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bouquet - Page 4

  • L'œuvre de la semaine (120) : un bouquet de fruits

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    N° d'inv. 2. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

     

    Dans la carrière d'Yves Juhel, 1998 apparaît comme une année de transition.

    L'artiste n'a, en l'état actuel de nos travaux, laissé que trois œuvres datées de cette année-là. Seulement trois... C'est bien peu, au regard des centaines d'autres œuvres créées les années précédentes, et surtout suivantes. Difficile d'imaginer Yves à court d'inspiration sur une aussi longue période. Soit il a détruit ce qu'il a alors peint ou dessiné; soit une partie de son œuvre nous échappe...

    yves juhel, art, peintre, peinture, l'œuvre de la semaine, huile, toile, 1998, bouquet, fruitsSur les trois tableaux datés de 1998, un a déjà été présenté sur ce blog : il s'agit d'un petit paysage (N° 116) intitulé "L'eau rouge". Les deux autres sont des grands formats d'une toute autre série, et sont datés de la fin de cette même année. Or, fin 1998 est une période charnière dans la vie artistique d'Yves Juhel. C'est en effet à cette époque, qu'après avoir surtout travaillé en squat, il rejoint un atelier collectif à Issy-Les-Moulineaux (92), l'Artsenal Sounamou.

    Il semble donc tout a fait possible que le tableau présenté ici soit l'un des tout premiers (si ce n'est le premier) qu'Yves a peint (ou achevé de peindre) dans cet atelier, qui va donner un nouvel élan à son œuvre. 

    Cette toile de grande dimension (193x150) apparaît également comme un pont entre deux grandes séries de l'artiste. Grappe de fruits ou bouquet de fleurs ? Il se situe à la frontière de ces deux univers. Ainsi, yves juhel,art,peintre,peinture,l'œuvre de la semaine,huile,toile,1998,bouquet,fruitscomme nous l'avons déjà vu, l'année 1997 a pour thématique majeure le fruit. Isolé ou accumulé, frais ou gâté, en petit format ou sur-dimensionné, il explose dans de nombreuses directions. A l'image du N° 75 (voir ci-yves juhel,art,peintre,peinture,l'œuvre de la semaine,huile,toile,1998,bouquet,fruitscontre, à gauche), daté de juin 1997, et qui présente beaucoup de traits communs avec le tableau dont il est question cette semaine. Et puis viendra ensuite, en 1999, la série des bouquets en pot ou en vase, comme ci-contre (à droite), le tableau portant le N° 302.

    Revenons donc maintenant au tableau inventorié sous le N° 2... Ainsi, par leurs formes, les fleurs ressembleraient plutôt à des fruits, ronds, répartis sur toute la toile, selon un schéma rencontré plusieurs fois dans divers assemblages de pommes, de citrons, d'oranges... Et pourtant, un pot apparaît. Certes, en cette fin 1998, ce pot est à peine esquissé, presque transparent, à peine perceptible, si ce n'est par sa couleur plus foncée et par ses angles affirmés, reposant sur la base du tableau. Mais il est bien là, et lance Yves Juhel vers de nouveau horizons, qui vont l'habiter pendant de nombreux mois, par la suite. Pas de rupture, donc, en cette année 1998. Juste un lent glissement, d'une série à l'autre...

    Ce tableau est doublement signé et daté : au recto, en bas à droite, Yves Juhel a laissé son nom ainsi que l'année 1998, en tout petit; et au dos de la toile, son nom apparaît à nouveau, accompagné de la mention "Décembre 1998".

    Olivier Desveaux

     

  • L'œuvre de la semaine (119) : un bouquet sur des nuances de gris

    Yves Juhel 64-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 64. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Les bouquets éclatés d'Yves Juhel ont tous été peints sur grand format. Comme si les limites de la toile avaient besoin d'être repoussées pour y faire figurer chaque morceau de pétale épars. Celui-ci n'échappe pas à la règle : il a été peint sur une toile de 180x180.

    Ici, pas de pot à peine esquissé, comme par exemple avec les bouquets numérotés 183 et 177, et peints à la même époque. Pas de cœur explosif, non plus, comme dans la plupart des tableaux de cette série, à l'image du N° 181 ou du N° 14. Mais des nuances de gris, certes plus sombres dans la partie centrale, mais beaucoup plus diffus que pour les autres toiles. Avec ici des fleurs et pétales d'un orange vif et quelques tiges vertes esquissées, le tout étant bien plus dispersé aux quatre coins de l'œuvre.

