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art - Page 46

  • L'œuvre de la semaine (121) : personnage dans la brume

    Yves Juhel 420-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 420. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Avec cette gouache sur papier (65x50), nous sommes dans la même série que les œuvres inventoriées sous les numéros 431 et 442. A savoir l'ultime série de personnages peints par Yves Juhel dans sa maison de Corse en juillet 2003, soit quelques semaines avant sa mort.

    Des séries de personnages, nous avons déjà vu que, durant sa carrière, l'artiste en avait peintes quelques-unes. Avec celle-ci, les caractéristiques des visages s'estompent de plus en plus. D'ailleurs, est-on certain qu'il s'agit encore d'une figure humaine ? La forme globale est là, et les perles noires (attribut que l'on retrouve dans la gouache qui porte le N° 431) laissent à penser que ce personnage aveugle porte un collier. Mais c'est tout...

    Ici, Yves Juhel a superposé les couches, donnant à l'arrivée une sensation de brume. Son fond saumoné, très travaillé, laisse un cadre blanc sur les pourtours de la feuille. Au cœur, des touches bleu-vert donnent du relief à cette tête, dont le blanc de neige ne fait qu'accentuer la sensation brumeuse. Les perles, d'un noir d'encre, peintes en guise de touche finale, tranchent sur l'ensemble, apparaissant presque comme le seul élément réel de la composition.

    Cette gouache est signée, et datée du 13 juillet 2003.

    O. D.

     

  • L'œuvre de la semaine (120) : un bouquet de fruits

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    N° d'inv. 2. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

     

    Dans la carrière d'Yves Juhel, 1998 apparaît comme une année de transition.

    L'artiste n'a, en l'état actuel de nos travaux, laissé que trois œuvres datées de cette année-là. Seulement trois... C'est bien peu, au regard des centaines d'autres œuvres créées les années précédentes, et surtout suivantes. Difficile d'imaginer Yves à court d'inspiration sur une aussi longue période. Soit il a détruit ce qu'il a alors peint ou dessiné; soit une partie de son œuvre nous échappe...

    yves juhel, art, peintre, peinture, l'œuvre de la semaine, huile, toile, 1998, bouquet, fruitsSur les trois tableaux datés de 1998, un a déjà été présenté sur ce blog : il s'agit d'un petit paysage (N° 116) intitulé "L'eau rouge". Les deux autres sont des grands formats d'une toute autre série, et sont datés de la fin de cette même année. Or, fin 1998 est une période charnière dans la vie artistique d'Yves Juhel. C'est en effet à cette époque, qu'après avoir surtout travaillé en squat, il rejoint un atelier collectif à Issy-Les-Moulineaux (92), l'Artsenal Sounamou.

    Il semble donc tout a fait possible que le tableau présenté ici soit l'un des tout premiers (si ce n'est le premier) qu'Yves a peint (ou achevé de peindre) dans cet atelier, qui va donner un nouvel élan à son œuvre. 

    Cette toile de grande dimension (193x150) apparaît également comme un pont entre deux grandes séries de l'artiste. Grappe de fruits ou bouquet de fleurs ? Il se situe à la frontière de ces deux univers. Ainsi, yves juhel,art,peintre,peinture,l'œuvre de la semaine,huile,toile,1998,bouquet,fruitscomme nous l'avons déjà vu, l'année 1997 a pour thématique majeure le fruit. Isolé ou accumulé, frais ou gâté, en petit format ou sur-dimensionné, il explose dans de nombreuses directions. A l'image du N° 75 (voir ci-yves juhel,art,peintre,peinture,l'œuvre de la semaine,huile,toile,1998,bouquet,fruitscontre, à gauche), daté de juin 1997, et qui présente beaucoup de traits communs avec le tableau dont il est question cette semaine. Et puis viendra ensuite, en 1999, la série des bouquets en pot ou en vase, comme ci-contre (à droite), le tableau portant le N° 302.

