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art - Page 30

  • L'œuvre de la semaine (199) : dans la série des cyclopes

    Yves Juhel 207-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 207. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Au début de l'année 2001, Yves Juhel a peint sur papier une drôle de série de personnages, mêlant traits au fusain et gouache très diluée. Sur deux d'entre eux (N° 191 et 192), une inscription précise les intentions de l'artiste : "cyclope". 

    Voici un nouvel exemplaire tiré de cette série, qui compte une vingtaine d'œuvres signées et datées de janvier 2001, mais aussi quelques ébauches sans date ni autre inscription, et qui semblent inachevées, comme oubliées dans un carton. Ici, tous les traits communs à la série apparaissent : les contours et les oreilles dessinés, l'œil unique, et ces couleurs très atténuées, teintes pastels, pâles et transparentes. La visage est rond comme un poisson-lune, et l'œil minuscule sur cette énorme face.

    Si beaucoup des œuvres de cette série ont été peintes sur des feuilles au format Raisin (65x50), d'autres l'ont été sur du papier de plus grande dimension, comme celle-ci, en 76x56. Signature et date ont été ajoutées par le peintre dans le coin inférieur droit.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (198) : l'arbre blanc aux fruits bleus

    Yves Juhel 74-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 74. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Des corps, des visages, des scènes de misère et de détresse, de drôles de tête, des mains, des bras, des pieds... Dans la première moitié des années 1990, l'essentiel de l'œuvre d'Yves Juhel tourne autour de l'humain. Avec quelques toutes petites parenthèses, à l'image d'une série d'arbres peinte au long cours, sur plusieurs mois, et dont il ne reste plus que quelques exemplaires (c'est en effet à cette époque que l'artiste a pris l'habitude de détruire ce qui ne lui plaisait pas ou plus...), dont les toiles inventoriées sous les numéros 309 et 310

    La première a été peinte entre 1993 et 1995; la seconde entre 1992 et 1994. Celle que nous présentons cette semaine a été réalisée sur une période un peu plus courte, entre septembre 1993 et juillet 1994. Elle n'en est pas moins riche. Déjà, Yves Juhel manifeste son sens du fond très élaboré, très travaillé. L'arbre unique y est moins vif et flamboyant que dans les autres tableaux de la série. Dans sa blancheur, il joue avec la transparence. Et à ses pieds, sur un sol rouge, gisent quatre fruits bleus, à moins qu'il ne s'agisse d'œufs ou de ballons.

    Les trois tableaux de cette série sont de grands formats, celui-ci mesurant 200x170. Plusieurs dates sont mentionnées sur l'œuvre : au recto, dans le coin inférieur gauche, l'année 1994, à côté de la signature de l'auteur; au verso, les mois de septembre et octobre 1993, puis de janvier 1994, la date du 9 février 1994, et enfin juin et juillet 1994. Autant de jalons indiquant les différentes interventions de l'artiste sur la toile. 

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (197) : le feu sur l'horizon

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    N° d'inv. 47. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Durant l'été 2001, au cœur de sa grande série animalière, Yves Juhel a peint quelques petits paysages. Deux nous sont parvenus, l'un n'allant pas sans l'autre. Le premier a déjà été présenté (N° 46). Le second, le voici. Tous deux sont de petite taille : 22x16 pour l'un, qui est le pendant vertical de celui-ci (16x24). Et tous deux offrent une terre sombre et nue, un ciel gris, et un couchant flamboyant, faisant penser à un incendie sur l'horizon. L'un est rouge, vif, ardent et l'autre, ici, semble s'estomper, virant au orange et au jaune, comme s'il avait été photographié quelque temps après le premier, sur un sol où l'ombre l'a peu à peu emporté.

    Quelle est la place de ces petites huiles sur toile dans l'œuvre d'Yves Juhel ? Si depuis 1996, l'artiste n'a cessé de peindre sur ce thème, il s'agit là de ses deux derniers paysages. Un binôme signé et daté de septembre 2001, au verso. Avant cela, quelques-uns, plus doux, avaient été peints au printemps (N° 88 et N° 95), période qui avait aussi vu les dernières touches apportées à ses fameux paysages en grand format. 

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (196) : le félin à la balle

    Yves Juhel 148-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 148. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Il y a le panda (N° d'inv. 39), le lion blanc (N° 32) et les deux serpents (N° 144). Voici maintenant le quatrième et dernier tableau de la série : le chat jouant à la balle. 

    Pour ces quatre huiles sur toile, même format carré, mêmes dimensions (40x40), même date (17 août 2001), mêmes couleurs (du noir, du beige, du blanc...) et même thématique animalière. Quatre animaux qui n'ont aucun lien entre eux, mais une série d'une grande cohérence.

    Ici, le félin est en mouvement. A première vue, cela pourrait ressembler à une panthère. Mais il s'agit sans doute plutôt d'un chat noir, concentré, jouant avec une balle de même couleur.

    Cette toile, comme les autres, a été exposée à la galerie Martine Moysan, à Paris, en juillet 2016.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (195) : "Très loin dans l'alcool..."

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    N° d'inv. 485. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Ici, un message, écrit de la main d'Yves Juhel : "Je veux aller très loin dans l'alcool ce soir. Je me soule (sic) pour vous, peuple indigne". Ecœurement, révolte, colère... Le coup de blues de l'artiste est-il passager ou durable ? Ce qui est certain, c'est qu'au tournant des années 80 et 90 (et même sans doute au-delà), il porte un regard noir et sans concession sur le monde. Et comme en écho à cet état d'esprit, à cette sombre lucidité, l'œuvre d'Yves est complexe, souvent torturée et pessimiste. Ce petit dessin (29x23) réalisé sur carton gris à l'encre et à la gouache s'inscrit pleinement dans ce contexte ombrageux. L'écriture est rapide, et le trait spontané, expédié, fluide et saccadé en même temps. On distingue une sorte de faux cadre à l'encre, comme une porte métallique et rivetée, et un corps, sans doute féminin, le tout rehaussé de gouache rouge et blanche. Difficile de faire le lien entre mots et dessin. Pour le reste, à chacun son regard, son interprétation, se cheminement face à ce qu'a exprimé l'artiste.

    Ce petit dessin fait partie d'une petite série de trois, où figure aussi le N° 489, qui a toutefois été réalisé sur un carton plus bleuté. Il est, comme les autres, très abîmé par l'humidité, côté gauche. Et il renvoie à une série plus vaste de nus peints à l'huile sur toile, à la même  époque, à l'image du N° 82. Il n'est hélas pas signé. Mais il est daté, en haut à gauche, du 27 janvier 1992.

    O. D.