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Personnages - Page 11

  • L'œuvre de la semaine (177) : deuxième "visage apocalyptique"

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    N° d'inv. 348. Prix : nous contacter. Photo : Pierre Juhel

     

    Du mois de mars 1994, Yves Juhel n'a laissé que neuf œuvres. Neuf huiles sur toile, formant un ensemble cohérent de "personnages" aux traits explosés, "visages" tout en reliefs, en amas et en coulures, mêlant le bleu, le vert, le jaune et le blanc, au milieu d'une toile immaculée.

    Ces neuf tableaux de dimensions moyennes (55x46) présentent la particularité d'avoir été peints comme un tout inséparable. L'artiste a inscrit, au dos de chacun, une mention indiquant sa place dans l'ensemble. Le 1H est ainsi supposé se trouver en haut à gauche (voir le N° d'inv. 347, présenté sur ce blog il y a un an). Puis vient le 2H, que nous présentons cette semaine. Suit le 3H, avant de commencer un nouvelle ligne (1M, comme "milieu"; 2M; etc.).

    La plupart de ces toiles sont signées, au dos, et toutes portent la date de mars 1994. Elles ont toutefois beaucoup souffert des aléas du temps (toile sale, traces d'humidité), et nécessiteraient une restauration.

    O. D.

     

     

     

  • L'œuvre de la semaine (173) : le cyclope à la crête

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    N° d'inv. 192. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    En janvier 2001, Yves Juhel a peint à la gouache une vingtaine de portraits cyclopéens, sur papier au format Raisin (65x54). Des œuvres dans les tons pastels, un peu ternes, visages flous et lugubres aux traits grossiers, et présentant la particularité d'avoir un seul et unique œil (Voir aussi les gouaches N° 195, 202, 210, 199 et 191). Celui-ci semble affublé d'une crête. La signature est accompagnée de la mention "Janvier 2001", en bas à droite. Mais dans le coin supérieur gauche apparaît une autre inscription, à l'envers, comme si l'artiste avait hésité sur le sens de son œuvre : "5 1 01, Cyclope".

    Cette gouache est encadrée, sous verre. Elle a déjà été présentée au public, dans le cadre d'expositions, au printemps 2013 à Plomelin, dans le Finistère, et de 2013 à 2015 à la Galerie de Bretagne, à Quimper.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (169) : le nu sur carton bleu

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    N° d'inv. 489. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Entre fin 1991 et début 1992, après sa série "sociale" dépeignant des scènes de misère et de solitude, Yves Juhel a beaucoup travaillé sur le corps, laissant de nombreux dessins à l'encre de Chine représentant des morceaux d'anatomie, de pieds et de mains notamment. Une thématique qu'il a déclinée en quelques œuvres, à travers des nus peints et dessinés soit sur toile (Voir le N°82, par exemple), soit sur carton. 

    Bien sûr, on est loin du nu académique. Les corps sont torturés, malaxés, déformés, et ils semblent évoluer dans des paysages extérieurs, urbains. De cette période, il reste quelques toiles en grand format, souvent fragiles, et une poignée d'autres œuvres qui semblent hésiter entre travaux préparatoires et créations abouties.

    Celle-ci a ainsi été dessinée sur un carton bleu, aux dimensions modestes (33x25). Elle mêle l'encre et la gouache : en noir, ce personnage féminin, à droite, dont on distingue la tête, les bras, les seins, les jambes, et le fond du décor; et en rouge et blanc ce qui pourrait s'apparenter à des accessoires (écharpe, bonnet ?), et des éléments du décor, sorte de charpente métallique. 

    Sur le côté gauche, l'artiste a laissé sa signature ainsi qu'une date : le 25 janvier 1992. A  noter que sur toute cette partie gauche, l'œuvre est, hélas, très abîmée. 

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (166) : "Le Bavarois"

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    N° d'inv. 709. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    A la fin de l'été 2002, Yves Juhel a franchi une nouvelle étape dans ses séries de portraits peints à la gouache sur papier. De cette période, il a laissé une trentaine d'œuvres, pour l'essentiel rassemblées dans une pochette sur laquelle il a inscrit : "Personnages à plumes, bourgeois, Indiens, militaires. Août/septembre 2002".

    Nous avons déjà vu ici plusieurs gouaches issues de cette série : celles inventoriées sous les N° 703, 694, 717, 721 et 692. Cette dernière a d'ailleurs été peinte le 4 septembre 2002, tout comme ce "Bavarois" que nous présentons cette semaine. Un personnage clairement identifié par l'artiste (en bas à gauche) et qui porte ces fameuses plumes, élément récurrent de la série, et que l'on retrouvera d'ailleurs l'année suivante, dans une ultime galerie de portraits (à voir ici). 

    Les traits de l'homme sont difficiles à distinguer, émergeant de taches lancées sur le papier et encadrées d'une coiffe grossière. Seules finesses, quelques traits d'encre définissant les contours, et un plumet rouge dessiné avec précision, au sommet de la chevelure (ou du couvre-chef). Des plumes qui semblent faire écho à celles, noires et massives, qui pendent sur la joue de ce Bavarois.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (164) : seul sur le bord du trottoir

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    N° d'inv. 279. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Dans ses premières œuvres (ou du moins celles qu'il a bien voulu laisser...), Yves Juhel s'est focalisé sur une forme de réalisme social, mêlant misère humaine, solitude, alcoolisme, mort... Une série composée de tableaux (comme ceux numérotés 362, 462 ou 463), mais aussi d'esquisses et de travaux préparatoires dessinés au fusain, à la sanguine, à la craie. Une quinzaine de dessins ont ainsi été conservés : une dizaine d'entre eux datent des années 1990 et 1991, et cinq ne sont pas datés. 

    Ces personnages au bord du gouffre ont les épaules larges, les bras longs et souples, le visage masqué, la tête baissée, le dos voûté... Ici, l'homme, dessiné en 1990 sur papier (65x50), semble assis sur un banc, ou sur un bout de trottoir, abattu... Dans le coin supérieur droit, un panneau de sens interdit semble encore plus obscurcir l'avenir du personnage. Un élément de décor que l'on retrouve étonnement dans une œuvre postérieure, "Le sens interdit du coq" (N°81), peinte en 1992.

    O. D.