Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Personnages - Page 16

  • L'œuvre de la semaine (101)

    Yves Juhel 338-Photo PJ.JPG

    N° d'inv. 338. Prix : nous contacter. Photo : Pierre Juhel

     

    Les plus anciennes œuvres d'Yves Juhel jusqu'ici répertoriées datent de l'année 1990. L'artiste a alors 21 ans, et entreprend une série ayant pour thèmes la misère, la déchéance, la maladie, la mort. Des œuvres particulièrement lugubres, qu'il a totalement assumées par la suite, puisque contrairement à certaines séries antérieures ou postérieures, il en a conservées plusieurs.

    Cette huile sur toile de 130x130 est particulièrement morbide. Un corps décharné, maigre à l'extrême, cadavérique, émerge d'un noyau de lumière transperçant une nuit profonde. A moins qu'il ne s'agisse de l'obscurité qui, peu à peu, envahit la lumière, jusqu'à l'anéantir et plonger ce corps dans un noir absolu. Où l'artiste est-il allé chercher cette scène ? Dans une des famines terribles qui ont touché l'Afrique dans les années 80 ? Elle est en tout cas à rapprocher de la toile inventoriée sous le N° 464 : corps allongé, mourant ou déjà mort; éclat lumineux autour du corps; puissance de l'obscurité... Et comme toutes les œuvres peintes cette année-là, elle ne porte qu'une seule mention, au recto, en bas à droite : Y. Juhel 90.

    O. D.

     

    yves juhel, art, peintre, peinture, l'œuvre de la semaine, huile, toile, 1990, personnage, misère

    N° d'inv. 464

     

  • L'œuvre de la semaine (100)

    Yves Juhel 692-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 692. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Entre août et septembre 2002, Yves Juhel a peint une trentaine d'œuvres sur papier (65,5x50,5), à la gouache mêlée de quelques touches d'encre, représentant divers personnages : militaires, bourgeois, gentilshommes, pirates, clowns, ou encore Indiens, à l'image de celle que nous présentons ici. 

    Cet Indien de profil, comme les autres portraits de cette série, présente certaines caractéristiques d'une galerie de personnages peinte un an et demi plus tôt (les "Cyclopes", avec leur œil unique), mais il annonce aussi la dernière série qu'il peindra quelques mois plus tard, juste avant sa mort : ses fameux "personnages à plumes". Il est d'ailleurs à rapprocher d'un autre Indien peint le 17 mars 2003, le N° 190.

    yves juhel, art, peintre, peinture, l'œuvre de la semaine, 2002, gouache, papier, encre, personnage

    N° d'inv.  190

     

    Si l'essentiel de cette œuvre a été peinte à la gouache, l'encre a ici servi à dessiner une partie du profil du personnage. En bas à gauche, elle est datée du 4 septembre 2002, et intitulée "L'Indien". L'artiste a apposé sa signature en bas à droite. 

    O. D.

     

  • L'œuvre de la semaine (98)

    yves juhel, art, peintre, peinture, l'œuvre de la semaine, fusain, papier, 1996, personnage

    N° d'inv. 224. Prix : nous contacter. Photo : O. D. 

     

    Les cartons à dessin qu'a laissés Yves Juhel regorgent d'esquisses, de croquis, de travaux préparatoires, de fonds inachevés... Difficile toutefois, dans ce foisonnement, de distinguer parfois ce qui relève de ces catégories, d'œuvres que l'artiste a pu considérer comme terminées. 

    En 1996, il a ainsi réalisé au fusain, sur papier (65x50) une douzaine de portraits, à l'image du dessin n° 228. Des visages fantomatiques, voire cadavériques, comme celui-ci, où la noirceur des yeux (voire des orbites vides...), associée à une absence d'expression, relègue au second plan les autres caractéristiques du personnage. Ce dessin est daté, et signé du 7 avril 96. Une année durant laquelle Yves Juhel n'a absolument pas peint de portraits. Deux possibilités, par conséquent : soit il s'agit d'une étude qui n'a débouché sur aucune réalisation aboutie; soit il a considéré ce dessin comme une œuvre à part entière.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (94)

    Yves Juhel 672-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 672. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    En écho à l'exposition consacrée aux autoportraits du Musée d'Orsay, présentée jusqu'au 2 octobre au musée des Beaux-Arts de Quimper, et que je viens de voir, voici le seul autoportrait clairement identifié d'Yves Juhel.

    Cette œuvre a été peinte à la gouache sur papier (65x50) les 17, 24, 25 et 26 août 2002, en Corse, alors qu'Yves avait fait de sa maison de Moïta son port d'attache. S'est-il représenté à partir d'une photo ? En se regardant dans un miroir ? De mémoire ? Impossible à dire. Il n'en reste pas moins que l'expression est neutre, le regard voilé par les reflets sur les verres de ses lunettes. Mais pas de doute, c'est bien lui...

    Etonnante gouache, qui apparaît comme une parenthèse dans l'œuvre de l'artiste. Il l'a commencée alors même qu'il poursuivait sa série de "portraits" de vaches (N° 172, par exemple) et de chèvres (N° 384), et son achèvement, fin août, met un terme à sa "campagne" de création de cette année 2002.

    Comme une pirouette à cet autoportrait : Yves ne l'a pas signé...

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (93)

    Yves Juhel 362-Photo PJ.jpg

    N° d'inv. 362. Prix : nous contacter. Photo : Pierre Juhel.

     

    L'essentiel des œuvres datant de l'année 1990 et qui n'ont pas été détruites par Yves Juhel porte sur un seul et unique thème : une vingtaine de tableaux et dessins constituent une série "sociale", où des personnages souvent grossiers, dépeints dans la rue, dans des bistrots, dans des intérieurs dépouillés, traînent leur solitude, leur misère, leur ivresse, leur souffrance.

    Trois de ces œuvres ont déjà été présentées ici (N° 462, 463 et 464). Si le couple ci-dessus peut paraître plus ambigu quant à la situation de "misère" qu'il traverse, tout, dans le choix des couleurs, dans l'univers où les deux personnages évoluent, dans leur posture voûtée, les mains jointes sur le devant, les corps collés, mais aussi dans ces visages de terre et de glaise, renvoie à la noirceur qui habitait l'œuvre de l'artiste à cette époque.

    Comme les autres toiles peintes en 1990, une seule mention, au recto : Y. Juhel 90. Pour rappel, il s'agit-là des œuvres les plus anciennes jusqu'ici inventoriées (Qui sait ? Peut-être en existe-t-il d'antérieures, dans des collections privées...). Le format de ce tableau est carré (100x100). Il a été exposé en juillet dernier à Paris, à la galerie Martine Moisan. 

    O. D.

    yves juhel, art, peintre, peinture, l'œuvre de la semaine, huile, toile, 1990, personnages, misère

    Expo. Galerie M. Moisan. Juillet 2016. Photo O. D.