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personnages - Page 4

  • L'œuvre de la semaine (212) : le fantôme aux yeux jaunes

    Yves Juhel 722-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 722. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Cette huile d'Yves Juhel a été peinte sur carton entoilé, au format 51x45 en 1991, comme indiqué sous la signature de l'artiste, dans le coin inférieur gauche. Pas de mention plus précise, pour cette œuvre n'appartenant à aucune série, peinte à une époque dont il ne reste que peu de traces. En effet, en 1991, nous sommes entre une série sociale, montrant des scènes de misère et de souffrance, datant de 1990, et une autre série mêlant nus féminins et scènes de rue, commencée fin 1991. Mais entre les deux, pas grand chose. Hormis cette tête étrange, peinte sur un support peu utilisé par Yves Juhel. Un visage blafard, presque ectoplasmique ou extraterrestre, semblant se noyer dans une brume grisâtre, à la bouche tordue, aux yeux jaunes et exorbités, et qui pourrait annoncer une série plus tardive de personnages à grosses têtes difformes, peinte en 1993 et 1994. 

    A noter que les coins de cette toile sont abimés, usés.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (208) : un cyclope de janvier 2001

    Yves Juhel 363-Photo PJ.JPG

    N° d'inv. 363. Prix : nous contacter. Photo : P. J.

     

    Voici un nouveau membre de la grande famille des cyclopes de 2001 (voir, entre autres, ceux numérotés 199, 202, 210, etc.). Une série d'une vingtaine d'œuvres peintes à la gouache sur papier (65x50) avec, pour beaucoup (dont celle-ci), des contours dessinés au fusain. 

    Un visage plutôt rond, une mine peu réjouie, un nez grossier, et le fameux œil unique... Toutes les caractéristiques de la série sont présentes dans cet exemplaire, qui est encadré, sous verre.

    Cette gouache est signée, au recto, dans le coin inférieur droit, et datée de janvier 2001, comme la plupart des œuvres de la série.

    O. D.

  • L'œuvre la semaine (207) : "Mort d'un enfant, haine d'un père"

    Yves Juhel 831-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 831. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Cette toile d'Yves Juhel est, à plus d'un titre, exceptionnelle. Et pour commencer, parce qu'elle appartient à une série de trois œuvres peintes en 1988. Trois tableaux (voir le N° 723) qui nous plongent aux origines  de l'œuvre de l'artiste, âgé de seulement 19 ans au moment où il les peint. Il s'agit donc de ses plus anciennes créations qui aient été conservées.

    Exceptionnelle aussi, car il s'agit de la toute première exposée par l'artiste. En 1989 en effet, il s'inscrit pour présenter deux de ses œuvres dans un salon consacré à des peintres locaux, à Bondy, en Seine-Saint-Denis, à deux pas de la maison familiale, où il peint. Deux tableaux d'une beauté sombre sont ainsi exposés à l'espace Marcel-Chauzy, et se distinguent, tranchent, au milieu des marines, natures mortes et autres portraits de peintres amateurs. C'est là que, pour la première fois, il m'a été donné de découvrir les talents artistiques d'Yves Juhel...

    Autre particularité enfin : ce tableau est une reproduction, voire une réinterprétation d'une photo de Sebastião Salgado, le grand photographe franco-brésilien. Il y a déjà plusieurs années, j'avais retrouvé un cliché dont s'était inspiré Yves Juhel pour peindre l'autre œuvre de la série, que nous n'avons pas encore présenté sur ce blog. Et récemment, en préparant cette petite présentation, je me suis replongé dans l'œuvre de Salgado, et notamment une série réalisée au milieu des années 1980, au Soudan, alors touché par une famine de grande ampleur. Et là, bingo... Je me suis retrouvé face à ce père, portant cet enfant agonisant dans ses bras. 

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    Photo Sebastião Salgado

     

    La scène est violente... Certes, ce tableau de jeunesse d'Yves Juhel n'a pas la force du cliché en noir et blanc. Mais il a su retranscrire ce drame, qui se lit dans le regard de ce père, à la fois dur et douloureux. Le camp, en arrière-plan, a disparu, et le ciel immaculé s'est transformé en un tumulte de contrastes, entre nuée menaçante et couleurs du couchant.

    Le tableau est de dimensions moyennes (92x73). Au recto, dans le coin inférieur gauche, Yves Juhel a apposé sa signature et inscrit une date, août 1988. Au dos, il a noté un titre, "Mort d'un enfant, haine d'un père", ainsi que son nom et son adresse, sans doute en vue de l'exposition.

    O. D.

     

     
  • L'œuvre de la semaine (203) : le dos tourné

    Yves Juhel 495-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 495. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    En 1990 et 1991, Yves Juhel développe son œuvre autour d'une thématique sociale. Il peint et dessine des personnages en souffrance ou en difficulté, dans la rue, au bistrot ou dans des intérieurs austères. Les ambiances sont sombres, voire douloureuses ou même morbides. 

    Cette série se compose de tableaux, à l'image de ceux numérotés 362, 462 et 463, mais aussi de dessins, comme par exemple les N° 279, 285 et celui présenté cette semaine.

    L'homme est ici solitaire, le dos tourné, accoudé à ce qui ressemble un comptoir de bar ou à la fenêtre de son appartement, regardant vers l'extérieur. Le corps se dessine en une courbe étrange, presque inconfortable. L'artiste a ici utilisé sanguine, fusain et craie blanche, et surtout un support assez rare dans son œuvre, un papier gris. Le tout dans un petit format : 24x18.

    Comme pour toute cette série, l'artiste a signé au verso, avec pour toute date la seule mention de l'année, 1990.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (189) : comme un bouquet de plumes sur un visage

    Yves Juhel 398-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 398. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Ce personnage porte quelques-uns des traits propres à la vaste galerie de portraits peinte en 2003 (voir ici) : un plumet, une forme de 2 ou de L... Pourtant, cette gouache sur papier se démarque des autres par de nombreux points. D'abord cette tête plus ronde qu'à l'accoutumée, à la peinture grise et au visage parsemé de taches rouges. Il y a aussi ce mouvement, dans la lettre L, qui plus que jamais a des allures de signature ou de lettrine. Une forme directement unie au bouquet de plumes, comme la tige grise d'une fleur bleue. Le tout est bâti sur fond jaune, dans un faux cadre mêlant trait noir et feuille blanche.

    Deux dates sont inscrites en bas à droite, sous la signature de l'artiste : les 15 et 16 mars 2003. La seule date du 16 mars apparaît sur une dizaine d'œuvres de la série. Signe qu'Yves Juhel pouvait en travailler plusieurs de front, s'immergeant ainsi sur de nombreuses semaines dans une même thématique. 

    O. D.