L'œuvre de la semaine (92)

N° d'inv. 624. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

 

La seule journée du 14 août 2001, Yves Juhel a peint huit œuvres, sur papier, au format Raisin (65,5x50). C'est du moins le nombre de productions que nous avons inventoriées jusqu'à présent... Au total, huit animaux, dont un tigre, et pas moins de sept singes. Sur l'ensemble de sa carrière, Yves a sans doute consacré une seule journée à peindre des primates (Exception faite du grand chimpanzé peint à l'huile sur toile, inventorié sous le N° 319, réalisé les 10, 11 et 12 août de cette même année, soit quelques jours plus tôt). Mais quelle journée...

De cette série, nous avons déjà vu les œuvres N° 385 et 553. Voici un autre exemplaire. Ce mandrill à la gueule particulièrement reconnaissable a été réalisé à la gouache, mêlée à diverses techniques (craie grasse, fusain, encre...). Comme pour les autres, signature et date figurent au recto. 

O. D. 

L'œuvre de la semaine (90)

N° d'inv. 135. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

 

Parmi la multitude d'animaux peints par Yves Juhel figure un quatuor de souris, des huiles sur toile de petit format (16x22 pour celle-ci). Les deux premières ont été peintes le 20 août 2000, comme indiqué ici par l'artiste au recto. Les deux autres l'ont été un an plus tard.

C'est le cas de l'huile inventoriée sous le numéro 128, que nous avions présentée sur ce blog en septembre 2015. Et il est frappant de remarquer les évolutions de l'artiste, dans la manière d'aborder le même sujet, à douze mois d'intervalle. Certes, l'animal apparaît dans la même posture. Mais là où, en 2000 la souris est esquissée sous forme de silhouette, sur un fond assez simple, en 2001, elle est beaucoup plus élaborée; l'artiste entre plus dans le détail, dans la matière même de l'animal.

Il n'en reste pas moins que les deux ont leur propre charme. D'autant que la souris du 20 août 2000 a une histoire, contée par l'artiste au dos de l'œuvre. En effet, à la double signature ("Yves Juhel" sur la toile, et "Juhel 2000" sur le cadre), il a ajouté ces mentions, toujours sur le cadre : "Ma voisine" et "Celle qui me rend le plus souvent visite". Ce qui me fait immédiatement repenser à mon séjour à Moïta, quatre années plus tard, et à ces mêmes voisines qui, dans la maison familiale de Corse, étaient elles aussi venues nous rendre visite, quelques nuits. Peut-être aurais-je été plus tolérant avec elles, si j'avais vu ce petit tableau avant de les rencontrer. 

O. D.

 

 

L'œuvre de la semaine (85)

N° d'inv. 642. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

 

On sait que l'été 2001 a été une période de très forte activité pour Yves Juhel. Pour preuve, le nombre d'œuvres répertoriées dans l'inventaire en cours de réalisation : entre juillet et août de cette année-là, c'est une centaine de gouaches et d'huiles qui ont ainsi été peintes, pour l'essentiel des œuvres animalières, et dont les deux tiers datent du seul mois d'août.

C'est le cas de cette gouache sur papier (format Raisin, 65x50) qui, au verso, porte la date du 25 août 2001. Pas moins de quatre œuvres sont datées de cette seule journée. 

Dans ces séries, les fonds semblent moins élaborés. Mais il suffit de peu de coups de pinceaux à l'artiste donner l'expression qu'il souhaite à son animal. A l'image de ce chien (un bouledogue ?) attentif et à la moue boudeuse...

O. D.

L'œuvre de la semaine (84)

N° d'inv. 41. Prix : nous contacter. Photo : Pierre Juhel

 

Voici un autre tableau présenté jusqu'au 14 juillet à la galerie Martine Moisan, à Paris, dans le cadre de l'exposition consacrée à Yves Juhel. Un petit format animalier (21,5x16) peint, comme indiqué en bas à gauche de la toile, le 29 août 2001. L'animal en question n'est pas facile à identifier. On peut y voir un chien, ou un sanglier... L'artiste ne donne ici aucune indication.

Une nouvelle fois, même sur des petits formats, Yves Juhel montre ici qu'il est bien un peintre plein d'énergie. Une fois le fond, en partie dilué, est-il posé, que ses traits sont lancés sur la toile, donnant du mouvement aux contours. Pourtant, l'animal est bien immobile, attentif, comme captivé par le peintre.

O. D.

 

L'œuvre de la semaine (83)

N° d'inv. 26. Prix : nous contacter. Photo : O. D. 

 

Il y a quinze ans, Yves Juhel donnait une nouvelle dimension à son bestiaire, en produisant des dizaines d'œuvres en quelques mois, le temps d'un été. Des œuvres de toutes tailles. Celle-ci fait incontestablement partie des petits formats, puisqu'elle a été peinte sur une toile de 30x30. Une forme carrée, que l'artiste a peu utilisée dans ces dimensions réduites, la réservant à ses grands formats.

Cette huile animalière appartient toutefois à une petite série peinte entre fin août et septembre 2001. On y retrouve l'amplitude du mouvement du peintre, sa spontanéité. L'animal est ici esquissé par ses contours, dessinés d'un trait énergique, mais aussi par sa couleur et ses taches parsemant sa toison. L'œil est quant à lui unique, grossier, de matière vive.

La signature et la date sont noyées dans l'œuvre, en haut : "Yves Juhel, 1 9 01". Au verso, ce qui est rare sur ces petites huiles, l'artiste a donné quelques indications supplémentaires, à commencer par l'animal qu'il a voulu représenter : "La hyène". Outre sa signature, il a ajouté deux mois, août et septembre 2001, indiquant ainsi que derrière cette spontanéité, il lui a bien fallu plusieurs jours pour la peindre.

A noter que cette petite toile est visible du grand public, avec une quinzaine d'autres, du 7 au 14 juillet, à la galerie Martine Moisan, dans le 2e arrondissement de Paris (6-8 passage Vivienne, Métro Bourse ou Palais Royal). 

O. D.