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yves juhel - Page 37

  • L'œuvre de la semaine (165) : la bête aux yeux pochés

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    N° d'inv. 622. Prix : nous contacter. Photo : O. D. 

     

    Nous sommes là au tout début de la série animalière de l'été 2001. Une série qui compte des dizaines d'œuvres. En ce début du mois de juin (le 7, comme l'indique la date, en bas à gauche), Yves Juhel commence par peindre, sur papier (65,5x50), quelques têtes d'animaux aux couleurs douces, presque pastel, à l'image du N° 632.

    Ici, la composition part clairement d'une grande tache peinte à la gouache, mêlant roses, bruns clairs et bleus. A partir de cette base,  dans la partie supérieure droite, l'artiste a dessiné, à l'encre et au fusain, une tête d'animal, qui pourrait être celle d'un mouton ou d'un chien : deux oreilles, deux yeux tristes, presque pochés, un museau volumineux, la tache de couleur pouvant quant à elle figurer le corps rondouillard de la bête.

    Cette œuvre n'est, hélas, pas signée.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (164) : seul sur le bord du trottoir

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    N° d'inv. 279. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Dans ses premières œuvres (ou du moins celles qu'il a bien voulu laisser...), Yves Juhel s'est focalisé sur une forme de réalisme social, mêlant misère humaine, solitude, alcoolisme, mort... Une série composée de tableaux (comme ceux numérotés 362, 462 ou 463), mais aussi d'esquisses et de travaux préparatoires dessinés au fusain, à la sanguine, à la craie. Une quinzaine de dessins ont ainsi été conservés : une dizaine d'entre eux datent des années 1990 et 1991, et cinq ne sont pas datés. 

    Ces personnages au bord du gouffre ont les épaules larges, les bras longs et souples, le visage masqué, la tête baissée, le dos voûté... Ici, l'homme, dessiné en 1990 sur papier (65x50), semble assis sur un banc, ou sur un bout de trottoir, abattu... Dans le coin supérieur droit, un panneau de sens interdit semble encore plus obscurcir l'avenir du personnage. Un élément de décor que l'on retrouve étonnement dans une œuvre postérieure, "Le sens interdit du coq" (N°81), peinte en 1992.

    O. D.

     

  • L'œuvre de la semaine (163) : bouquet éclaté et contrasté

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    N° d'inv. 71. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    13 avril 2000-2 avril 2001 : dans la vie d'Yves Juhel, une année quasiment exclusivement consacrée à sa grande série des "bouquets éclatés". Au total, pas moins de 33 œuvres vont naître durant ces douze mois. Des toiles de grand format pour l'essentiel, avec pour traits communs un fond très travaillé, un noyau explosif (un vase ou un pot, dans les premiers tableaux), et quelques tiges et fleurs éparses.

    Ce tableau de 180x180 fait exploser quelques tiges à peine visibles et fleurs rouges (comme souvent), sur un fond jaune pâle, à partir d'un magma sombre, sorte de trou noir sans fond. Il ne s'agit peut-être pas du plus percutant des tableaux de cette série, mais c'est sans conteste l'un des plus contrastés.

    Au verso, avec la signature de l'artiste, seules deux dates sont inscrites (ce qui est peu, au regard des autres œuvres de la collection) : les 22 et 24 juillet 2000. Non pas qu'Yves Juhel l'ait peinte en seulement deux jours. Mais sans doute n'a-t-il indiqué là que les dates les plus significatives, ou a-t-il tout simplement oublié de noter quelques-unes des étapes de réalisation de ce tableau.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (162) : grosses perles et petite mèche

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    N° d'inv. 432. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Voici un exemple de plus, dans la série des personnages de 2003, la dernière peinte par Yves Juhel avant sa mort. (Voir la rétrospective ici). Une série peinte à la gouache, sur papier, et dont on a déjà vu qu'elle présentait de nombreux traits communs, dont on retrouve certains ici, comme le collier de perles et l'œil unique.

    Sur ce fond jaune, qui dégage aux marges un petit cadre non peint, le visage est pâle, le teint blafard, et seul l'œil à peine esquissé s'y distingue. Une petite mèche noire couvre le sommet du crâne, et à l'autre extrémité, cachant le cou, l'imposant collier a été peint en trois étapes, en noir, en blanc, puis à nouveau en noir. Petite spécificité étonnante et unique dans cette série, cette barre noire qui semble flotter au dessus de la tête.

    Cette gouache est signée, et datée su 18 juillet 2003.

    O. D.

     

     

  • L'œuvre de la semaine (161) : la souris aux oreilles jaunes

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    N° d'inv. 623. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Dans la frénésie animalière de l'été 2001, les animaux se succèdent à un rythme effréné. Pour la seule journée du 15 juillet, trois œuvres sont peintes à la gouache sur papier : un bélier, un dindon (N° 580), et cette souris à  l'œil et aux oreilles jaunes. 

    Il y a toujours du mouvement, de la spontanéité, de la rapidité, dans l'art d'Yves Juhel. Et cette souris en est un exemple. Quelques taches roses et jaunes, à la gouache très diluée, pour donner la forme générale de l'animal... Puis des lignes vives et fines de fusain et d'encre, pour en appuyer les contours et quelques éléments précis, comme les moustaches... On imagine que le rongeur a pris vie très rapidement, sur le papier. A peine le temps de sécher, et l'artiste est passé à un autre animal. Puis un autre... Puis un autre...

    O. D.