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  • D'une expo à l'autre

    Affichejpg.jpgSi Yves n'a jamais vécu de sa peinture, il n'en reste pas moins qu'il a beaucoup exposé. Voici une liste d'événements et de lieux qui ont accueilli ses œuvres. 

    Depuis juin 2013 : Galerie de Bretagne, à Quimper (29); manoir de Kerdévot, à Ergué-Gabéric (29).

     

    12 au 26 juillet 2013 : expo collective, Galerie Saint-Joseph, à Lesneven (29), en compagnie de Bernard Canévet, de François-Marie Griot et de Jean Tirilly (†). 

     

    Mars à juin 2013 : expo individuelle au club-house du golf de Kerbernez, à Plomelin (29).

     

    2012 : expo collective, 19e Festival international de l'art animalier en Sologne au château de Rère (Theillay, 41).

     

    2011 (20 juin au 3 juillet) : expo collective, 18e Festival international de l'art animalier en Sologne à Pierrefitte-sur-Sauldre (41).

     

    2010 : expo personnelle, L'Arche de Noé, galerie d'art animalier, à Nançay (41);  expo collective, 17e Festival international de l'art animalier en Sologne à Pierrefitte-sur-Sauldre (41) (14 au 29 août); expo personnelle, musée l'Iber (Fondation Libertas 7) à Valence, en Espagne (été). 

     

    2009-2010 : expo personnelle, Pont des arts, à Valence (Espagne) (du 4 novembre au 5 janvier). Première exposition posthume. 

     

    1998 : expo collective, 43e Salon de Montrouge (92).

     

    1997 : expo collective de la Fondation Fénéon,  Chapelle de la Sorbonne à Paris.

     

    1996 : expos collectives, Salon de Novembre à Vitry-sur-Seine (94); 50e Salon de Mai à Paris; 41e salon de Montrouge (92); Galerie Renaud Richebourg à Paris.

     

    1995 : expo collective, 4e Biennale de la peinture d'Issy-les-Moulineaux (92); expo collective, 49e Salon de Mai à Paris; Salon de La Celle-Saint-Cloud (78); expo personnelle, château de Coupiac (12).

     

    1994 : expo collective,  11e Festival des Arts Plastiques et Graphiques de Mouscron, en Belgique.

     

    1989 : premiers tableaux exposés,  à Bondy (93), à l'occasion d'un salon d'art local. 

     

     

    Si, parmi celles et ceux qui ont connu Yves, certains se souviennent d'expositions qui ne sont pas citées ici, merci de me le faire savoir. 

     
  • Le Grand cerf a trouvé sa demeure

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                                                      N° d'inv. 179. Collection privée. Photo O. D.

     

    C'est une des grandes nouvelles de ce printemps : le Grand cerf, pièce maîtresse de l'œuvre d'Yves Juhel, a trouvé sa demeure, et vient d'être acheté par un particulier.

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    Cette grande huile sur toile (200x200) avait été peinte en 2001, alors qu'Yves pouvait bénéficier de grands espaces, lorsqu'il peignait à l'Artsenal, dans les ateliers collectifs d'Issy-les-Moulineaux (92). Sur le cliché ci-contre, pris par son ami le photographe Jean-Claude Rousseau, on voit d'ailleurs l'artiste posant devant cette œuvre spectaculaire, dans son atelier. Deux dates figurent au dos de la toile : les 11 août et 15 septembre 2001. On est alors en pleine période animalière, et des dizaines d'œuvres sur ce thème vont naître sous les pinceaux de l'artiste, en quelques mois. Quant à la signature, elle n'apparaît qu'au verso, grattée dans la peinture, ce qui est assez exceptionnel chez Yves.

    La qualité de cette œuvre, son fond très travaillé, la majesté de l'animal, sortant d'une brume neigeuse, sa dimension (le plus grand tableau jamais peint par Yves Juhel) font qu'elle a été très vite remarquée. Et cette photo de l'artiste posant devant elle montre aussi l'intérêt qu'y portait l'artiste.

