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personnage - Page 3

  • L'œuvre de la semaine (288) : portrait sombre et halo blanc

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    N° d'inv. 387. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Cinq œuvres d'Yves Juhel sont datées du 24 novembre 1993. Toutes jouent sur les contrastes entre noir et rouge-bordeaux, parfois blanc aussi. Trois d'entre elles représentent des scènes de vie renvoyant plus à des émotions, à des sentiments sombres, qu'à des représentations figuratives (N° 487 et 496). Le deux autres représentent d'étranges personnages, à l'image de nombre de ceux qui accompagnent l'artiste, dans ce qu'il peint à cette époque.

    Ici, le personnage est monolithique, fantomatique, presque lugubre et inquiétant, surmonté d'une tête surdimensionnée. Il est entouré d'un halo de brouillard blanc, amplifiant plus encore les contrastes, sur ce support de papier cartonné léger de couleur gris bleuté. Une feuille de petit format (25,5x20,5) abîmée et présentant des traces d'humidité  sur son côté gauche.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (279) : "Déshydratation"

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    N° d'inv. 830. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    La collection des œuvres d'Yves Juhel débute en 1988. Trois tableaux de cette année décisive, dans la carrière du peintre, nous sont parvenus (voir les N° 723 et 831). Avec une unité thématique : celle de la misère, de la souffrance, de la mort frappant en des lieux dramatiquement touchés par la sécheresse.

    De cette série de trois, voici la plus ancienne, datant de juin 1988. Une huile sur toile de 81x65 s'inspirant librement, comme celle inventoriée sous le N° 831, d'un cliché du célèbre photographe franco-brésilien Sebastião Salgado. 

     

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    Photo Sebastião Salgado - Copyright Sebastião Salgado - Amazonas Images

     

    Cette photo a été prise quelques années auparavant, en 1985, au Mali. Yves Juhel en a repris l'attitude, la posture, ces mains disproportionnées tenant cette tête, ce visage exprimant une extrême lassitude, le drapé du tissu couvrant cette personne. Dans sa toile, il a replacé le personnage dans un contexte plus onirique. Le lit (d'hôpital ?) qui semble apparaître en arrière-plan de la photo a disparu. Cette femme semble émerger, tel un esprit, du pied d'une montagne. Surtout, le peintre offre sa libre interprétation chromatique de la scène, se libérant du noir et blanc puissant de l'œuvre originale, pour proposer ses propres nuances, ses propres contrastes : le teint vert olive, le tissu bleu, la montagne mêlant pourpre, bordeaux et noir, et le ciel torturé, à la fois sombre et flamboyant.

    Il s'agit bien là d'une œuvre de jeunesse d'Yves Juhel. Un tableau peint alors qu'il n'a pas atteint les sommets de son art et qu'il ne s'est pas encore totalement libéré. Mais il l'a considéré comme suffisamment abouti pour le présenter, avec un autre de la série, dans une exposition de peintres amateurs à l'espace Marcel-Chauzy, à Bondy, non loin du domicile familial où il a installé son tout premier atelier. 

    Cette toile est signée et porte la date à laquelle elle a été peinte. Au verso, outre l'adresse de l'artiste figurent son titre, "Déshydratation", et la mention "Chauzy", en écho au lieu où elle fut exposée.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (272) : une grosse tête et de grands yeux

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    N° d'inv. 164. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Mais d'où viennent ces étranges personnages peints par Yves Juhel au milieu des années 1990 ? Où a-t-il été chercher ces êtres à grosse à tête à à grands yeux, aliens aux corps informes que l'artiste va décliner en gouaches, en dessins et en huiles, entre fin 1993 et 1995, voire 1996 ? Une trentaine d'œuvres, de factures assez différentes, nous sont ainsi parvenues. Parmi lesquelles sept huiles portant le millésime 1994, comme celle que nous présentons ici. Une année qui figure au recto, avec la signature de l'artiste, gravée dans la peinture, en haut à gauche, mais également inscrite au verso.

    Le personnages fait écho à d'autres toiles que nous avons déjà présentées ici, répertoriées sous les numéros 307 et 160. Il peut renvoyer aussi à une autre série peinte à la même époque, celle des arbres flamboyants, à la silhouette proche de ces êtres fantômatiques.

    Ici, les couches de peinture se superposent, donnant au tableau un volume important. La matière est gravée, maltraitée, scarifiée. L'artiste ne joue pas qu'avec la surface de la toile, en 42x30. Il peint en trois dimensions. 

    O. D.

     

  • L'œuvre de la semaine (268) : assis sur un banc

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    N° d'inv. 773. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Dessinée en 1990, comme indiqué par l'artiste en bas à gauche, cette scène s'inscrit dans une série s'échelonnant sur deux ans, au début des années 90, et mêlant tableaux à l'huile et dessins au fusain, à la sanguine, à la craie, à l'encre ou bien encore au crayon, comme ici. Sans doute une étude de travail, sur une feuille de 24x29. 

    Cette série, la première réellement pensée par Yves Juhel, représente des scènes de misère et de solitude, dans la rue et en intérieur. S'il n'appartenait à cette suite, ce dessin pourrait renvoyer à une forme de bien-être, pause au soleil, sur un banc public, en toute détente. Mais tel n'est pas le fil rouge de la série, plutôt sombre et douloureuse. L'homme est bien seul ici, dans une position quasi christique, et sa tête penchée en arrière pourrait évoquer un abandon plus contraint que serein. 

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (267) : portrait blanc

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    N° 401. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    En 2003, Yves Juhel peint une vaste série de personnages, à la gouache sur papier au format 65x50. Nous avons ainsi dénombré près de 70 œuvres rattachées à cette galerie, pouvant être regroupées en trois catégories : une peinte en mars, une autre entre mai et juin, et une troisième en juillet, avec à chaque fois quelques nuances les distinguant, mais aussi de nombreux points communs.

    La gouache présentée cette semaine appartient à la deuxième sous-série. Signée par l'artiste, elle est datée du 29 mai. On y retrouve les traits communs à toute cette galerie de portraits : le bouquet de plumes, qui se détache ici en rouge et vert, en haut à droite, et que l'on peut retrouver aussi en bas à droite; l'œil unique du sujet; et les contours de ce personnage peints dans le mouvement, en coups de pinceau souvent brefs, précis et efficaces.

    La particularité de ce portrait réside dans son caractère très schématique et dans les tons choisis. Le fond, laissant un cadre vierge autour du sujet, est très dilué, pâle, jouant avec des nuances pastel. Quant au personnage, il se détache à peine de ce fond, en gris ou en noir largement recouvert de blanc.

    O. D.