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arbre - Page 3

  • L'œuvre de la semaine (187) : deux formes dans la brume

    Yves Juhel 671-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 671. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Ce dessin d'Yves Juhel, mêlant craie blanche, sanguine et fusain, s'inscrit dans une petite série de quatre œuvres datant d'août 1996, à l'image de celles numérotées 668 et 670. Elle peut aussi être rattachée à une série un peu plus importante, six autres dessins similaires semblant un peu antérieurs (ils portent la seule mention de l'année 1996, sauf un, daté d'avril), à l'image des 266270 et 271.

    S'il ne porte ni signature, ni mention de lieu, contrairement à d'autres dessins de la série, nous sommes bien ici en Corse, et certainement en présence de deux fantômes de châtaigniers, tels ceux qui peuplent les forêts où niche le village familial de Moïta. Deux squelettes, vestiges d'anciens feux de forêts, totems roux et décharnés, se font face, s'affrontent peut-être, dans une brume pas vraiment estivale. A moins que l'on ne soit ici au cœur même de l'incendie, entre fumée suffocante et flammes ravageuses.

    Une seule date est inscrite, au bas du dessins : le 8 août 96.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (157) : forêt primaire

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    N° d'inv. 310. Prix : nous contacter. Photo : Pierre Juhel

     

    Entre 1992 et 1995, Yves Juhel explore différentes facettes de la nature humaine, à travers d'étranges personnages à grosse tête. Dans le même temps, il peint des arbres. Entre feuillage dense et tête disproportionnée d'une part, et entre tronc et buste monolithique d'autre part, d'évidentes similitudes visuelles apparaissent dans ces deux thèmes.

    Dans ce tableau de grand format (190x170), deux arbres dominent une colline verte. Leurs feuillages aux couleurs primaires (l'un jaune, l'autre rouge) se détachent sur un ciel d'un bleu qui vire à la nuit.

    Si l'essentiel de cette toile, peinte à l'huile, a été composé en 1992 (de nombreuses dates sont inscrites au dos : 28 juin, 11 et 16 septembre, 2, 5 et 11 octobre 1992), l'artiste s'est remis à l'ouvrage plusieurs mois plus tard, avec une inscription d'octobre 1994. L'année 1994 est d'ailleurs gravée dans la peinture, au recto, en bas à gauche, à côté de la signature.

    Cette œuvre est à rapprocher d'autres arbres peints à la même période. Des petits formats, comme le N° 151, datant de 1995. Mais aussi et surtout le N° 309, tableau de grand format peint entre septembre 1993 et mai 1995.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (147) : la Corse en noir et blanc

    Yves Juhel 270-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 270. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    En 1996, Yves Juhel a beaucoup dessiné les paysages corses, et notamment ces châtaigneraies entourant le village familial de Moïta, où il aimait se ressourcer. Quelques-uns de ces dessins au fusain ont déjà été présentés ici, référencés sous les numéros 266, 668 ou 84. Il y a aussi le N° 271, qui fait partie d'une petite série de dessins numérotés par Yves Juhel, au dos, de 1 à 5, et portant mention du nom de l'artiste, de son adresse et de son numéro de téléphone. 

    Si le N° 271 (n°5 de la série) est précis sur sa date de réalisation (3 avril 1996), les quatre autres ne portent que la mention de l'année. A l'image du dessin que nous présentons cette semaine (le n°1 de la série), au verso duquel est bien inscrit, en bas à droite, "Paysage corse". Yves Juhel a probablement dessiné ce paysage sur le motif, lors de l'un de ses nombreux séjours sur l'île. Pourtant, l'utilisation du fusain rend une ambiance plus automnale, voire hivernale, et fait peu penser à un début de printemps. Une sensation qui n'est pas atténuée par les quelques ajouts de craie blanche effectués par l'artiste, au premier plan notamment. 

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (53)

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    N° d'inv. 343. Prix : nous contacter. Photo : Pierre Juhel

     

    Fin 1996 et début 1997, Yves Juhel s'est essayé à mêler la thématique végétale aux formes géométriques et aux quadrillages. Il y montre une nature domptée, enserrée dans des carcans, des feuillages libres mis en cases, en cages, et en formes régulières.

    C'est le cas avec l'œuvre n° 174, cet "Arbre bien taillé" en un cercle parfait sur fond de damier. C'est aussi le cas avec le tableau n° 73, où l'exubérance quasi tropicale d'un feuillage se voit barrée de trois fûts noirs et réguliers.

    Le tableau présenté ici est issu de la même série. Une huile sur toile de grand format (196x173), représentant un arbre (un "cerisier", comme l'indique le titre inscrit au verso). Cette fois, le quadrillage n'est plus le fond de l'œuvre. Il vient au contraire masquer une grand partie de l'arbre, réduit à son tour à la position de fond. Le quadrillage est élaboré avec, à intervalles réguliers, des cases noires, où la matière dense, profonde, en relief, joue avec la lumière. Comme si l'arbre n'était en fait qu'une ombre projetée sur la façade d'un immeuble aux fenêtres obscures, inquiétantes.

    Au dos de la toile, outre le titre et la signature de l'artiste, trois dates sont inscrites : les 27, 30 et 31 octobre 1996.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (42)

    Yves Juhel 151-Photo OD.JPG

                                                            N° d'inv. 151. Prix : nous contacter. Photo O. D. 

     

    Le milieu des années 90, période des petites séries, des expérimentations multiples... Huit arbres flamboyants restent de cette époque. Huit majestueux qui semblent jaillir de terre. Faits de terre et de feu, même. Certains d'entre eux explosent en grand format, comme l'œuvre n° 309. Et d'autres en petits formats, comme cette huile sur toile de 38x29,5.

    Un tronc rouge émergeant d'une terre noire, comme une éruption faisant vivre un feuillage craquelé, derrière lequel semble couver un feu, une lave bouillonnante. Cet arbre, c'est sans conteste la rencontre du tellurique et de l'aérien. Une seule année pour figer cette vie, inscrite au dos de la toile : 1995, suivant une signature, Yves Juhel. On n'en saura pas plus sur le temps qu'il lui aura fallu pour peindre ce tableau. Un tableau puissant par lui-même mais qui, on le verra plus tard, prend tout son sens, au côté des deux autres arbres de même format...

    O. D.