Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

carton

  • L'œuvre de la semaine (288) : portrait sombre et halo blanc

    Vignette 387.jpg

    N° d'inv. 387. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Cinq œuvres d'Yves Juhel sont datées du 24 novembre 1993. Toutes jouent sur les contrastes entre noir et rouge-bordeaux, parfois blanc aussi. Trois d'entre elles représentent des scènes de vie renvoyant plus à des émotions, à des sentiments sombres, qu'à des représentations figuratives (N° 487 et 496). Le deux autres représentent d'étranges personnages, à l'image de nombre de ceux qui accompagnent l'artiste, dans ce qu'il peint à cette époque.

    Ici, le personnage est monolithique, fantomatique, presque lugubre et inquiétant, surmonté d'une tête surdimensionnée. Il est entouré d'un halo de brouillard blanc, amplifiant plus encore les contrastes, sur ce support de papier cartonné léger de couleur gris bleuté. Une feuille de petit format (25,5x20,5) abîmée et présentant des traces d'humidité  sur son côté gauche.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (195) : "Très loin dans l'alcool..."

    Yves Juhel 485-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 485. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Ici, un message, écrit de la main d'Yves Juhel : "Je veux aller très loin dans l'alcool ce soir. Je me soule (sic) pour vous, peuple indigne". Ecœurement, révolte, colère... Le coup de blues de l'artiste est-il passager ou durable ? Ce qui est certain, c'est qu'au tournant des années 80 et 90 (et même sans doute au-delà), il porte un regard noir et sans concession sur le monde. Et comme en écho à cet état d'esprit, à cette sombre lucidité, l'œuvre d'Yves est complexe, souvent torturée et pessimiste. Ce petit dessin (29x23) réalisé sur carton gris à l'encre et à la gouache s'inscrit pleinement dans ce contexte ombrageux. L'écriture est rapide, et le trait spontané, expédié, fluide et saccadé en même temps. On distingue une sorte de faux cadre à l'encre, comme une porte métallique et rivetée, et un corps, sans doute féminin, le tout rehaussé de gouache rouge et blanche. Difficile de faire le lien entre mots et dessin. Pour le reste, à chacun son regard, son interprétation, se cheminement face à ce qu'a exprimé l'artiste.

    Ce petit dessin fait partie d'une petite série de trois, où figure aussi le N° 489, qui a toutefois été réalisé sur un carton plus bleuté. Il est, comme les autres, très abîmé par l'humidité, côté gauche. Et il renvoie à une série plus vaste de nus peints à l'huile sur toile, à la même  époque, à l'image du N° 82. Il n'est hélas pas signé. Mais il est daté, en haut à gauche, du 27 janvier 1992.

    O. D.

     

     

  • L'œuvre de la semaine (169) : le nu sur carton bleu

    Yves Juhel 489-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 489. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Entre fin 1991 et début 1992, après sa série "sociale" dépeignant des scènes de misère et de solitude, Yves Juhel a beaucoup travaillé sur le corps, laissant de nombreux dessins à l'encre de Chine représentant des morceaux d'anatomie, de pieds et de mains notamment. Une thématique qu'il a déclinée en quelques œuvres, à travers des nus peints et dessinés soit sur toile (Voir le N°82, par exemple), soit sur carton. 

    Bien sûr, on est loin du nu académique. Les corps sont torturés, malaxés, déformés, et ils semblent évoluer dans des paysages extérieurs, urbains. De cette période, il reste quelques toiles en grand format, souvent fragiles, et une poignée d'autres œuvres qui semblent hésiter entre travaux préparatoires et créations abouties.

    Celle-ci a ainsi été dessinée sur un carton bleu, aux dimensions modestes (33x25). Elle mêle l'encre et la gouache : en noir, ce personnage féminin, à droite, dont on distingue la tête, les bras, les seins, les jambes, et le fond du décor; et en rouge et blanc ce qui pourrait s'apparenter à des accessoires (écharpe, bonnet ?), et des éléments du décor, sorte de charpente métallique. 

    Sur le côté gauche, l'artiste a laissé sa signature ainsi qu'une date : le 25 janvier 1992. A  noter que sur toute cette partie gauche, l'œuvre est, hélas, très abîmée. 

    O. D.