    Revenons donc maintenant au tableau inventorié sous le N° 2... Ainsi, par leurs formes, les fleurs ressembleraient plutôt à des fruits, ronds, répartis sur toute la toile, selon un schéma rencontré plusieurs fois dans divers assemblages de pommes, de citrons, d'oranges... Et pourtant, un pot apparaît. Certes, en cette fin 1998, ce pot est à peine esquissé, presque transparent, à peine perceptible, si ce n'est par sa couleur plus foncée et par ses angles affirmés, reposant sur la base du tableau. Mais il est bien là, et lance Yves Juhel vers de nouveau horizons, qui vont l'habiter pendant de nombreux mois, par la suite. Pas de rupture, donc, en cette année 1998. Juste un lent glissement, d'une série à l'autre...

    Ce tableau est doublement signé et daté : au recto, en bas à droite, Yves Juhel a laissé son nom ainsi que l'année 1998, en tout petit; et au dos de la toile, son nom apparaît à nouveau, accompagné de la mention "Décembre 1998".

    Olivier Desveaux

     

  • L'œuvre de la semaine (119) : un bouquet sur des nuances de gris

    Yves Juhel 64-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 64. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Les bouquets éclatés d'Yves Juhel ont tous été peints sur grand format. Comme si les limites de la toile avaient besoin d'être repoussées pour y faire figurer chaque morceau de pétale épars. Celui-ci n'échappe pas à la règle : il a été peint sur une toile de 180x180.

    Ici, pas de pot à peine esquissé, comme par exemple avec les bouquets numérotés 183 et 177, et peints à la même époque. Pas de cœur explosif, non plus, comme dans la plupart des tableaux de cette série, à l'image du N° 181 ou du N° 14. Mais des nuances de gris, certes plus sombres dans la partie centrale, mais beaucoup plus diffus que pour les autres toiles. Avec ici des fleurs et pétales d'un orange vif et quelques tiges vertes esquissées, le tout étant bien plus dispersé aux quatre coins de l'œuvre.

    Quatre dates figurent au dos de cette toile, avec la signature de l'artiste : les 13, 15 et 16 avril 2000, ainsi que le 18 mai 2000.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (118) : un emplumé de 2002

    Yves Juhel 694-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 694. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Parmi les séries de personnages peintes par Yves Juhel, il y a celle de septembre 2002. Une série qui compte une petite quinzaine de spécimens, dont cet exemplaire, et le N° 692. Une fois encore, comme dans d'autres séries, on y retrouve le plumet, plus que jamais visible, presque au milieu du front, et un œil unique. Mais pour le reste, on est assez loin des séries précédentes peintes par l'artiste, avec un trait de peinture assez large, donnant à l'ensemble un aspect de champignon au couvre-chef volumineux. Si l'essentiel a été réalisé ici à la gouache, quelques traits d'encre noire viennent dessiner l'œil et la bouche, à peine esquissés.

    Trois dates apparaissent sous cette gouache : en bas à gauche, le 4 septembre 2002, et en bas à droite, avec la signature, les 5 et 7 septembre 2002. A priori, d'après tout ce que nous avons inventorié jusque-là (et qui porte mention d'une date), il pourrait s'agir de l'une des toutes dernières œuvres peintes par Yves Juhel en 2002.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (117) : sur la ligne d'horizon, ces arbres en feu

    Yves Juhel 109-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 109. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Tout au long de sa trop courte carrière, Yves Juhel a peint beaucoup de paysages. Il a notamment laissé toute une série de toiles de petit format (ici 16x22), peintes à l'huile.

    Celle-ci se situe dans la lignée de certaines déjà vues ici (comme par exemple les N° 111, 118, 116 ou 115). On y retrouve le ciel torturé, et les arbres, sur la ligne d'horizon, au bout d'une vaste plaine. Ici toutefois, les arbres sont flamboyants, et ils n'apparaissent pas sur la totalité de la ligne. Leur empreinte est particulièrement marquée, en relief, sur la gauche, et s'estompe au bout du 5e arbre. Devant, les longs sillons qui traversent le paysage (là aussi plus marqués à gauche et s'estompant vers la droite, au fil du trait de peinture) évoquent une terre labourée, cultivée. Des cultures déjà esquissées dans les huiles N° 111 (peinte en 1997) et 115 (non datée), mais qui apparaissent beaucoup plus nettement dans cette œuvre. En fait, ces sillons ne quitteront pas l'univers paysager d'Yves Juhel sur toute la période durant laquelle il a peint ces petits morceaux de campagne, de 1997 à 2000.

    Au dos de la toile, à côté de la signature, l'artiste n'a indiqué qu'une année : 2000.

    O. D.