N° d'inv. 320. Prix : nous contacter. Photo : Pierre Juhel
1999 est l'année d'une première série de bouquets peints à l'huile par Yves Juhel, essentiellement sur des toiles de grand format, dont il existe, à notre connaissance, une douzaine d'exemplaires. Les œuvres numérotées 3, 187 et 302, mais aussi 322 (dans une variante ronde), appartiennent à cette belle série. Une série de natures mortes qui pourrait paraître académique, tant par le sujet que par la rigueur de la représentation du pot, toujours très géométrique, et des fleurs. Pourtant, dans leur réalisation, ces toiles ne manquent pas d'originalité, d'inventivité.
Ici, certaines caractéristiques de cette série atteignent presque leur paroxysme. C'est le cas notamment de cette transparence, qui apparaît dans les autres toiles et qui faisaient toute la singularité des Ailes d'anges (N° 187). Une transparence quasi absolue, accentuée dans cette toile par ces dégradés de gris presque bleutés, et ces fleurs aux contours évoqués non pas par le trait, mais par l'absence de trait, un contour en creux, d'une pâleur similaire à celle du fond. Seules quelques feuilles semblent émerger de cette brume, ainsi que le pot, bien sûr, élément structurant reposant sur une surface plane, à peine esquissée.
Visuellement, la reproduction de cette toile fantomatique semble magique. Mais rien de comparable avec la magie que dégage l'œuvre réelle, accentuée par ses dimensions de taille humaine, monumentale (195x130). Au recto, l'artiste a gravé dans la peinture son nom et une année, 1999. Au dos, sur la toile, il a également apposé sa signature, et inscrit une date plus précise : avril 1999.
Olivier Desveaux