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Huiles - Page 6

  • L'œuvre de la semaine (285) : coquelicots éclatés

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    N° d'inv. 20. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Trente-trois... C'est le nombre d'œuvres que compte la série des "bouquets éclatés", peinte par Yves Juhel du printemps 2000 au printemps 2001. Un magma explosif, parfois quelques tiges (absentes ici), et des fleurs comme des papillons, le tout peint à l'huile, sur des toiles de grand format... Telles sont les grandes lignes de cette série majeure dans le parcours de l'artiste.

    Dans celle-ci, une multitude de nuances d'orange se mêlent et s'entrechoquent, d'un cœur vif aux marges tendres. Le centre laisse percer des points jaunes, pépites de matière semblant s'échapper du tableau. Tout comme ces cinq fleurs de coquelicot d'un rouge profond, contrastant fortement avec le fond. 

    Cette toile pourrait avoir été produite en cinq temps, dates inscrites au verso : les 6, 9, 10, 12 et 14 août 2000.  Comme la plupart des œuvres de cette série peintes à ce moment, ses dimensions (150x150) sont un peu plus modestes que celles du printemps (souvent en 180x180).

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (284) : le saule lumineux

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    N° d'inv. 61. Prix : nous contacter. Photo O. D.

     

    Les années 1994 et 1995 sont marquées, dans l'œuvre d'Yves Juhel, par une série d'arbres, souvent flamboyants, peints en différents formats, à l'image de celui-ci.

    Seul au sommet d'une colline rouge brun, se découpant sur un ciel rosé évoquant un coucher de soleil, cet exemplaire pourrait s'apparenter à un saule pleureur. Son tronc est clair, lumineux, et sa forme, aux branches tombantes, épouse de denses coulures de peinture, entre jaune et blanc, matière donnant du relief à l'arbre.

    La dimension est ici modeste : 38,5x29. La toile a été encadrée par l'artiste. Seule l'année de sa réalisation figure au côté de la signature, au verso : 1995.

    O. D.

     

  • L'œuvre de la semaine (283) : paysage tourmenté

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    N° d'inv. 92. Prix : nous contacter. Photo O. D.

     

    Nous sommes ici le 4 mars 2001, comme indiqué au dos du tableau de cette œuvre non signée. Yves Juhel arrive au terme de sa belle série des bouquets éclatés et d'une autre série de paysages en grand format. Tout en travaillant sur ces grandes toiles, en ce mois de mars, il se penche sur de petits paysages assez tourmentés et complexes.

    Certains ont été commencés quelques mois plus tôt. Il y a le N° 88, peint entre le 4 mars et le 4 avril; le N° 93 (du 5 septembre 2000 au 23 mars); le N° 95 (de 4 au 29 mars); le N° 44 (mars)... Pour la plupart, ils ne sont pas signés. S'agit-il d'études pour ses grands formats ? Ils n'en restent pas moins d'une grand richesse et d'une extrême complexité. Ici, peint en 30x30, entre un ciel chaotique et un sol aux apparences gelées, semble vivre une végétation lointaine. La matière apporte une dimension supplémentaire à la composition déjà luxuriante.

    O. D.

     

  • L'œuvre de la semaine (279) : "Déshydratation"

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    N° d'inv. 830. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    La collection des œuvres d'Yves Juhel débute en 1988. Trois tableaux de cette année décisive, dans la carrière du peintre, nous sont parvenus (voir les N° 723 et 831). Avec une unité thématique : celle de la misère, de la souffrance, de la mort frappant en des lieux dramatiquement touchés par la sécheresse.

    De cette série de trois, voici la plus ancienne, datant de juin 1988. Une huile sur toile de 81x65 s'inspirant librement, comme celle inventoriée sous le N° 831, d'un cliché du célèbre photographe franco-brésilien Sebastião Salgado. 

     

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    Photo Sebastião Salgado - Copyright Sebastião Salgado - Amazonas Images

     

    Cette photo a été prise quelques années auparavant, en 1985, au Mali. Yves Juhel en a repris l'attitude, la posture, ces mains disproportionnées tenant cette tête, ce visage exprimant une extrême lassitude, le drapé du tissu couvrant cette personne. Dans sa toile, il a replacé le personnage dans un contexte plus onirique. Le lit (d'hôpital ?) qui semble apparaître en arrière-plan de la photo a disparu. Cette femme semble émerger, tel un esprit, du pied d'une montagne. Surtout, le peintre offre sa libre interprétation chromatique de la scène, se libérant du noir et blanc puissant de l'œuvre originale, pour proposer ses propres nuances, ses propres contrastes : le teint vert olive, le tissu bleu, la montagne mêlant pourpre, bordeaux et noir, et le ciel torturé, à la fois sombre et flamboyant.

    Il s'agit bien là d'une œuvre de jeunesse d'Yves Juhel. Un tableau peint alors qu'il n'a pas atteint les sommets de son art et qu'il ne s'est pas encore totalement libéré. Mais il l'a considéré comme suffisamment abouti pour le présenter, avec un autre de la série, dans une exposition de peintres amateurs à l'espace Marcel-Chauzy, à Bondy, non loin du domicile familial où il a installé son tout premier atelier. 

    Cette toile est signée et porte la date à laquelle elle a été peinte. Au verso, outre l'adresse de l'artiste figurent son titre, "Déshydratation", et la mention "Chauzy", en écho au lieu où elle fut exposée.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (276) : bouquet flou, pot décentré

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    N° d'inv. 840. Prix : nous contacter. Photo O. D.

     

    Si la chronologie de la série des bouquets en pot peints par Yves Juhel reste floue, 1999 est bien l'année principale à laquelle elle peut être rattachée. Cette œuvre porte ainsi, au verso, deux dates : décembre 1998 et janvier 1999. Au recto, seule l'année 1999 apparaît, au côté de la signature de l'artiste, dans le coin supérieur droit.

    Cette huile porte les caractéristiques de cette série. Le pot est de forme géométrique et contraste avec l'agencement des fleurs, éparses et sans doute fanées. Cette nature morte baigne dans un flou qui imprègne l'ensemble de cette collection.

    Mais elle s'en détache aussi, par certains aspects. D'une part, le pot n'est pas au centre du tableau, mais décalé sur la gauche, permettant au bouquet de s'épancher à sa droite, sur la plus grande partie du support. Et puis la technique utilisée est rare, dans l'œuvre d'Yves. Ce bouquet a en effet été peint sur papier, marouflé sur toile. A notre connaissance, seule une autre œuvre présente cette particularité : elle aussi est au format carré de 100x100; elle aussi est datée de décembre 1998 et janvier 1999; elle aussi met en scène un pot, décalé sur la gauche. Quant à son contenu, il est à la frontière entre la série des bouquets et celle des fruits.

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    C'est le N° 828. Assurément, nous sommes là en présence de deux toiles sœurs, peintes ensemble, dans un même élan, dans un même esprit.

    O. D.