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Yves Juhel (1969-2003), peintre - Page 37

  • L'œuvre de la semaine (168) : la chèvre aux reflets rose-orangé

    Yves Juhel 656-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 656. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Plus d'une vingtaine de "portraits" animaliers peints en une dizaine de jours... C'est le défi qu'a relevé Yves Juhel, entre le 13 et le 23 août 2002, alors qu'il se trouvait à Moïta, en Corse. Une vingtaine de gouaches, représentant vaches, ânes, moutons et chèvres (voir la rétrospective), comme celle présentée ici, facilement identifiable avec sa barbichette. Un animal blanc aux reflets rose-orangé, qui fixe l'observateur, se découpe dans un décor de feuilles peint autour du sujet, en deux temps : bleu pâle dans la partie inférieure, et noir dans la partie supérieure.

    Hélas, cette œuvre n'est pas signée. Elle porte en revanche trois dates, en bas à droite : les 14, 15 et 16 août 2002.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (167) : "L'Ours et l'oiseau"

    yves juhel, art, peintre, peinture, l'œuvre de la semaine, huile, toile, 1992, animaux

    N° d'inv. 6. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Cette huile sur toile de grande dimension (190x170) a été peinte par Yves Juhel en 1992. Il s'agit d'une des rares œuvres de l'artiste à porter un nom, inscrit au feutre au dos du tableau : "L'Ours et l'oiseau". Un titre qui sonne comme une fable de La Fontaine. Sur un fond hivernal (terre brune ou gris-bleu; ciel plombé), l'ours noir, chargé de matière, menaçant, domine le grand oiseau blanc, aux ailes déployées, à ses pieds.

    Cette toile est doublement signée : au recto, en haut à gauche, le nom est gravé dans la peinture; au verso, il est inscrit avec le titre et une date unique, le 19 août 1992. Sans doute la date d'achèvement de ce tableau. On se souvient qu'à la même période, Yves Juhel a ainsi peint d'autres toiles en grand format, à l'image de celle portant le N°10, et qui elle-même avait été peinte en plusieurs étapes, entre le 17 août et décembre 1992.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (166) : "Le Bavarois"

    Yves Juhel 709-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 709. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    A la fin de l'été 2002, Yves Juhel a franchi une nouvelle étape dans ses séries de portraits peints à la gouache sur papier. De cette période, il a laissé une trentaine d'œuvres, pour l'essentiel rassemblées dans une pochette sur laquelle il a inscrit : "Personnages à plumes, bourgeois, Indiens, militaires. Août/septembre 2002".

    Nous avons déjà vu ici plusieurs gouaches issues de cette série : celles inventoriées sous les N° 703, 694, 717, 721 et 692. Cette dernière a d'ailleurs été peinte le 4 septembre 2002, tout comme ce "Bavarois" que nous présentons cette semaine. Un personnage clairement identifié par l'artiste (en bas à gauche) et qui porte ces fameuses plumes, élément récurrent de la série, et que l'on retrouvera d'ailleurs l'année suivante, dans une ultime galerie de portraits (à voir ici). 

    Les traits de l'homme sont difficiles à distinguer, émergeant de taches lancées sur le papier et encadrées d'une coiffe grossière. Seules finesses, quelques traits d'encre définissant les contours, et un plumet rouge dessiné avec précision, au sommet de la chevelure (ou du couvre-chef). Des plumes qui semblent faire écho à celles, noires et massives, qui pendent sur la joue de ce Bavarois.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (165) : la bête aux yeux pochés

    Yves Juhel 622-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 622. Prix : nous contacter. Photo : O. D. 

     

    Nous sommes là au tout début de la série animalière de l'été 2001. Une série qui compte des dizaines d'œuvres. En ce début du mois de juin (le 7, comme l'indique la date, en bas à gauche), Yves Juhel commence par peindre, sur papier (65,5x50), quelques têtes d'animaux aux couleurs douces, presque pastel, à l'image du N° 632.

    Ici, la composition part clairement d'une grande tache peinte à la gouache, mêlant roses, bruns clairs et bleus. A partir de cette base,  dans la partie supérieure droite, l'artiste a dessiné, à l'encre et au fusain, une tête d'animal, qui pourrait être celle d'un mouton ou d'un chien : deux oreilles, deux yeux tristes, presque pochés, un museau volumineux, la tache de couleur pouvant quant à elle figurer le corps rondouillard de la bête.

    Cette œuvre n'est, hélas, pas signée.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (164) : seul sur le bord du trottoir

    Yves Juhel 279-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 279. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Dans ses premières œuvres (ou du moins celles qu'il a bien voulu laisser...), Yves Juhel s'est focalisé sur une forme de réalisme social, mêlant misère humaine, solitude, alcoolisme, mort... Une série composée de tableaux (comme ceux numérotés 362, 462 ou 463), mais aussi d'esquisses et de travaux préparatoires dessinés au fusain, à la sanguine, à la craie. Une quinzaine de dessins ont ainsi été conservés : une dizaine d'entre eux datent des années 1990 et 1991, et cinq ne sont pas datés. 

    Ces personnages au bord du gouffre ont les épaules larges, les bras longs et souples, le visage masqué, la tête baissée, le dos voûté... Ici, l'homme, dessiné en 1990 sur papier (65x50), semble assis sur un banc, ou sur un bout de trottoir, abattu... Dans le coin supérieur droit, un panneau de sens interdit semble encore plus obscurcir l'avenir du personnage. Un élément de décor que l'on retrouve étonnement dans une œuvre postérieure, "Le sens interdit du coq" (N°81), peinte en 1992.

    O. D.