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    Quelques années après la mort d'Yves et dix ans après sa création, cette toile figuraient, à l'été 2011, en bonne place au 18e festival international de l'art animalier en Sologne, à Pierrefitte-sur-Sauldre (41), comme en témoigne la photo ci-contre que j'avais alors prise sur place. Au point que certains collectionneurs avaient manifesté un grand intérêt pour elle, sans que cela n'aboutisse. Puis, de mars à juin 2013, lors de la grande exposition que nous avions organisé au domaine de Kerbernez, à Plomelin (29), ce Grand cerf n'avait pas manqué de marquer les esprits.  "De cette faune émergent quelques béliers, mais surtout un grand et majestueux cerf, au regard placide et fier, animal mythologique qui ressemble un peu à un gardien des clefs de l'œuvre d'Yves Juhel", avait alors écrit mon confrère Thierry Charpentier, dans Le Télégramme.

    Après cet événement, cette toile était partie à Lesneven (29), à la chapelle Saint-Joseph, pour une autre exposition, collective celle-là. Puis elle était revenue dans le Sud-Finistère, à Ergué-Gabéric, au manoir de Kerdévot, où elle était exposée depuis lors. Marjolaine Rousset, qui tient le domaine avec sa sœur Véronique, avait d'ailleurs écrit un petit texte, pour ce blog, que l'on peut retrouver ici.

    Dorénavant propriété d'un particulier, le Grand cerf poursuit sa veille attentive, dans un cadre qui lui va à merveille...

    Olivier Desveaux

     

     

     

  • Petite biographie

     

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                                  Yves Juhel à l'Artsenal en 2000 ou 2001 (1er rang, 2e en partant de la gauche). Photo DR

     

     

    J'ai écrit la petite biographie ci-dessous début 2013, à l'occasion de l'exposition montée au domaine de Kerbernez, à Plomelin (29).

     

    18 août 2003. Yves Juhel s'éteint, à l'hôpital de Bastia. Quelques jours plus tôt, il a chuté lourdement de vélo, sur une petite route, à quelques kilomètres de Moïta, village de Haute-Corse auquel il était très attaché. Il n'a que 34 ans, et laisse un vide immense chez tous ceux qui l'ont connu. Il laisse aussi près de 600 tableaux. Déjà une œuvre...

     

    Autodidacte, libertaire, attaché à son indépendance, droit et exigeant, Yves Juhel se voue à la peinture vers la fin des années 80. En 1988, il se distingue en proposant deux tableaux d'une beauté sombre, lors d'un salon consacré à des artistes locaux, à Bondy, en Seine-Saint-Denis, où il vit. C'est sa première exposition. Entre marines, natures mortes et autres portraits de peintres amateurs, l'enfant africain mort dans les bras de son père stupéfie la sensibilité du visiteur.

     

    Ses premiers tableaux, dont il reste très peu d'exemplaires, expriment noirceur et profondeur. L'exigence guide déjà son travail. Il détruit, brûle, racle ses toiles, repeint par-dessus ses œuvres. Les couches s'accumulent. La toile est chère. La peinture, le bois pour les châssis, aussi... 

     

    Yves Juhel est un peintre solitaire. Pendant des années, il travaille dans la maison familiale. "Je me souviens bien que ses premières compositions n'attiraient pas que des remarques laudatrices", raconte son frère, Pierre. "En fait, certaines de ces toiles, "expressionnistes", étaient à mon avis déjà réussies, mais un peu "hard" pour trouver un public".

     

    Le milieu des années 90 marque un grand tournant, dans sa vie de peintre. En 1994, il intègre un squat artistique, à Paris. L'initiateur de ce lieu de travail collectif,  le peintre et sculpteur René Strubel, va lui faire rencontrer de nombreux créateurs. "Ce squat n'avait d'autre ambition que de donner la possibilité à quelques artistes d'exercer leur art", se souvient le sculpteur Bruno Supervil, qui lui aussi est de l'aventure, et qui va se lier d'une fidèle amitié avec Yves Juhel.

