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  • L'œuvre de la semaine (214) : pâle visage

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    N° d'inv. 712. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    En août et septembre 2002, après avoir réalisé une belle galerie de portraits animaliers, Yves Juhel peint une série d'une trentaine de personnages, dont nous avons déjà présenté ici quelques individus (N° 699, 721 et 692, par exemple). Des portraits peints à la gouache sur papier au format 65x50.

    Ici, les tons sont pâles. La chevelure est grise et vaporeuse, le visage est glacial mêlant, sur un fond beige-jaune, de larges bandes gris bleutées et mauves, comme des peintures de guerre. Une pâleur générale qui tranche avec les plumes noires et bleues, qui parent ce personnage. Ces plumes sont un élément récurrent dans l'œuvre d'Yves Juhel.

    L'on pourrait aussi y voir une forme d'autoportrait de l'artiste. Même si le seul véritable autoportrait identifié est la gouache N° 672, la concomitance des dates accrédite, au minimum, l'hypothèse du lien de parenté entre les deux.

    Cette œuvre a été commencée le 26 août 2002, puis poursuivie le 29, avant d'être achevée le 8 septembre. Une date qui apparaît sur pas moins de cinq gouaches de cette collection (voir par exemple le N° 717) et qui marque la fin de cette série. Ce sont d'ailleurs les dernières datées de l'année 2002.

    O. D.

  • Les œuvres de la semaine (213) : un trio de lampadaires

                                                          Yves Juhel 834-Photo OD.JPG   Yves Juhel 832-Photo OD.JPG   Yves Juhel 833-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 834, 832 et 833. Prix : nous contacter. Photos : O. D.

     

    Un simple regard sur ces trois huiles sur toile d'Yves Juhel suffit à comprendre qu'il est impossible de les présenter séparément. Ces trois lampadaires sont assez uniques dans l'œuvre de l'artiste, si l'on excepte  la toile N° 90, peinte en 1997, et qui ressemble à un détail de la partie supérieure de ces éléments de mobilier urbain. Le sujet, très citadin,  peut toutefois apparenter cette série à celle mêlant bureaux et fenêtres, peinte exactement à la même époque.

    Toutes trois ont été peintes en septembre 1996 et présentent un profil original, les dimensions des toiles, en 180x30, jouant avec la hauteur des objets représentés. Si les fonds sont gris, tels un ciel d'hiver urbain, les lampadaires sont quant à eux d'un noir profond et brillant. Au sommet de chaque poteau, une coque noire accueille une ampoule blafarde, qui ressemble, dans les trois cas, à des quartiers de lune voilés.

    Au verso, plusieurs inscriptions ont été notées par l'artiste, en plus de la signature, du mois, et de l'année de leur création : la toile N° 834 porte ainsi le titre "Le lampadaire 1"; celle numérotée 832 est nommée "Le lampadaire 2"; et la dernière, la N° 833, est intitulée "Lampadaire et fil électrique".

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (212) : le fantôme aux yeux jaunes

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    N° d'inv. 722. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Cette huile d'Yves Juhel a été peinte sur carton entoilé, au format 51x45 en 1991, comme indiqué sous la signature de l'artiste, dans le coin inférieur gauche. Pas de mention plus précise, pour cette œuvre n'appartenant à aucune série, peinte à une époque dont il ne reste que peu de traces. En effet, en 1991, nous sommes entre une série sociale, montrant des scènes de misère et de souffrance, datant de 1990, et une autre série mêlant nus féminins et scènes de rue, commencée fin 1991. Mais entre les deux, pas grand chose. Hormis cette tête étrange, peinte sur un support peu utilisé par Yves Juhel. Un visage blafard, presque ectoplasmique ou extraterrestre, semblant se noyer dans une brume grisâtre, à la bouche tordue, aux yeux jaunes et exorbités, et qui pourrait annoncer une série plus tardive de personnages à grosses têtes difformes, peinte en 1993 et 1994. 

    A noter que les coins de cette toile sont abimés, usés.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (211) : portrait lie de vin

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    N° d'inv. 445. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    La galerie de portraits peinte entre mars et juillet 2003 par Yves Juhel compte 57 personnages, réalisés en deux temps : une première série en mars, et une seconde de mi-mai à fin juillet (voir ici). cette gouache sur papier (65x50) appartient à la première sous-série, étant datée des 20 et 22 mars.

    Ici, l'artiste s'est imposé un cadre carré et bleuté, au cœur duquel il a figuré un visage couleur lie de vin en forme de ballon de baudruche, sur un fond très dilué. On peut y distinguer les yeux et la bouche, comme dessinés sur la surface du ballon, le cou fin sortant du cadre. Ce visage est auréolé de pointes, comme autant de mèches et, sur son flanc droit semble se distinguer une sorte de plumet, comme ceux que l'artiste fait apparaître dans nombre de portraits de cette série.

    O. D.