L'œuvre de la semaine (86)

N° d'inv. 154. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

 

Dans les années 1992-1994, les personnages peints par Yves sont tous affublés de têtes surdimensionnées et difformes, à l'image des œuvres portant les n° 357 ou 85, déjà présentées sur ce blog. En 1994, il peint une petite série de neuf tableaux, sur des toiles de 24,5x16,5. Difficile de savoir s'il s'agit bien là de personnages, mais la parenté avec d'autres œuvres peintes à la même époque pourrait le laisser penser.

Toujours est-il que cette série peinte à l'huile est très cohérente. Par la dimension des œuvres, encadrées d'un même galon noir posé par l'artiste. Mais surtout par leur composition et la technique utilisée, que l'on a déjà entr'aperçues avec l'œuvre n° 158 : une masse très en relief, ici semblant être constituée d'un magma de peinture séchée, et pouvant figurer la tête; et un corps plus ou moins monolithique, enraciné tel un arbre au pied du tableau. Ici, la couleur bleue et profonde du fond contraste avec le jaune du magma, alors que le "corps" laisse apparaître la toile nue. Au dos, l'auteur a laissé ces inscriptions : Juhel 94.

O. D.

L'œuvre de la semaine (84)

N° d'inv. 41. Prix : nous contacter. Photo : Pierre Juhel

 

Voici un autre tableau présenté jusqu'au 14 juillet à la galerie Martine Moisan, à Paris, dans le cadre de l'exposition consacrée à Yves Juhel. Un petit format animalier (21,5x16) peint, comme indiqué en bas à gauche de la toile, le 29 août 2001. L'animal en question n'est pas facile à identifier. On peut y voir un chien, ou un sanglier... L'artiste ne donne ici aucune indication.

Une nouvelle fois, même sur des petits formats, Yves Juhel montre ici qu'il est bien un peintre plein d'énergie. Une fois le fond, en partie dilué, est-il posé, que ses traits sont lancés sur la toile, donnant du mouvement aux contours. Pourtant, l'animal est bien immobile, attentif, comme captivé par le peintre.

O. D.

 

L'œuvre de la semaine (83)

N° d'inv. 26. Prix : nous contacter. Photo : O. D. 

 

Il y a quinze ans, Yves Juhel donnait une nouvelle dimension à son bestiaire, en produisant des dizaines d'œuvres en quelques mois, le temps d'un été. Des œuvres de toutes tailles. Celle-ci fait incontestablement partie des petits formats, puisqu'elle a été peinte sur une toile de 30x30. Une forme carrée, que l'artiste a peu utilisée dans ces dimensions réduites, la réservant à ses grands formats.

Cette huile animalière appartient toutefois à une petite série peinte entre fin août et septembre 2001. On y retrouve l'amplitude du mouvement du peintre, sa spontanéité. L'animal est ici esquissé par ses contours, dessinés d'un trait énergique, mais aussi par sa couleur et ses taches parsemant sa toison. L'œil est quant à lui unique, grossier, de matière vive.

La signature et la date sont noyées dans l'œuvre, en haut : "Yves Juhel, 1 9 01". Au verso, ce qui est rare sur ces petites huiles, l'artiste a donné quelques indications supplémentaires, à commencer par l'animal qu'il a voulu représenter : "La hyène". Outre sa signature, il a ajouté deux mois, août et septembre 2001, indiquant ainsi que derrière cette spontanéité, il lui a bien fallu plusieurs jours pour la peindre.

A noter que cette petite toile est visible du grand public, avec une quinzaine d'autres, du 7 au 14 juillet, à la galerie Martine Moisan, dans le 2e arrondissement de Paris (6-8 passage Vivienne, Métro Bourse ou Palais Royal). 

O. D.

L'œuvre de la semaine (81)

N° d'inv. 14. Prix : nous contacter. Photo O. D.

 

Voici une œuvre appartenant à une grande série déjà bien présentée sur ce blog. Il s'agit de la série dite des "Bouquets éclatés", véritable fil conducteur de l'année 2000.

Ce tableau, peint à l'huile sur toile de 150x150, possède toutes les caractéristique de la série : un fond finement travaillé; un coeur explosé, sorte de trou noir spatial vers lequel converge le regard; quelques tiges vertes émergeant de ce coeur; et enfin des fleurs éparses, rouge sang, disséminées aux quatre coins de la toile. Une œuvre qui, comme les autres de cette série, est signée au verso, et porte mention de plusieurs dates : les 6, 9 et 12 août 2000.

O. D.

L'œuvre de la semaine (80)

N° d'inv. 314. Prix : nous contacter. Photo Pierre Juhel.

 

1996 est une année assez euphorique, pour Yves Juhel. Entre les paysages corses au fusain et ses huiles représentant des multitudes de fruits, l'artiste a laissé une série jouant avec les quadrillages et la géométrie. On l'a vu avec son "Arbre bien taillé" (n° 174), ou encore avec les œuvres n° 73 et 343.

Dans ces trois tableaux, le végétal se mêle au damier. Mais là, pas de végétal... Juste une géométrie froide, rude, urbaine, poussiéreuse. Un tableau en grand format (192,5x168), comme les précédents, peint à l'huile, et daté du 2 septembre 1996. Une date antérieure à celles apparaissant sur les toiles aux motifs végétaux, montrant ainsi le cheminement d'Yves Juhel, vers un univers moins austère. 

L'artiste a donné un titre à cette toile : "Les bureaux". Lui et moi avons partagé la même jeunesse en banlieue parisienne. Et à travers ce titre, je revois certains de ces immeubles de bord de périf ou d'autoroute, construits dans les années 70 et ayant particulièrement mal vieilli, au fil des ans. Non, ce tableau n'est guère riant. Mais il a du sens...

O. D.