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peinture - Page 64

  • L'œuvre de la semaine (6)

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    N° d'inv. 59. Prix : nous contacter. Photo Pierre Juhel

     

    De juin à septembre 2001, Yves Juhel a peint des dizaines d'œuvres animalières. Bovins, chiens, moutons, chèvres, singes, tigres, papillons, cochons, souris, cerf... A l'huile ou à la gouache, sur toile ou sur papier, dans tous les formats... En quelques mois, il va constituer le cœur de son bestiaire, qui connaîtra quelques échos l'année suivante.

    Un bestiaire dont on a déjà écrit, plus haut, qu'il se nourrissait des bronzes animaliers du XIXe siècle dont il s'était fait une spécialité, ainsi que des animaux côtoyés quotidiennement en Corse. Mais où est-il allé cueillir la faune sauvage qu'il a peinte ? A t-il travaillé sur photo ? Est-il allé croquer quelques-uns de ces animaux dans un zoo ? 

    Quatre huiles sur toile représentent ainsi des serpents. Celle-ci, de format moyen (73x92) est signée et datée du 10 août 2001. 

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (5)

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             N° d'inv. 187. Prix : contacter la Galerie de Bretagne. Photo Pierre Juhel

     

    En 1999, Yves Juhel a réalisé une série de bouquets en vases ou en pots, annonçant déjà ses bouquets éclatés des années 99 à 2001. Une série vraisemblablement peinte au printemps (certaines de ces huiles sur toiles sont datées d'avril, d'autres portent juste la mention de l'année).

    Au total, une quinzaine de ces bouquets sont recensés : quelques petits et moyens formats, mais surtout une dizaine de grands formats, comme ce tableau de 183x130, actuellement exposé à la Galerie de Bretagne, à Quimper (29). Au dos, la toile est signée et datée (1999). S'il n'y a aucun doute quant au thème abordé ici, il est évident que chacun y voit ce qu'il aime y voir. Ainsi, Henry Le Bal, de la Galerie de Bretagne, s'est plu à imaginer un titre à cette œuvre : les Ailes d'anges...

    O. D.

  • Son œuvre dans les collections privées (3)

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                                                                                    N° d'inv. 172, Photo Pierre Juhel

     

    Dans les séries animalières, les bovins tiennent une très large place. Parmi toutes les gouaches qu'il a laissées, Yves Juhel a ainsi peint de nombreux "portraits" de bovidés. Un an jour pour jour avant sa mort, il est en Corse pour réaliser, sur papier (66x50), cette tête particulièrement savoureuse, dans son "plat" circulaire ou sortant d'un hublot, et toute environnée de papillons estivaux. Une vache (à moins que ce ne soit un veau ?) sans aucun doute croisée au détour d'une route, dans les environs de Moïta.

    L'œuvre, non signée, est datée des 17 et 18 août 2002. Sa propriétaire l'a faite encadrer et placer sous verre. Un encadrement réussi qui ne manque pas de la mettre en valeur. 

    O. D.

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                                 Photo Olivier Desveaux

     

     

  • L'œuvre de la semaine (4)

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                                             N° d'inv. 202. Prix : nous contacter. Photo Olivier Desveaux

     

    Dans l'œuvre ayant survécu à Yves Juhel, la gouache ne fait son apparition qu'au début 2001. Soit parce que ses créations antérieures ne lui ont pas plu, ou étaient considérées comme inabouties, ce qui a pu le conduire à les détruire. Soit tout simplement parce qu'il a alors décidé de  passer à autre chose, de travailler sur de nouveaux formats, de s'immerger dans de nouvelles techniques.

    Il faut noter que cette période coïncide avec la fermeture de l'Artsenal. De son atelier lui permettant de travailler sur des grands formats, tout en menant de front sur une même période plusieurs ouvrages, il doit passer à l'espace exigu d'un appartement, ne lui offrant guère la possibilité de stocker et de faire sécher plusieurs huiles en même temps. Est-ce ce qui l'a conduit à opter pour la gouache, et à travailler sur des formats plus standards ? Difficile à affirmer avec certitude. Toujours est-il que les contingences matérielles ne vont pas l'arrêter en plein élan. La gouache lui permet de s'exprimer, ce qu'il semble faire avec une nouvelle frénésie.

    En janvier 2001, il peint ainsi une vingtaine d'œuvres sur papier, de format 65x50. Une toute première série de gouaches qui en appellera bien d'autres, et qu'il semble avoir bâtie autour de personnages cyclopéens (sur deux de ces œuvres, le mot "Cyclope" apparaît d'ailleurs). Cette gouache-ci est signée au recto, et datée de janvier 2001. 

    O. D.

  • Le Grand Cerf à Kerdévot

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                Le Grand Cerf, n° d'inv. 179. Prix : contacter la Galerie de Bretagne. Photo Olivier Desveaux

     

    Le Grand cerf, c'est comme si...

    Je lève les yeux et ne peux retenir un mouvement de surprise ! Il est là, immobile dans la lumière gris bleue de l'hiver, et me regarde. 

    C'est comme s'il m'avait sentie arriver et m'observait déjà bien avant que je ne l'aperçoive. Je suis figée et n'ose plus un battement de cil, comme si j'avais peur de l'effrayer. Il est immense et majestueux, saisissant par sa présence et son charisme.

    Il occupe tout l'espace, comme si la toile n'était qu'une fenêtre sur ses horizons habituels de forêts et de clairières enneigées dans lesquels il allait brusquement disparaître. 

    C'est comme si son souffle chaud et humide, condensé en petits volutes blancs et mêlé aux tourbillons de flocons, lui créait un écrin de mystère.

    Le Grand Cerf est magique, c'est comme s'il était vrai et rêvé à la fois. Comme s'il était illusoire de croire que ce bel animal sauvage et craintif allait demeurer là...

    Venez le voir, et gardez les yeux grands ouverts !

    Marjolaine Rousset