     

    Le jeune peintre ne vit pas de son œuvre. A partir de 1996, pour tenir, il exerce le métier de marchand d'art, et se spécialise dans les bronzes animaliers du XIXe siècle. Parallèlement, il parvient à exposer certaines de ses toiles lors de divers événements. Mais cette recherche de reconnaissance, de visibilité, prend du temps, de l'énergie, et peine à porter ses fruits.

     

    Fin 1998, il rejoint les ateliers collectifs Artsenal-Sonamou, à Issy-les-Moulineaux, aux portes de Paris. Créée en 1991 par des artistes coréens, l'association Sonamou loue au ministère de la Défense un ancien arsenal, où elle a installé 46 ateliers d'artistes. Lieu et association sont autogérés. Travail, solidarité, rencontres... L'Artsenal donne à Yves Juhel la possibilité de s'exprimer pleinement, en grand format. Il y retrouve Bruno Supervil, partage beaucoup avec un autre sculpteur, Philippe Desloubières. La période est riche, pour lui. Il est toujours très exigeant. "Il était assez critique envers les autres artistes pour l'être envers lui-même", se rappelle Bruno Supervil. C'est là que naissent ses grandes séries, ses bouquets, ses paysages, ses premières thématiques animalières, nourries au contact des bronzes qu'il côtoie quotidiennement. Son spectaculaire "Grand cerf", exposé aujourd'hui à Kerbernez, voit le jour à l'Artsenal, notamment. Au fil des années, son œuvre prend corps. Sa peinture devient plus spontanée, plus instinctive. Se voulant un peintre "dans la tradition", "s'inspirant des anciens", comme il l'écrit lui-même, il travaille dans le mouvement. Il peut peindre énormément sur une courte période de quelques jours, de quelques semaines. Un rythme d'une extrême intensité, alternant avec des périodes plus calmes, du moins en apparence. Parfois en quête d'une nouvelle inspiration, de nouveaux thèmes à habiter. Parfois aussi pour des raisons plus matérielles.

     

    A l'automne 2000, la plupart des artistes doivent quitter l'Artsenal, voué à la démolition. La maison familiale de Bondy étant vendue, il peint un peu dans son appartement, trop petit. Lui, le peintre du mouvement, du grand format, manque d'espace. Il délaisse l'huile, s'empare de l'aquarelle, de la gouache, réduit les dimensions de ses tableaux, et cherche un local. Prêt à quitter la capitale, il prospecte un peu partout. "Je me rappelle qu'il s'interrogeait sur où et comment trouver un atelier sur Paris et que, devant l'écueil financier, il avait décidé de transformer une des pièces de l'appartement de Moïta en atelier", note son frère. Moïta, c'est ce village de la Castagniccia, perdu dans la montagne. Celui de sa famille maternelle. S'il consacre encore une part de son temps à son activité commerciale, Yves Juhel se réfugie aux beaux jours en Corse. Il est là-bas chez lui, et reconnu comme tel. Il donne des coups de main aux uns et aux autres, joue à la pétanque avec les anciens, se balade beaucoup. Et surtout, il peint. Des animaux, encore et toujours. Cochons, chèvres, moutons, vaches, ânes, souris... Toute cette faune qu'il côtoie y passe. Il se lance également dans le portrait, et dans l'autoportrait. Deux ou trois années d'équilibre trouvé, entre Paris et Moïta. Avant l'accident...

     

    Yves Juhel est enterré là-bas, face à ces montagnes qu'il aimait tant, au plus près de ces gens qui l'avaient accueilli comme un des leurs. En écho à l'un de ses tableaux, sa tombe porte un bouquet, inscrit dans la pierre blanche par un de ses amis tailleur de pierre. L'atelier de Moïta est vide. Après son accident, en cet été 2003, on y a retrouvé ses dernières œuvres, ainsi que des fonds d'aquarelle. On ne saura jamais ce qu'il avait encore à dire. On ne saura jamais ce qu'il avait encore à nous offrir.

