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art - Page 44

  • L'œuvre de la semaine (131) : l'art de la dilution

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    N° d'inv. 137. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Cette petite toile (16x24) appartient à la vaste série des huiles animalières peintes de juillet à septembre 2001. Au total, environ 80 tableaux de toutes dimensions, représentant autant des animaux sauvages que domestiques.

    Là, difficile d'identifier l'animal représenté, entre la chèvre et le bouquetin. Seuls les contours, une oreille et une corne permettent de le classifier. Pour le reste, l'artiste a joué avec une peinture très diluée, épousant la trame de la toile, allant même jusqu'à parsemer son sujet de gouttelettes, comme autant de cratères disséminés sur une surface lunaire. Est-il parti du contour noir, ou de ces dégradés de gris pour donner vie à cette animal ?

    Durant cet été 2001, Yves Juhel est particulièrement actif. Ainsi, au verso, à côté de sa signature, il mentionne une date, le 17 septembre. Nous comptons pas moins de cinq œuvres achevées cette seule journée, dont quatre, comme celle-ci ou la toile inventoriée N° 42, ne portent mention que de cette seule date, et donc laissent à croire que l'artiste les a réalisées dans un même élan. 

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (130) : "La proie (marine)"

    Yves Juhel 311-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 311. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    De l'année 1996, en l'état actuel de notre travail d'inventaire, il ne reste que quelques fusains, études et paysages, dans des cartons à dessin, et une dizaine d'huiles. Dont cette toile aux dimensions imposantes (195x130). Difficile d'imaginer qu'Yves Juhel, dont le travail est jalonné de séries, s'en est tenu à ces quelques exemplaires qui, pour l'essentiel, semblent assez isolés dans l'œuvre générale de l'artiste. S'agit-il d'expériences uniques ? Je pencherais plutôt pour l'hypothèse d'exemplaires conservés par l'artiste (soit par goût, soit par désir de garder des traces de ses différentes périodes), alors que l'essentiel  de certaines séries étaient détruits, comme j'ai pu le voir faire au début des années 90. Ici toutefois, le cas est un peu différent. En effet, si seules deux huiles semblent constituer ce qu'il reste de cette série de 1996, elle fait étonnamment écho à d'autres tableaux peints quatre ans plus tôt. Nous reviendrons plus tard sur cet étrange saut dans le temps...

    Pour ce tableau, Yves Juhel n'a laissé, au côté de sa signature, en bas à droite, qu'une seule mention de date, une année, 96. Au verso, il lui a attribué un titre : "La proie (marine)". Difficile, sans explication de l'artiste, d'interpréter ce titre, à la seule vue du tableau. Où est la proie ? Où est le prédateur ? En quoi la scène est-elle "marine", dans ce sujet en nuances de rouges et de noirs, semblant opposer la forme massive et vermillon à celle, plus élaborée, située à gauche ? Je n'ai pas de réponse, à ces questions...

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (129) : l'œil sans fond du cyclope

    Yves Juhel 195-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 195. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Cette semaine, nous présentons un nouvel exemplaire de la série de "cyclopes" peints par Yves Juhel en janvier 2001, première grande galerie de personnages créée par l'artiste et composée d'une vingtaine de portraits. Cette œuvre mêlant gouache et fusain rejoint sur ce blog celles numérotées 191199, 202, et 210. Comme les autres, elle a été peinte sur papier, au format 65,5x50.

    Ici, l'artiste a utilisé le fusain pour les contours et certains organes, comme une oreille. Par vraiment de fond, mais une peinture brune très diluée, avant de passer à un visage où se mêle blanc, gris et noir. Particularité de cette gouache : son trou en son milieu. Volontaire ou pas, il figure parfaitement l'œil unique qui sert de fil conducteur à cette série. En bas à droite, Yves Juhel y a apposé sa signature et une date : janvier 2001.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (128) : quelques fleurs en pluie

    Yves Juhel 69-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 69. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Les bouquets peints à l'huile par Yves Juhel se déclinent en trois séries, pour l'essentiel en grands formats. D'une part, en 1998-1999, des fleurs dans leur vase. D'autre part, en juillet et août 2000, des bouquets totalement éclatés, disséminés autour d'un cœur explosif. Et puis une série intermédiaire, à laquelle appartient le tableau que nous présentons aujourd'hui.

    Cette série n'est composée que de six tabeaux, peints entre les mois d'avril et de juin 2000. Le pot (ou le vase) y apparaît encore, bien qu'un  peu moins facile à distinguer que dans la première série. Mais les fleurs sont déjà dispersées, éclatées. Sur ces six toiles, quatre sont au format 180x180. Après les œuvres N° 64, 177 et 183, voici le dernier des tableaux de ces dimensions, dans cette série intermédiaire. Ici, le pot est posé en haut du tableau. Et contrairement aux autres, les fleurs n'explosent pas tout autour, mais semblent tomber en pluie, comme autant de pétales fanés et de tiges flétries.

    Outre sa signature, l'artiste a noté cinq dates au dos de la toile : les 21, 24 et 30 mai 2000, ainsi que les 6 et 7 juin.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (127) : un dernier paysage

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    N° d'inv. 46. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    En septembre 2001, alors qu'il achève sa grande série d'huiles animalières, Yves Juhel peint ses deux derniers paysages sur toile, en petit format (22x16). Une thématique qu'il a abordée à différentes reprises, depuis 1996, mais dont, hélas, plus de la moitié des œuvres n'ont pas été datées par le peintre.

    Il n'en reste pas moins que ces deux petits tableaux de 2001 se distinguent de leurs prédécesseurs. Entre la terre brune et le ciel pâle, la rupture est nette, et elle s'embrase d'un coucher de soleil flamboyant et particulièrement torturé. Ici, l'artiste joue une nouvelle fois avec les volumes, utilisant notamment les cratères laissés par les bulles de peinture pour figurer l'embrasement central.

    Au verso, cette toile est signée, et datée ("Septembre 2001"). En son centre, verticalement, dans la partie inférieure, elle a hélas souffert d'une petite dégradation, peut-être due à un problème de stockage en phase de séchage.  

    O. D.