L'œuvre de la semaine (45)

                                                                                   N° d'inv. 331. Prix : nous contacter. Photo Pierre Juhel

 

La paysages peints à l'huile sur des toiles de grand format par Yves Juhel sont souvent flamboyants et lumineux. C'est le cas de ce tableau, réalisé dans les mêmes dimensions (180x180) que les deux autres paysages de cette série d'une dizaine d'œuvres déjà présentés ici, numérotés 180 et 182. Mais alors que ces deux tableaux ont déjà été offerts au regard et à la sensibilité du public lors de l'exposition de Kerbernez, en 2013, celui-ci n'a jamais été vu.

Au dos de la toile, pas moins de quinze dates sont mentionnées par l'artiste. Sans doute un record, pour une œuvre peinte sur plus d'une année, entre le 4 février 2000 et le 28 mars 2001. Encore une fois, c'est alors qu'il bénéficiait de grands espaces pour peindre, à l'Artsenal d'Issy-Les-Moulineaux, qu'Yves a pu travailler sur de tels formats, les laisser reposer quelque temps avant de pouvoir s'y replonger, et même aborder plusieurs toiles en même temps.

De ce champ fleuri, inondé d'un soleil radieux et constellé de fleurs, masses de peinture jetées sur la toile et lui donnant tout son volume, le regard se porte sur la crête, tout là-haut, ligne d'horizon d'où se détache un ciel bleu mais brumeux, comme les prémices d'une météo incertaine, propres aux reliefs montagneux... Il y a de l'été dans cette toile...

O. D.

 

 

L'œuvre de la semaine (44)

                                                                                   N° d'inv. 335. Prix : nous contacter. Photo Pierre Juhel

 

Cette huile sur toile est sans conteste une des œuvres majeures du bestiaires d'Yves Juhel. Un tableau de grand format (150x170), peint sur presque une année. En effet, pas moins de six dates figurent au dos de la toile, sur une période allant du 31 août 2000 au 31 juillet 2001. Une nouvelle fois, comme c'est le cas pour nombre d'œuvres d'Yves, le fond est extrêmement travaillé. Cet étalon vert (ou cette jument...) semble flotter dans un ciel ou émerger d'une brume bleutée. Pas de sol, trois des pattes sont masquées par cette brume, tandis que l'antérieur droit est relevé... Mais un mouvement, une fougue, une énergie, une force, dans ce cheval qui, selon les uns, paraît sauvage à l'extrême, et selon les autres semble adopter une posture d'animal dressé.

 

Comme toutes ses œuvres grand format, cette toile a été peinte à l'Artsenal, ateliers collectifs d'artistes installés à Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine, où Yves Juhel a pu s'exprimer pleinement durant quelques années. Surtout, il disposait là de place, lui permettant de peindre sans limite d'espace. Ce cliché, pris par le photographe Jean-Claude Rousseau, montre Yves Juhel dans son atelier, en compagnie de son ami et compagnon d'art, le sculpteur Bruno Supervil. Prise au début des années 2000, cette photo le montre également au côté de son cheval vert, qu'il venait vraisemblablement d'achever. 

 

Ce tableau a déjà été présenté au public, par le passé. Ca a notamment été le cas durant l'été 2010, lors du 17e festival de l'art animalier en Sologne, à Pierrefitte-sur-Sauldre (41), où cette photo a été prise. Un événement organisé par la galerie L'Arche de Noé qui, entre 2010 et 2012, a offert une large place à l'œuvre animalière d'Yves Juhel.

Olivier Desveaux

L'œuvre de la semaine (43)

                              N° d'inv. 191. Prix : contacter la Galerie de Bretagne. Photo : O. D. 

 

En 2001, Yves Juhel a peint une grande série de portraits cyclopéens, à l'image des œuvres n° 202 et 205. Des portraits réalisés à la gouache sur papier, en 65x50.

Si leur caractère cyclopéen ne fait aucun doute au premier coup d'œil, deux œuvres, dont celle-ci, confirment que l'intention de l'artiste était bien d'insister sur cette particularité physique de ces personnages aux visages en partie effacés, comme inachevés : sous la signature et la date (12 janvier 2001) figure cette précision : "cyclope".

Encadrée et sous verre, cette œuvre était une des rares gouaches exposées en 2013 au domaine de Kerbernez, à Plomelin, dans le Finistère. Elle reste d'ailleurs visible, ainsi que nombre d'autres huiles et gouaches, à Quimper. Pour les voir, il suffit de contacter et de pousser la porte de la Galerie de Bretagne. 

O. D.

L'œuvre de la semaine (41)

                                                                                               N° d'inv. 128. Prix : nous contacter. Photo O. D.

 

Les fameuses séries animalières de 2001 comprennent une foule d'huiles sur toile de petit format, en 16x24. Parmi elles, quatre souris, dont voici un exemplaire. On y retrouve bien la touche d'Yves Juhel, cette peinture dans le mouvement, ce sujet faisant corps avec le fond, ces empâtements à la fois spontanés et travaillés, donnant vie et relief à la petite bête... Une œuvre signée, et datée du 18 août 2001.

O. D.

L'œuvre de la semaine (38)

                                                                                                 N° d'inv. 32. Prix : nous contacter. Photo O.D.

 

Nous sommes ici au cœur de l'été 2001. En plein période animalière, donc, pour le peintre. Au fil des jours et des semaines, les animaux de tous poils passent sous les pinceaux d'Yves Juhel, dans tous les formats. Avec de vraies séries bien marquées, que ce soit par le style, le format, ou le sujet (séries d'animaux spécifiques, par exemple). Mais aussi des pièces plus atypiques, comme celle-ci.

Atypique par ses dimensions, d'abord. Cette petite huile sur toile est de forme carrée (40x40), ce qui est assez rare dans les petits formats de l'artiste. Atypique par la mise en scène du sujet aussi. En effet, contrairement à la plupart des huiles d'Yves (du moins celles pour lesquelles il a peint un fond), le fond ne couvre pas ici l'intégralité de la toile. Il se limite à un sombre carré intérieur, créant comme un cadre blanc à l'extérieur. Ce cadre accueille la signature de l'auteur, la date (17 août 2001), et le titre, Le lion blanc. Un lion blanc qu'il n'est pas aisé de distinguer au premier coup d'œil, mais qui se laisse dompter par le regard, une fois que l'on a été guidé par l'artiste.

O. D.