    Quatre dates figurent au dos de cette toile, avec la signature de l'artiste : les 13, 15 et 16 avril 2000, ainsi que le 18 mai 2000.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (108) : un 6e bouquet de la première série

    Yves Juhel 4-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 4. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Après les œuvres numérotées 3, 187, 302, 320 et 322, voici la sixième toile de la première série des bouquets présentée sur ce blog. Une série pour laquelle nous avons jusqu'à présent répertorié seulement neuf tableaux, peints entre juin 1997 et août 1999. Pour la plupart, ces huiles sur toile sont de taille monumentale, comme celle-ci, qui mesure 2 m de haut pour 1,70 m de large.

    On y retrouve tous les éléments récurrents de la série : le pot, toujours de forme différente, et le plus souvent posé sur une table ; un bouquet dense, homogène, de fleurs là aussi toujours différentes; et des couleurs vaporeuses, comme si ces bouquets se noyaient dans des brumes.

    Au recto, en bas à droite, l'artiste a gravé son nom dans la peinture. Une signature que l'on retrouve aussi écrite au verso, avec ces indications : "7 et 8 1999". Une formule peu habituelle dans la datation des œuvres d'Yves Juhel, et qui pourrait laisser penser que cette toile a été peinte en juillet et août 1999. Ce qui en ferait la toute dernière de cette série, avec une autre, de plus petites dimensions.

    O. D.

  • Son œuvre dans les collections privées (19)

    Yves Juhel 550-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 550. Collection privée. Photo : O. D.

     

    En janvier 2011, un collectionneur et ami de longue date d'Yves Juhel a fait l'acquisition de trois tableaux de la série des "bouquets éclatés". Après le N° 549 et le N° 551 que nous avons déjà présentés sur ce blog, voici la troisième œuvre de cette collection.

    Cette huile sur toile de 150x150 présente tous les codes de cette vaste série peinte entre 2000 et 2001. Un format carré; un fond très travaillé, ici d'un gris bleuté qui rend encore plus éclatants les pétales éparpillés; une nébuleuse centrale, comme le cœur d'une déflagration; et quelques tiges vertes éclatées, au bout desquelles s'échappent des fleurs rouges malmenées. Là encore, ce tableau, signé par l'artiste au dos, a été peint en deux temps. Au verso figure en effet les dates des 17 et 23 mai, puis du 1er juin 2000, qui pourraient correspondre à la réalisation du fond. Puis les dates des 14 et 16 août de la même année.

    Si, par leurs formats, leurs dates de réalisation, et certaines nuances dans la composition (présence ou non d'un vase, par exemple), les tableaux de cette série peuvent se distinguer, celui-ci est incontestablement à rapprocher de deux autres que nous avons déjà montrés ici : le N° 176, achevé lui aussi le 16 août 2000, et le N° 14, terminé quant à lui le 12 août 2000. 

    O. D.

     

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    N° d'inv. 176

     

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    N° d'inv. 14

     

     

  • L'œuvre de la semaine (96)

    Yves Juhel 320-Photo PJ.JPG

    N° d'inv. 320. Prix : nous contacter. Photo : Pierre Juhel

     

    1999 est l'année d'une première série de bouquets peints à l'huile par Yves Juhel, essentiellement sur des toiles de grand format, dont il existe, à notre connaissance, une douzaine d'exemplaires. Les œuvres numérotées 3, 187 et 302, mais aussi 322 (dans une variante ronde), appartiennent à cette belle série. Une série de natures mortes qui pourrait paraître académique, tant par le sujet que par la rigueur de la représentation du pot, toujours très géométrique, et des fleurs. Pourtant, dans leur réalisation, ces toiles ne manquent pas d'originalité, d'inventivité.

    Ici, certaines caractéristiques de cette série atteignent presque leur paroxysme. C'est le cas notamment de cette transparence, qui apparaît dans les autres toiles et qui faisaient toute la singularité des Ailes d'anges (N° 187). Une transparence quasi absolue, accentuée dans cette toile par ces dégradés de gris presque bleutés, et ces fleurs aux contours évoqués non pas par le trait, mais par l'absence de trait, un contour en creux, d'une pâleur similaire à celle du fond. Seules quelques feuilles semblent émerger de cette brume, ainsi que le pot, bien sûr, élément structurant reposant sur une surface plane, à peine esquissée. 

    Visuellement, la reproduction de cette toile fantomatique semble magique. Mais rien de comparable avec la magie que dégage l'œuvre réelle, accentuée par ses dimensions de taille humaine, monumentale (195x130). Au recto, l'artiste a gravé dans la peinture son nom et une année, 1999. Au dos, sur la toile, il a également apposé sa signature, et inscrit une date plus précise : avril 1999.

    Olivier Desveaux