N° d'inv. 311. Prix : nous contacter. Photo : O. D.
De l'année 1996, en l'état actuel de notre travail d'inventaire, il ne reste que quelques fusains, études et paysages, dans des cartons à dessin, et une dizaine d'huiles. Dont cette toile aux dimensions imposantes (195x130). Difficile d'imaginer qu'Yves Juhel, dont le travail est jalonné de séries, s'en est tenu à ces quelques exemplaires qui, pour l'essentiel, semblent assez isolés dans l'œuvre générale de l'artiste. S'agit-il d'expériences uniques ? Je pencherais plutôt pour l'hypothèse d'exemplaires conservés par l'artiste (soit par goût, soit par désir de garder des traces de ses différentes périodes), alors que l'essentiel de certaines séries étaient détruits, comme j'ai pu le voir faire au début des années 90. Ici toutefois, le cas est un peu différent. En effet, si seules deux huiles semblent constituer ce qu'il reste de cette série de 1996, elle fait étonnamment écho à d'autres tableaux peints quatre ans plus tôt. Nous reviendrons plus tard sur cet étrange saut dans le temps...
Pour ce tableau, Yves Juhel n'a laissé, au côté de sa signature, en bas à droite, qu'une seule mention de date, une année, 96. Au verso, il lui a attribué un titre : "La proie (marine)". Difficile, sans explication de l'artiste, d'interpréter ce titre, à la seule vue du tableau. Où est la proie ? Où est le prédateur ? En quoi la scène est-elle "marine", dans ce sujet en nuances de rouges et de noirs, semblant opposer la forme massive et vermillon à celle, plus élaborée, située à gauche ? Je n'ai pas de réponse, à ces questions...
O. D.