial de Moïta. Deux squelettes, vestiges d'anciens feux de forêts, totems roux et décharnés, se font face, s'affrontent peut-être, dans une brume pas vraiment estivale. A moins que l'on ne soit ici au cœur même de l'incendie, entre fumée suffocante et flammes ravageuses.

    Une seule date est inscrite, au bas du dessins : le 8 août 96.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (164) : seul sur le bord du trottoir

    Yves Juhel 279-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 279. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Dans ses premières œuvres (ou du moins celles qu'il a bien voulu laisser...), Yves Juhel s'est focalisé sur une forme de réalisme social, mêlant misère humaine, solitude, alcoolisme, mort... Une série composée de tableaux (comme ceux numérotés 362, 462 ou 463), mais aussi d'esquisses et de travaux préparatoires dessinés au fusain, à la sanguine, à la craie. Une quinzaine de dessins ont ainsi été conservés : une dizaine d'entre eux datent des années 1990 et 1991, et cinq ne sont pas datés. 

    Ces personnages au bord du gouffre ont les épaules larges, les bras longs et souples, le visage masqué, la tête baissée, le dos voûté... Ici, l'homme, dessiné en 1990 sur papier (65x50), semble assis sur un banc, ou sur un bout de trottoir, abattu... Dans le coin supérieur droit, un panneau de sens interdit semble encore plus obscurcir l'avenir du personnage. Un élément de décor que l'on retrouve étonnement dans une œuvre postérieure, "Le sens interdit du coq" (N°81), peinte en 1992.

    O. D.

     

  • L'œuvre de la semaine (160) : paysage corse

    Yves Juhel 670-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 670. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Pour l'année 1996, l'inventaire des œuvres d'Yves Juhel fait état, entre autres, d'une grosse dizaine de paysages corses dessinés au fusain sur papier. Six d'entre eux ne portent mention que de l'année (comme les N° 84, 266 et 270), un est daté du 1er avril (N° 271), et quatre d'août, à l'image du N° 668, et du dessin présenté cette semaine daté, au verso, du 12. Pour celui-ci, l'artiste a mêlé le fusain à la sanguine et à la craie blanche. 

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (114) : la douleur ou la mort

    Yves Juhel 285-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 285. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Yves Juhel n'est pas entré en peinture pour le beau, pour le joyeux, pour l'élévation... Il y est entré par une voie sombre. Et les plus anciennes œuvres qu'il a laissées ne sont guère faciles d'accès. Des personnages dans la misère, dans la souffrance, voire même morts...

    Ce dessin au fusain, à la sanguine et à la craie grasse est un de ceux qui marquent cette période. Difficile de dire s'il représente un cadavre ou un homme à l'agonie. La tête à la renverse, les côtes saillantes, les yeux inexpressifs, le teint blafard accentué par les nuances sanguines... Le personnage n'est assurément pas au mieux... Il fait écho à d'autres œuvres présentées ici, inventoriés sous le N° 463 et le N° 338

     

    yves juhel, peintre, peinture, art, l'œuvre de la semaine, sanguine, fusain, craie blanche, craie grasse, papier, 1990, misère, personnagesN° 463

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    Ces deux tableaux ont été peints en 1990, comme tous ceux de cette série. De même, l'artiste a laissé quelques fusains et sanguines, réalisés cette même année. Mais s'il fait incontestablement partie de cette même série, le dessin présenté ici, de même que trois autres qui ont été conservés, est daté de 1991 et marque la fin de cette thématique. Peut-être parce qu'Yves Juhel ne les considérait pas comme de simples travaux préparatoires débouchant sur des tableaux plus aboutis, mais comme des œuvres à part entière. Ou peut-être aussi parce que les huiles qui auraient pu en naître n'ont jamais vu le jour.

    O. D.