L'œuvre de la semaine (11)

                                                 N° d'inv. 175. Prix : contacter la Galerie de Bretagne. Photo Olivier Desveaux

 

Ce "bouquet éclaté" avait été sélectionné par le galeriste quimpérois Henry Le Bal pour figurer dans l'exposition mise en place au domaine de Kerbernez, à Plomelin (29), au printemps 2013. Une de ces œuvres grand format issue d'une vaste série, dont nous avons déjà présenté un exemplaire ici.

Celle-ci est de dimensions un peu plus modestes que la précédente : 150x150. Et si elle n'est pas signée, elle est bien datée des beaux mois de 2000, comme la trentaine d'autres huiles sur toile de cette série. Ici, plusieurs dates figurent au dos, sur une courte période, du 18 au 29 août 2000. 

Une nouvelle fois, on assiste à une explosion partant d'un noyau et disséminant ses fleurs aux quatre coins de la toile. Je me souviens qu'au soir du vernissage de l'exposition de Kerbernez, alors que la plupart des convives étaient dans la salle principale, je me suis retrouvé à l'écart, seul face à ce tableau. Et là, j'ai vécu une expérience unique, me faisant littéralement happer par ce cœur d'un vert profond, pour finalement me perdre dans la toile. Une expérience que j'invite tous ceux passant par la Bretagne à venir tenter. L'œuvre reste en effet visible au regard de tous, puisque depuis de nombreux mois, elle est exposée au manoir de Kerdévot, un lieu tout à fait magique et délicieux, dans la campagne d'Ergué-Gabéric (29). 

O. D.

Son œuvre dans les collections privées (6)

                                                                                                              N° d'inv. 118. Photo Olivier Desveaux

 

Cette huile sur toile de petit format (16x24) appartient à la même série de paysages qu'une autre œuvre déjà présentée sur ce blog (ici). On y retrouve cette rangée d'arbres plantés le long d'une route ou d'un talus, semblant émerger cette fois d'une forme de brume, ou flottant entre deux mondes.

Comme le précédent tableau (N° d'inv. 111), celui-ci est signé et daté de 1997, au verso. 

L'œuvre de la semaine (10)

                   N° d'inv. 158. Prix : nous contacter. Photo Olivier Desveaux

 

Encore un nouvel univers exploré par Yves Juhel. Nous sommes ici au milieu des années 90. Si ses huiles sont très souvent marquées par les volumes qu'elles déploient sur trois dimensions, on atteint avec cette série les sommets de ce qu'Yves a laissé en matière de masses et de reliefs.

Cette série est composée d'une dizaine de petits formats (ce tableau mesure 24,5x16,5 cm) représentant d'étranges personnages à grosse tête, tels qu'on en retrouve dans d'autres œuvres d'Yves et à d'autres périodes. Celui-ci est daté des années 1994 et 1995, et signé. Le tableau est entouré d'un galon noir qui a été posé par l'artiste. 

O. D.

L'œuvre de la semaine (9)

                                                   N° d'inv. 96. Prix : nous contacter. Photo Olivier Desveaux

 

Yves n'a jamais cessé de peindre des paysages. L'inventaire sur lequel nous travaillons nous permet de distinguer plusieurs périodes. Il y a eu une série des paysages corses, au fusain, en 1996. Puis toute une série de peintures à l'huile de petit format, en 1997. Viennent ensuite ses fameux grands formats, dont nous avons déjà présenté un exemplaire sur ce blog (ici), entre fin 1999 et début 2000. Et plus tard encore, une petite vague de petits, moyens et grands formats, entre fin 2000 et début 2001.

Ce paysage tourmenté appartient à cette dernière période. Cette huile sur toile de moyen format (46x38) est signée au verso, et datée des 7 août et 9 novembre 2000.

O. D.

Son œuvre dans les collections privées (5)

                                                                                                              N° d'inv. 173. Photo Olivier Desveaux

 

Cela fait plus de vingt ans que cette œuvre m'accompagne... C'était en 1993. Yves Juhel était venu dîner chez nous, à Paris. Au bout de quelque temps, il nous avait dit : "J'ai laissé quelque chose pour vous, dans le couloir". Emballé dans du papier kraft, le tableau n'était pas tout à fait sec, en profondeur. Il venait de l'achever. Yves nous avait invité à la plus grande prudence, pour le manipuler.

Comment était né ce drôle d'oiseau ? Je me souviens qu'Yves nous avait dit s'être laissé guider par ces taches rouges, qui l'avaient conduit à donner vie au volatile. Peint en janvier 1993, il l'avait baptisé "L'oiseau à deux têtes". Alors que peu de ses œuvres portent un nom, ici, il s'affiche ouvertement, au recto du tableau.

Sa dimension moyenne (66x81) m'a permis de lui faire prendre part à chacun de mes nombreux déménagements qui ont jalonnés toutes ces années. Partout, il a trouvé un mur accueillant, protégé et douillet, seul élément stable de mes multiples univers. Mon monde change, mais l'oiseau reste là... 

Difficile de dire ce qu'il serait devenu, s'il ne l'avait offert. Une chose est certaine, il est unique. Il n'appartient à aucune série. Yves a-t-il par la suite détruit d'autres volatiles de la même espèce, insatisfait, comme il le faisait souvent, à cette époque ? Possible... Pas sûr... Et peu importe.  Ce qui compte, c'est que cet oiseau vive.

Olivier Desveaux