Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : 96

  • L'œuvre de la semaine (204) : un paysage aride sous un ciel menaçant

    Yves Juhel 145-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 145. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Le 7 août 2000, alors qu'il travaille essentiellement sur sa grande série des bouquets éclatés, Yves Juhel fait une pause et commence quatre tableaux, quatre paysages, sur des formats identiques, en 46x38. Que se passe-t-il ensuite ? Mystère... Ce qui est certain, c'est que ces quatre toiles, il ne les achève que trois mois plus tard, le 9 novembre 2000. Ce sont du moins les deux seules dates inscrites au dos de ces œuvres, aux côtés de la signature de l'artiste. Un délai étonnant, tout comme la date d'achèvement. Peu de d'œuvres d'Yves Juhel ont en effet réalisées en automne et en hiver.

    Deux d'entre elles ont déjà été présentées sur ce blog, répertoriées sous les numéros 96 et 97. En voici une troisième. Un paysage qui se découpe en trois parties, entre un premier plan jaune aride, un second plan d'un vert lumineux, éblouissant, et un ciel en contraste, orageux, d'un gris vert menaçant. 

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (130) : ”La proie (marine)”

    Yves Juhel 311-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 311. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    De l'année 1996, en l'état actuel de notre travail d'inventaire, il ne reste que quelques fusains, études et paysages, dans des cartons à dessin, et une dizaine d'huiles. Dont cette toile aux dimensions imposantes (195x130). Difficile d'imaginer qu'Yves Juhel, dont le travail est jalonné de séries, s'en est tenu à ces quelques exemplaires qui, pour l'essentiel, semblent assez isolés dans l'œuvre générale de l'artiste. S'agit-il d'expériences uniques ? Je pencherais plutôt pour l'hypothèse d'exemplaires conservés par l'artiste (soit par goût, soit par désir de garder des traces de ses différentes périodes), alors que l'essentiel  de certaines séries étaient détruits, comme j'ai pu le voir faire au début des années 90. Ici toutefois, le cas est un peu différent. En effet, si seules deux huiles semblent constituer ce qu'il reste de cette série de 1996, elle fait étonnamment écho à d'autres tableaux peints quatre ans plus tôt. Nous reviendrons plus tard sur cet étrange saut dans le temps...

    Pour ce tableau, Yves Juhel n'a laissé, au côté de sa signature, en bas à droite, qu'une seule mention de date, une année, 96. Au verso, il lui a attribué un titre : "La proie (marine)". Difficile, sans explication de l'artiste, d'interpréter ce titre, à la seule vue du tableau. Où est la proie ? Où est le prédateur ? En quoi la scène est-elle "marine", dans ce sujet en nuances de rouges et de noirs, semblant opposer la forme massive et vermillon à celle, plus élaborée, située à gauche ? Je n'ai pas de réponse, à ces questions...

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (77)

    Yves Juhel 271-Photo OD.JPG

                                N° d'inv. 271. Prix : nous contacter. Photo O. D.

     

    La Corse a été une évidente source d'inspiration pour Yves Juhel. En 1996, il a laissé une série de paysages, dessinés au fusain. L'un, déjà présenté ici (N° d'inv. 84), sort un peu du lot de par ses dimensions (un cadre de 156x123).

    Les six autres forment une série cohérente. Le dessin que voici, mêlant fusain et craie blanche, en fait partie, tout comme un autre représenté sur ce blog il y a maintenant plus d'un an (N° d'inv. 266). Tous sont au format Raisin (65x50), et cinq d'entre eux ont été numérotés par l'artiste, de 1 à 5, au dos, avec un tampon comportant son nom et son adresse.

    Ce dessin porte ainsi le numéro 5. Comme les autres, il est signé au recto. Mais à la différence des autres, qui ne portent que la mention de l'année, il est daté de manière plus précise : 3 avril 1996. 

    En ce mois d'avril 96, il est aisé d'imaginer Yves dessiner... Au cœur de la Castagniccia, le village familial de Moïta est entouré de forêts de châtaigniers multicentenaires. Des arbres aux feuillages denses en plein été, mais qui s'apparentent à de vieux sages déplumés en hiver. Ici, le printemps pointe le bout de son nez. Les feuilles font leur apparition, timides, avant de s'imposer pleinement...

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (219) : au pied de la palissade

    yves juhel, art, peintre, peinture, l'œuvre de la semaine, huile, toile, 1990, personnage, misère

    N° d'inv. 843. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Un corps gisant, endormi, ivre, agonisant, ou peut-être mort, sur un trottoir, au pied d'une palissade... Avec cette œuvre, retour en 1990, année durant laquelle Yves Juhel a représenté de nombreuses scènes de rue, de violence, d'ivresse, de misère, voire de famine pour trois d'entre elles (voir les N° 464, 338 et 366)... Sont ainsi parvenus jusqu'à nous une douzaine d'huiles sur toile, mais aussi seize dessins essentiellement au fusain.

    Parmi les toiles, plusieurs sont la propriété de collectionneurs particuliers, mais pas toutes. A l'image de celle-ci, qui appartient à une sous-série plus proche de nous, scène d'un quotidien de misère dans le monde occidental (voir aussi les œuvres numérotées 362, 462 et 463). Les traits du personnages sont grossiers, comme modelés dans la terre. Le corps semble se mêler au bitume, comme s'il était resté trop longtemps couché là, au point d'être avalé par le trottoir. Elément essentiel, la palissade en bois occupe les deux tiers de la toile et lui apporte sa lumière.

    Yves Juhel peint ici en mouvement. Jamais son pinceau ne semble se poser, et il bâtit son œuvre sur les coulures, les taches, les imperfections  du geste fluide. Le tout sur un tableau de 96x130. Comme pour toutes les œuvres de cette série, elle est signée, au recto, "Y. Juhel", et datée de la seule année "90". 

    O. D.

     

  • L'œuvre de la semaine (170) : la vache au teint jaune

    Yves Juhel 62-Photo PJ.jpg

    N° d'inv. 62. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Voici un nouveau spécimen issu du bestiaire d'Yves Juhel, datant de  2001. Cette vache grise au teint jaune a été peinte à l'huile, sur une toile de 55x46, un format peu utilisé par l'artiste.

    Si l'on est une fois encore ici au cœur de la grande série animalière qui se décline en des dizaines d'exemplaires, les dates qui figurent au dos de ce tableau non signé laissent perplexe. En effet, entre le 9 novembre 2000, le 26 mars 2001 et le 4 septembre 2001, l'auteur aurait peint cette œuvre en près de dix mois, et sur des périodes très différentes : la première date coïncide en effet avec l'achèvement d'une petite série de paysages de moyen format (voir les œuvres N° 96 et 97); la deuxième avec la fin de séries de paysages et de bouquets éclatés de grand format; et la troisième correspond bien à la série animalière. Une des hypothèses d'un tel étalement, collant peu avec la cohérence de l'œuvre d'Yves Juhel, pourrait être que l'artiste a commencé cette toile avec un autre projet en tête, l'a laissée dormir quelque temps, avant de la réintégrer à son bestiaire, le moment venu. Mais là encore, aucune certitude. Et à l'arrivée, seul compte le regard un peu naïf, désappointé et finalement attachant de ce bovin au teint cireux.

    O. D.