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Huiles - Page 32

  • L'œuvre de la semaine (33)

    Yves Juhel 322-Photo PJ.JPG

                                                                                        N° d'inv. 322. Prix : nous contacter. Photo Pierre Juhel

     

    Voici le seul tableau connu d'Yves Juhel de forme ronde... Une huile sur toile de taille imposante (diam. 149,5). Si la forme est on ne peut plus atypique, dans l'œuvre de l'artiste, le sujet lui, l'est beaucoup moins. On est en effet au cœur de l'année 1999 et de sa série de bouquets en pots. A l'image de l'huile inventoriée n°3, mais encore plus de la n° 187, par la  forme des fleurs, les fameuses "ailes d'anges", telles que les a si bien caressées le galeriste et homme de lettres Henry Le Bal (lire ici).

    Qu'a voulu trouver Yves dans cette forme circulaire ? Quelle contrainte a-t-il voulu s'imposer ? Ou au contraire, a-t-il voulu y trouver une certaine fluidité, en écho à ces fleurs comme autant de petites flammèches, et à ce pot rondouillard ? Y a-t-il eu d'autres œuvres similaires qu'il n'a pas souhaité conserver ? 

    Si le tableau est bien daté de janvier, février, mars et mai 1999 (ces mois figurent au dos, avec la signature, mais sans plus de précision), une autre année apparaît : 1996. Est-ce l'année de réalisation de ce châssis ? Est-ce l'année d'un premier jet, d'un essai, d'un simple fond ? Ou est-ce celle de la réalisation d'une huile plus ancienne, recouverte ou raclée ? C'est possible. D'autant que la chronologie des œuvres montre clairement qu'en 1996, Yves a su trouver l'inspiration dans le cercle parfait, le rond absolu. Il n'y a qu'à se souvenir de son "Arbre bien taillé" (n° 174) pour s'en convaincre.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (32)

    Yves Juhel 28-Photo OD.JPG

                                                                                                     N° d'inv. 28. Prix : nous contacter. Photo O. D. 

     

    Comme nous l'avons déjà vu avec l'œuvre n° 37, les tigres ont étoffé le bestiaire d'Yves Juhel, entre le 20 et le 28 août 2001. Celui-ci, paisible, serein, allongé, couché à l'huile sur la toile, a été peint le 20 août, date figurant, avec la signature, au recto du tableau, en bas à droite.

    Les dimensions, de 30x90, sont assez atypiques dans l'œuvre d'Yves. On les a trouvées, récemment, dans une de ses natures mortes (n° d'inv. 466), peinte quatre ans plus tôt. Ce format sied toutefois parfaitement à la posture adopté par ce félin.

    O. D.

  • Son œuvre dans les collections privées (12)

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                                                                                                                  N° d'inv. 466. Col. privée. Photo O. D.

     

    Comme déjà indiqué dans les présentations des œuvres inventoriées n° 65 et  n° 75, 1997 a été une année marquée par sa série sur les fruits. Des œuvres peintes à l'huile, sur toiles de tous formats. Pour preuve ce tableau peint dans un format atypique, de 30,5 x 90, représentant trois fruits indéterminés. Aucun indice concernant la nature de ces fruits alignés sur un fond très travaillé. Les seules indications données par l'artiste, au recto comme au verso, sont sa signature et l'année 1997.

    Cette œuvre fait partie d'une des collections privées que j'ai eu la chance de découvrir, il y a quelques semaines.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (30)

    Yves Juhel 309-Photo PJ.JPG

                                                            N° d'inv. 309. Prix : nous contacter. Photo Pierre Juhel

     

    Le milieu des années 1990 est riche en petites séries, comprenant seulement quelques exemplaires. S'agit-il d'expériences ayant tourné court ou ayant servi de tremplins à d'autres séries ? Ou bien, comme on l'a déjà écrit ici, Yves n'a-t-il conservé que quelques œuvres témoins, et détruit les autres, soit parce qu'il n'en était pas satisfait, soit par souci de récupérer des supports (toile, bois) coûtant cher ?

    Cet arbre flamboyant fait ainsi partie d'une toute petite série d'arbres peints à l'huile sur des toiles de grand format (200x170). A la même époque, on retrouve également quelques-uns de ces arbres dans des formats plus réduits. Si, au recto, Yves Juhel a daté cette œuvre de 1994, au dos, pas moins de treize dates apparaissent. Des dates qui vont de septembre 1993 au 23 mai 1995. Ce qui signifie qu'au-delà de l'année inscrite sur le devant de la toile, l'artiste s'est encore accordé la liberté de faire évoluer son œuvre, plus d'un an et demi après l'avoir commencée. Une liberté qui pourrait là encore être le signe d'une insatisfaction, à moins qu'il ne s'agisse d'un désir (conscient ou pas) de faire vivre son œuvre le plus longtemps possible.

    O. D.

  • Son œuvre dans les collections privées (11)

    collection privée, huile, toile, 1990, misère

                                                                N° d'inv. 462. Col. privée. Photo OD

     

    Un tout récent séjour à Paris m'a permis de répertorier sept œuvres d'Yves Juhel faisant partie de collections privées. Un grand merci aux propriétaires de ces tableaux pour leur accueil, et pour m'avoir autorisé à verser ces toiles au grand inventaire que je constitue, petit à petit.

    Parmi ces œuvres, cette huile sur toile de 146x98, que l'on peut considérer comme une "œuvre de jeunesse" d'Yves. En effet, elle est datée, en bas à droite, de 1990, ce qui en fait l'une des plus anciennes encore existantes.

    Un homme nu, assis dans une bassine, comme prostré, de dos, et à ses côtés, un personnage qui semble s'occuper de lui, le laver peut-être... Tous les tableaux conservés datant de 1990 (une petite dizaine) constituent une seule et même série, que l'on pourrait qualifier de "sociale", ayant pour thèmes la solitude, la misère, la rue... De la même année, une quinzaine de dessins au fusain, conservés eux-aussi, portent sur les mêmes thématiques.

    Nul doute qu'à la fin des années 80 et au début des années 90, lorsque la peinture commence à l'habiter pleinement, une des préoccupations premières d'Yves est la condition humaine. Une préoccupation qu'il va traduire, dans sa vie, par un militantisme social, libertaire, antimilitariste, par une forme de pessimisme cynique, et qu'il va exprimer sur ses toiles de manière réaliste, sombre, directe, parfois même violente. Je me souviens qu'à l'époque, cette manière qu'avait Yves d'exprimer sa vision noire et lucide du monde à travers sa peinture pouvait bouleverser, choquer, révolter, mais laissait rarement indifférent...

    Olivier Desveaux