L'œuvre de la semaine (80)

N° d'inv. 314. Prix : nous contacter. Photo Pierre Juhel.

 

1996 est une année assez euphorique, pour Yves Juhel. Entre les paysages corses au fusain et ses huiles représentant des multitudes de fruits, l'artiste a laissé une série jouant avec les quadrillages et la géométrie. On l'a vu avec son "Arbre bien taillé" (n° 174), ou encore avec les œuvres n° 73 et 343.

Dans ces trois tableaux, le végétal se mêle au damier. Mais là, pas de végétal... Juste une géométrie froide, rude, urbaine, poussiéreuse. Un tableau en grand format (192,5x168), comme les précédents, peint à l'huile, et daté du 2 septembre 1996. Une date antérieure à celles apparaissant sur les toiles aux motifs végétaux, montrant ainsi le cheminement d'Yves Juhel, vers un univers moins austère. 

L'artiste a donné un titre à cette toile : "Les bureaux". Lui et moi avons partagé la même jeunesse en banlieue parisienne. Et à travers ce titre, je revois certains de ces immeubles de bord de périf ou d'autoroute, construits dans les années 70 et ayant particulièrement mal vieilli, au fil des ans. Non, ce tableau n'est guère riant. Mais il a du sens...

O. D.

L'œuvre de la semaine (79)

N° d'inv. 580. Prix : nous contacter. Photo O. D. 

 

Le bestiaire d'Yves Juhel compte de belles et vastes séries, mais aussi quelques drôles de spécimens isolés. C'est le cas de ce dindon, seul représentant de l'espèce sur les centaines d'œuvres animalières qu'a laissées l'artiste. 

Comme la plupart des gouaches sur papier (50x65) portant sur le thème animalier, celle-ci date de l'été 2001. Elle a été peinte le 15 juillet de cette année particulièrement prolifique. Que de chemin parcouru depuis un autre oiseau (N° d'inv. 173) peint plus de huit ans plus tôt...

O. D.

L'œuvre de la semaine (78)

N° d'inv. 355. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

 

En grands (N° d'inv. 75, 65 et 312, entre autres) ou en petits formats (N° d'inv. 466 et 467, notamment), les fruits sont légion, dans l'œuvre d'Yves Juhel. Toutes ces huiles sur toile ont été peintes en 1997, comme en témoigne, dans ce tableau, le millésime associé à la signature, sur le côté gauche. 

Un tableau qui appartient à la catégorie des petits formats (27x46), et qui porte un nom (une fois n'est pas coutume), inscrit au dos : "Deux citrons". Comme l'œuvre N° 467, il a été encadré par l'artiste, dans un cadre de bois brut peint en gris. Avec ce cadre, les dimensions du tableau passent à 37x57,5.

O. D.

 

Une expo Maurice Le Poitevin à la Galerie Martine Moisan

 

Dans la première quinzaine de juillet, la galerie Martine Moisan, située passage Vivienne, dans le 2e arrondissement de Paris, proposera une belle exposition consacrée à Yves Juhel. De cela, nous reparlerons ici... Mais en attendant, depuis mardi et jusqu'au 18 juin, Martine Moisan accueille en ses murs les œuvres de son aïeul Maurice Le Poitevin. Un artiste méconnu pour une exposition présentant les deux temps de son travail : d'une part ses dessins réalisés pendant la Première Guerre mondiale, croquant les scènes de la vie quotidienne des soldats d'alors; et d'autre part les croquis professionnels que le décorateur de cinéma accumula tout au long de sa carrière, des années 1930 au années 1950.  L'occasion également, pour tous les Parisiens ou les visiteurs de la capitale, de découvrir ce beau lieu qu'est le passage Vivienne.

La galerie Martine Moisan, située 6-8 galerie Vivienne, dans le 2e arrondissement de Paris, est ouverte du lundi au samedi de 12 h à 19 h. Tél. [phone] ou 06.82.22.65.87. Email : [e-mail]

L'œuvre de la semaine (77)

                            N° d'inv. 271. Prix : nous contacter. Photo O. D.

 

La Corse a été une évidente source d'inspiration pour Yves Juhel. En 1996, il a laissé une série de paysages, dessinés au fusain. L'un, déjà présenté ici (N° d'inv. 84), sort un peu du lot de par ses dimensions (un cadre de 156x123).

Les six autres forment une série cohérente. Le dessin que voici, mêlant fusain et craie blanche, en fait partie, tout comme un autre représenté sur ce blog il y a maintenant plus d'un an (N° d'inv. 266). Tous sont au format Raisin (65x50), et cinq d'entre eux ont été numérotés par l'artiste, de 1 à 5, au dos, avec un tampon comportant son nom et son adresse.

Ce dessin porte ainsi le numéro 5. Comme les autres, il est signé au recto. Mais à la différence des autres, qui ne portent que la mention de l'année, il est daté de manière plus précise : 3 avril 1996. 

En ce mois d'avril 96, il est aisé d'imaginer Yves dessiner... Au cœur de la Castagniccia, le village familial de Moïta est entouré de forêts de châtaigniers multicentenaires. Des arbres aux feuillages denses en plein été, mais qui s'apparentent à de vieux sages déplumés en hiver. Ici, le printemps pointe le bout de son nez. Les feuilles font leur apparition, timides, avant de s'imposer pleinement...

O. D.