     

     

    Olivier Desveaux

    A Quimper, les 4 et 22 février 2013

    (Quelques corrections apportées en 2014 et 2016)

     

  • Depuis 2003...

     

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                                                                                                                       Photo Jean-Claude Rousseau, 2001

     

    L'œuvre d'Yves Juhel lui a survécu. Depuis sa mort, c'est un immense travail qui a été entrepris par Pierre, son frère, à qui j'ai ensuite proposé mon aide. Après l'accident dramatique survenu en août 2003 sur une petite route de Corse, Pierre s'est en effet retrouvé propriétaire de cette œuvre colossale, composée de plusieurs centaines de toiles, de dessins, de gouaches, entreposés pour la plupart à Bondy (93).

    Convaincu de la richesse de cette œuvre et de la nécessité de la faire connaître, Pierre Juhel a d'abord activé son carnet d'adresses. Une première exposition discrète est organisée à Valence, en Espagne (2009-2010). Puis, en 2010, Pierre pousse la porte d'une grande galerie d'art animalier, en Sologne, l'Arche de Noé. Elisabeth et Patrick Viant-Bénard ont le coup de foudre. Ils acceptent de présenter quelques pièces animalières dans leur galerie de Nançay (41), avant d'accueillir une vingtaine de toiles, pour la 17e édition du Festival international d'art animalier en Sologne, en août 2010.

    C'est à l'occasion de cette exposition que je reprends contact avec Pierre Juhel. Au fil des mois et d'une longue correspondance, l'idée de joindre mon énergie à la sienne afin de faire vivre ce travail laissé par Yves devient réalité. Pierre poursuit de son côté ses échanges avec l'Arche de Noé, et de nombreuses œuvres sont encore exposées au 18e, puis au 19e festival solognot, en 2011 et en 2012.

    Entre-temps, m'appuyant sur quelques catalogues qu'avaient réalisés Yves et sur un riche travail iconographique qu'a commencé Pierre, je me mets en quête d'une galerie. La première porte poussée sera la bonne : celle de la Galerie de Bretagne, à Quimper (29). Henry Le Bal, qui tient les lieux, est immédiatement séduit. Et au printemps 2013, le nom d'Yves Juhel fleurit sur les affiches annonçant, pour trois mois, une exposition personnelle au domaine de Kerbernez, à Plomelin (29). Treize huiles et cinq gouaches y sont présentées.

    Cette exposition connaît un grand succès : bel accueil du public et de la presse locale, contacts riches et pleins d'espoir... Dans la continuité de cet événement, certaines huiles sont accueillies sur les murs du manoir de Kerdévot, à Ergué-Gabéric (29). La Galerie Saint-Joseph, à Lesneven (29) expose de son côté durant deux semaines, en juillet 2013, quelques huiles d'Yves, aux côtés d'artistes renommés en Bretagne, tels que Bernard Canévet, François-Marie Griot et Jean Tirilly.

    Depuis maintenant deux ans, un autre vaste chantier a été entrepris : l'inventaire exhaustif de l'œuvre d'Yves Juhel. Ce chantier est en cours, et plusieurs mois me seront encore nécessaires pour en venir à bout.

    Certaines œuvres restent visibles, exposées à la Galerie de Bretagne ou au manoir de Kerdévot. Mais l'immense majorité dort, et n'attend qu'une chose : être vue, et vivre...

