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Huiles - Page 13

  • Les œuvres de la semaine (213) : un trio de lampadaires

                                                          Yves Juhel 834-Photo OD.JPG   Yves Juhel 832-Photo OD.JPG   Yves Juhel 833-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 834, 832 et 833. Prix : nous contacter. Photos : O. D.

     

    Un simple regard sur ces trois huiles sur toile d'Yves Juhel suffit à comprendre qu'il est impossible de les présenter séparément. Ces trois lampadaires sont assez uniques dans l'œuvre de l'artiste, si l'on excepte  la toile N° 90, peinte en 1997, et qui ressemble à un détail de la partie supérieure de ces éléments de mobilier urbain. Le sujet, très citadin,  peut toutefois apparenter cette série à celle mêlant bureaux et fenêtres, peinte exactement à la même époque.

    Toutes trois ont été peintes en septembre 1996 et présentent un profil original, les dimensions des toiles, en 180x30, jouant avec la hauteur des objets représentés. Si les fonds sont gris, tels un ciel d'hiver urbain, les lampadaires sont quant à eux d'un noir profond et brillant. Au sommet de chaque poteau, une coque noire accueille une ampoule blafarde, qui ressemble, dans les trois cas, à des quartiers de lune voilés.

    Au verso, plusieurs inscriptions ont été notées par l'artiste, en plus de la signature, du mois, et de l'année de leur création : la toile N° 834 porte ainsi le titre "Le lampadaire 1"; celle numérotée 832 est nommée "Le lampadaire 2"; et la dernière, la N° 833, est intitulée "Lampadaire et fil électrique".

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (209) : à l'abri sous l'arbre d'argent

    Yves Juhel 826-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 826. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    L'œuvre monumentale d'Yves Juhel compte huit tableaux peints entre 1992 et 1995, et composant une petite série d'arbres, dans toutes les dimensions : du petit format (avec ceux numérotés 151 et 162), du grand format (N° 74, 309 et 310), et deux toiles de dimensions intermédiaires, à l'image de celle que nous présentons cette semaine (116x89).

    Là, nous sommes face à deux arbres plantés dans une terre rouge sang, le plus petit, à l'abri du grand au feuillage d'argent, ayant presque figure humaine, avec ses yeux pâles et sa tête penchée. Il est vrai qu'à cette même période, Yves Juhel peint également d'étranges personnages à grosse tête, ressemblant fortement à cet arbre jaune (voir, par exemple, le N° 307).

    L'artiste prend son temps, pour peindre ces arbres. Ici, au verso, il dresse la liste des mois durant lesquels il s'est penché sur sa toile : mai 93, novembre 93, décembre 93, janvier 94, mai 94, juin 94... Soit plus d'un an pour y mettre un terme. Au recto, il a gravé son nom dans la peinture, y ajoutant une année : 94.

    A noter que la toile est entourée d'un galon noir, qui se décolle...

    O. D.

     

  • L'œuvre la semaine (207) : "Mort d'un enfant, haine d'un père"

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    N° d'inv. 831. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Cette toile d'Yves Juhel est, à plus d'un titre, exceptionnelle. Et pour commencer, parce qu'elle appartient à une série de trois œuvres peintes en 1988. Trois tableaux (voir le N° 723) qui nous plongent aux origines  de l'œuvre de l'artiste, âgé de seulement 19 ans au moment où il les peint. Il s'agit donc de ses plus anciennes créations qui aient été conservées.

    Exceptionnelle aussi, car il s'agit de la toute première exposée par l'artiste. En 1989 en effet, il s'inscrit pour présenter deux de ses œuvres dans un salon consacré à des peintres locaux, à Bondy, en Seine-Saint-Denis, à deux pas de la maison familiale, où il peint. Deux tableaux d'une beauté sombre sont ainsi exposés à l'espace Marcel-Chauzy, et se distinguent, tranchent, au milieu des marines, natures mortes et autres portraits de peintres amateurs. C'est là que, pour la première fois, il m'a été donné de découvrir les talents artistiques d'Yves Juhel...

    Autre particularité enfin : ce tableau est une reproduction, voire une réinterprétation d'une photo de Sebastião Salgado, le grand photographe franco-brésilien. Il y a déjà plusieurs années, j'avais retrouvé un cliché dont s'était inspiré Yves Juhel pour peindre l'autre œuvre de la série, que nous n'avons pas encore présenté sur ce blog. Et récemment, en préparant cette petite présentation, je me suis replongé dans l'œuvre de Salgado, et notamment une série réalisée au milieu des années 1980, au Soudan, alors touché par une famine de grande ampleur. Et là, bingo... Je me suis retrouvé face à ce père, portant cet enfant agonisant dans ses bras. 

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    Photo Sebastião Salgado

     

    La scène est violente... Certes, ce tableau de jeunesse d'Yves Juhel n'a pas la force du cliché en noir et blanc. Mais il a su retranscrire ce drame, qui se lit dans le regard de ce père, à la fois dur et douloureux. Le camp, en arrière-plan, a disparu, et le ciel immaculé s'est transformé en un tumulte de contrastes, entre nuée menaçante et couleurs du couchant.

    Le tableau est de dimensions moyennes (92x73). Au recto, dans le coin inférieur gauche, Yves Juhel a apposé sa signature et inscrit une date, août 1988. Au dos, il a noté un titre, "Mort d'un enfant, haine d'un père", ainsi que son nom et son adresse, sans doute en vue de l'exposition.

    O. D.

     

     
  • L'œuvre de la semaine (204) : un paysage aride sous un ciel menaçant

    Yves Juhel 145-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 145. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Le 7 août 2000, alors qu'il travaille essentiellement sur sa grande série des bouquets éclatés, Yves Juhel fait une pause et commence quatre tableaux, quatre paysages, sur des formats identiques, en 46x38. Que se passe-t-il ensuite ? Mystère... Ce qui est certain, c'est que ces quatre toiles, il ne les achève que trois mois plus tard, le 9 novembre 2000. Ce sont du moins les deux seules dates inscrites au dos de ces œuvres, aux côtés de la signature de l'artiste. Un délai étonnant, tout comme la date d'achèvement. Peu de d'œuvres d'Yves Juhel ont en effet réalisées en automne et en hiver.

    Deux d'entre elles ont déjà été présentées sur ce blog, répertoriées sous les numéros 96 et 97. En voici une troisième. Un paysage qui se découpe en trois parties, entre un premier plan jaune aride, un second plan d'un vert lumineux, éblouissant, et un ciel en contraste, orageux, d'un gris vert menaçant. 

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (202) : sombre bouquet

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    N° d'inv. 16. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Voici un nouvel exemplaire de la série des bouquets éclatés peinte par Yves Juhel en 2000 (Voir la rétrospective ici). Une série commencée à la mi-avril et qui compte une vingtaine de toiles, pour la plupart de format carré. Les premières ont été essentiellement peintes sur des toiles de 180x180. Puis, à partir de début août, l'artiste a sensiblement réduit le format, en passant au 150x150.

    C'est à cette période que correspond le tableau que nous présentons cette semaine. Si le cœur explosif occupe ici une grande partie de l'espace, il est plus difficile de distinguer les fleurs et pétales épars, d'un brun jaune triste ou d'un noir évoquant plutôt des morceaux de charbon.

    De toute la série, il s'agit de la seule toile signée au recto par l'artiste, dans le coin inférieur droit, avec la mention de l'année 2000. Au verso, outre la signature, deux dates sont inscrites : les 17 et 20 août 2000. Difficile pourtant d'imaginer qu'elle n'a été peinte qu'en deux jours.

    O. D.