    Olivier Desveaux

     

     

  • En hommage à Bernard Canévet

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                                                                                                 Photo Le Télégramme

     

    L'artiste quimpérois Bernard Canévet est mort dimanche 31 janvier à l’âge de 63 ans. Il n'avait rencontré Yves Juhel qu'à travers sa peinture, en 2013, à l'occasion de l'exposition que nous avions organisée au domaine de Kerbernez, à Plomelin (29). Une rencontre qui avait interpellé le peintre quimpérois au point que, quelques mois plus tard, il avait insisté pour que certaines œuvres d'Yves soient exposées aux côtés des siennes et de celles de deux autres artistes à Lesneven (29). Pour lui rendre hommage, voici un article que j'ai écrit, ce jour, pour le quotidien Le Télégramme

     

     

    Bernard Canévet, un peintre de chair et de vie

     

    Se poser devant son Icare, qu’il avait décliné en une extraordinaire série de tableaux, c’était comme prendre une grande gifle. De celles qui vous sonnent et vous marquent pour longtemps. Le peintre quimpérois Bernard Canévet est mort, vaincu par la maladie, dimanche. Il avait 63 ans.

    L’été dernier, pour son ultime grande exposition, à Audierne, Bernard Canévet avait utilisé ces mots pour décrire son travail : « Je peins des corps en manque de sens, qui se débattent dans un écheveau de liens inextricables ».


    Des corps et des portraits complexes, puissants, violents mêmes, des chairs torturées aussi, œuvres sur lesquelles l’artiste portait un regard souvent critique. « Bernard était toujours en mutation, raconte le galeriste de Pont-Aven Jacques Michel. Il ne se prenait pas au sérieux, mais il avait encore plein de choses en tête, tellement de choses à peindre ».

    « Bernard Canévet avait baigné dans la peinture depuis son plus jeune âge. Sa mère tenait un des hôtels de Pont-Aven, se souvient un de ses amis, le galeriste et homme de lettres quimpérois Henry Le Bal. Après un passage par le monde de la banque, il avait tout plaqué, à 30 ans. Et il s’était lancé dans la caricature ».


    « Des caricatures débinoclées à souhait », comme les a dépeintes Henry Le Bal, jeudi, dans un texte lu lors de la cérémonie d’obsèques de l’artiste. Un talent qu’il avait un temps mis au service de la presse, avant d’exposer ses aquarelles à la Galerie B, à Pont-Aven. « Il venait aussi souvent me voir dans ma galerie, poursuit Jacques Michel. Il voulait que je l’expose. Ce qu’il faisait ne correspondait pas trop à ce que je  proposais. Et il m’a apporté une série de personnages incroyables, des gobeurs d’œufs ». Une collaboration et une amitié entre les deux hommes qui perdureront jusqu’au bout.


    Depuis longtemps déjà, Bernard Canévet s’était installé à Quimper, où il
    s’exprimait en grand format. Ses dernières séries étaient particulièrement percutantes. « Il y a eu celle sur Icare, ou celle sur la guerre de 14-18. Mais il ne peignait toutefois comme ça que depuis cinq ans, souligne Jacques Michel. Et à l’arrivée, il y a très peu d’œuvres de cet artiste ».

    Il est vrai qu’il prenait le temps, pour réaliser ses tableaux. « Son travail sur le fond pouvait durer des semaines entières », note Henry Le Bal, qui se souvient d’une anecdote exprimant bien la fascination de certains pour son œuvre. « Il était reconnu par de grands collectionneurs d’Art Brut. Il y a quelques années, lors d’une exposition à Lesneven, l’un d’entre eux était venu directement de Suisse. Il était aveugle. Il s’était posté devant une de ses œuvres, et avait dit : " Je veux celle-là "».


    « Peindre est mon langage », disait Bernard Canévet. Un langage qui s’adressait à tous les sens. Et s’il a rejoint son Icare, sa peinture reste là, bien vivante.

    Olivier Desveaux 

     

    Pour poursuivre l’aventure : www.bernardcanevet.com

     

    Le Télégramme 17:VII:2013.jpg

    Article paru dans Le Télégramme du 17 juillet 2013, pour l'exposition organisée à Lesneven (29)